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Ce parfum insaisissable du bonheur

L’amour aussi dresserait un festin devant toi, sur une table couverte d’une nappe immaculée, dans un jardin tranquille où l’on n’entend jamais d’autres sons que des chants et de joyeux et doux murmures.   
Un cours en miracles chapitre 19.IV-A.16:1


 
Reconnaissez-vous ce parfum qui commence à se sentir dans l’air ?
Le paysage blanchi par le gel et l’air froid matinal donnent place à une matinée ensoleillée, baignée par un soleil plus fort du mois de mars.
Les oiseaux commencent tout timidement à s’activer ; dans nos campagnes on peut les entendre chanter de bonne heure le matin…
Quelques pissenlits affichent leurs têtes jaunes et les champs verdissent doucement.
Le printemps arrive.
 
Pour beaucoup, le printemps est un moment de bonheur, une célébration de la nature et du vivant.
Quel est vraiment ce parfum de bonheur ?
Est-t-il vraiment lié à une saison, à des arbres vêtus de leurs feuilles tendres, aux fleurs sauvages qui remplacent les étendues marron de feuilles sèches, à l’air odorant et épicé qui chasse l’air froid de l’hiver ?
Ou bien ce sentiment de bonheur est-il encore autre chose ?
 
Depuis sept semaines, nous nous sommes interrogés sur l’origine de ce sentiment, celui d’être heureux.
Être détendu, confiant, en paix, joyeux, quel en est la clé ?
(Pour visionner les replays, cliquez ici)

Nous étudions actuellement notre plus grand pouvoir, i.e. cet état d’esprit qui permet au bonheur de revenir, peu importe nos circonstances de vie.
Selon Un cours en miracles, nous possédons tous la capacité exceptionnelle de transformer notre expérience de chaque situation.
Nous pourrions connaître la paix à chaque instant si nous le souhaitions.
La joie n’est jamais si loin.  
Il suffit de revenir en soi pour trouver son sanctuaire de paix.
Le parfum du bonheur intérieur … et il n’a pas de saison.
Il est de tous les temps.
 
Les trois étapes (joignez-vous à nous ce soir pour vous entraîner)
Voici les trois étapes qui nous emmènent vers plus de bonheur selon le Cours:

1) DECISION : Je veux vraiment être heureux
Face à une situation contrariante, prenons la décision ferme de ressentir davantage de paix, de légèreté et de joie : « Je veux vraiment être heureux, même ici dans cette situation. Je préfère vraiment être heureux. »

2) LÂCHER PRISE : Je ne veux plus croire en cela. 
Identifions puis lâchons prise de l’émotion et de l’interprétation qui nous bloquent et nous figent dans la peur, la lourdeur et la contrariété :
« Je ne veux plus avoir raison car je veux être heureux ».
« Quelle est la croyance qui me bloque ? Car elle n’est pas juste. »

3) NOUVELLE PERCEPTION : La paix entoure cette situation. 
Adoptons et intégrons une nouvelle perception de la situation, ensemble avec Jésus ou le Saint-Esprit, qui nous libèrera la voie vers le pardon, la paix et le bonheur. 
« Dans cet instant et à jamais, je suis l’Enfant aimé de Dieu. »
Peu importe ce que j’ai fait ou n’ai pas fait, ce que les autres ont fait ou n’ont pas fait, peu importe la condition à laquelle je dois faire face, ou à laquelle d’autres que j’aime doivent faire face, Dieu nous entoure entièrement de son amour et veut que nous soyons réconfortés, heureux et en paix.   

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Venez pratiquer avec nous chaque lundi (ce soir!)
Nous serons heureux de partager ces enseignements avec vous, si le cœur vous en dit.
Assistez en live (ce soir à 20h30, code 983790) ou regardez ici les séances en replay.

Contribuer ici à ces enseignements
offerts sans abonnement sur la base de vos contributions.

Chaleureusement,
Bernard et Patricia 

Nouvelles vidéos

Pardonner la véritable cause de notre souffrance

Replays de la séance du jeudi 3 février

Bonjour,

Je vous mets ici le replay de notre séance d’hier soir, ainsi que quelques extraits de cette séance. Je pense que l’introduction à la séance d’hier soir (15 premières minutes) donne une explication synthétique du pardon comme moyen de guérir la souffrance et la séparation dans notre esprit. Si vous n’avez pas le temps d’écouter toute la séance, je vous suggère de faire les extraits. Merci à tous pour une belle soirée!

Replays:

Pardonner la véritable cause de notre souffrance

Extraits:

Introduction à la méditation du pardon

Le pardon identifie la pensée de séparation derrière notre souffrance

Méditation : La douceur pour une pointe minime d’irritation

Newsletter : La déception avec soi-même

Pour lire cette newsletter dans la version originale (avec une meilleure mise en page,) CLIQUER ICI.

La paix, pas facile à trouver ?
Une distinction essentielle : 
Nous n’avons pas besoin d’être « sans pensées négatives ».
Nous avons juste besoin d’apprendre à ne pas vouloir les garder et à accepter l’Amour envers nous-mêmes.
Bonjour à toutes et à tous,

« Ce n’est pas facile de trouver la paix et la bienveillance dans ce monde! J’ai tellement de pensées non-aimantes… » 😦

Nous avons souvent entendu ce message récemment, notamment de la part de beaucoup d’étudiants sur ce chemin spirituel. Et pourtant, ces mêmes personnes disent savoir qu’il est possible de pardonner et d’aimer, même quand tout ne va pas bien.

I. Pas besoin d’être parfait

D’un côté, nous constatons la colère en nous, le jugement, le manque, la peur et la tristesse… de l’autre côté, la Sérénité, la Liberté et la Plénitude que nous savons présentes.

Cette contradiction fabrique du stress et, plus délétère, du jugement de nous-mêmes sur notre incapacité à être bienveillants quand nous souhaiterions tellement l’être dans nos cœurs.

Depuis trois séances, nous travaillons pour nous souvenir d’une vérité absolument essentielle sur notre chemin :

Nous n’avons pas besoin d’être parfait.
La pratique d’Un cours en miracles ne nous demande pas de n’avoir aucune pensée ou expérience négative (des « pensées impures »).

Quelle bonne nouvelle ! Nous pouvons venir à l’instant saint avec toutes nos « pensées impures » (voir la citation ci-dessus). Plus besoin de nous « purifier », de nous racheter, de nous excuser ou nous justifier pour accueillir la guérison.

On nous demande juste de ne pas vouloir garder de telles pensées négatives, nos jugements, rancœurs, blessures et émotions douloureuses.

Il suffit de venir à l’instant saint – cet instant même – avec l’envie forte de ressentir la paix et de lâcher prise de notre souffrance et de nos accusations.

II. Constater l’imperfection
avec une immense Bienveillance

En lisant le Cours, nous apprenons que le problème n’est pas dans le contenu de notre esprit – les pensées, les émotions et les croyances spécifiques. Ce qui empêche notre éveil à la paix parfaite est le fait de vouloir garder ce qui est dans notre petit esprit. C’est notre attachement au petit esprit (i.e. à chacune des petites pensées qui le constituent), qui enferme notre esprit dans la souffrance.

Et la différence est essentielle. 
Nous n’avons pas besoin de chasser chaque pensée ou attitude négative de notre esprit, mais simplement de devenir très conscient(e) de la raison pour laquelle nous les gardons : pour renforcer la dualité et la séparation et pour nous éloigner de la paix de l’Unité parfaite.

Devenu(e) conscient(e) de cette motivation maladive, et des conséquences désastreuses sur notre paix intérieure, nous pouvons faire le choix naturel d’en lâcher prise. La paix s’offre alors à nous plus naturellement que le conflit.

Pour cela, nous devons nous entraîner à accueillir toutes nos pensées dans la plus grande bienveillance, sans plus aucune place pour notre jugement.

III. Notre travail récent – la pratique de la paix 

Nos dernières séances sur Internet nous ont donné l’opportunité d’observer tout ce que nous gardons dans notre « sac de pensées négatives », pour basculer de l’esprit qui juge et qui a peur, vers l’esprit qui accueille et qui aime, sans condition.

Nous accueillir tel que nous sommes.
Voilà un pas essentiel à faire dans notre avancée vers la Paix.

C’est un travail essentiel que
chacun devrait entreprendre dans sa vie.
Un dévouement à soi-même pour ressentir la bienveillance, non pas envers d’autres personnes (ça viendra après) mais envers nous-mêmes.
Nous espérons que vous allez bien. Nous vous encourageons à garder confiance en vous et en votre capacité à avancer sur ce chemin de paix et d’éveil, cette année, dans un monde en mouvement constant.
Dans la paix,
Bernard et Patricia
PS : Voici la liste des séances récentes qui présentent ce travail de bienveillance envers nous-mêmes. Dans l’ordre chronologique :
1. S’entourer de bienveillance pour pouvoir avancer
2. Accepter notre humanité
3. Une acceptation infinie
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Vidéos ajoutées récemment
sur notre chaîne YouTube

Séance : S’entourer de bienveillance pour pouvoir avancer
Extraits de cette séance
Vous n’êtes pas seul(e)
Bien vivre notre contradiction intérieure
« Je voudrais pouvoir… » arrêter de juger, etc.
Notre plus grande erreur
Pourquoi nous continuons à garder notre contradiction

Séance : Accepter notre humanité
Extraits de cette séance
Méditation : Nous sommes véritablement aimés et aimables
Notre ligne directrice : avoir des difficultés sans nous y attacher

Séance : Une acceptation infinie
Extraits de cette séance
Nous ne pouvons pas purifier l’esprit dualiste (l’ego)
Ne cherchez pas à vider votre sac de pensées impures


Comment trouver une vidéo particulière?
Chercher par « playlist » ou par série
Séries

La paix dans l’adversité (pendant le premier confinement)
La douceur continue (printemps 2020)
Rencontre avec le Grand Soi (automne 2020)
Renforcer notre pouvoir de décision (série actuelle)
Extraits de séances 2020 
Extraits de séances 2021

Playlist par sujet :
Ateliers : Guérir notre histoire de souffrance
La santé, le corps, la maladie et l’esprit
Pardon et lâcher prise
Comprendre le monde différemment
La psychologie non-dualiste
Les relations personnelles

Complot, Covid et Compassion

Bonjour,

Nous venons d’envoyer une nouvelle newsletter à notre liste d’abonnés (cliquer ici pour vous inscrire) avec un article « Complot, Covid et Compassion » qui détaille les enseignements récents que nous avons donnés sur la vérité derrière les sujets explosifs qui dominent l’actualité, tels que le complotisme et les théories de l’effondrement. Nous avons aussi présenté un cours sur la signification symbolique du Covid pour notre époque, tant sur le plan personnel que social et collectif.

Vous pouvez lire la newsletter ici: https://mailchi.mp/d2bc91fa20e3/xnuphl9io3-1786246

Nous espérons que vous allez bien et continuez à trouver de la paix et de la joie, même pendant ces temps mouvementés,

Bernard et Patricia

PS: Si vous trouvez le confinement un peu lourd et difficile, vous pouvez toujours venir nous « voir » chaque lundi (ce soir!) et chaque jeudi à 20h30 pour faire partie de notre groupe de discussion en ligne. Lien d’accès. Code: 421683

 

Liste des vidéos récentes que nous avons mises sur notre chaîne YouTube:

Le message codé du corona virus pour notre époque
Le sentiment de ne pas être digne de l’Amour
Notre complot contre l’Amour (et l’Amour qui nous sourit doucement)
Arrêter les non-dits et améliorer la communication avec notre Sagesse intérieure
Je me sens très vulnérable depuis le Covid, pourquoi?
Je ne suis pas vraiment en paix, comment faire?
Bernard, tu nous pousses trop loin!
Cultiver une double vision : notre apparence humaine ET notre réalité spirituelle
Entretien sur le complotisme et l’effondrement
Cours sur la métaphysique du complotisme et la restriction des libertés
On ne nous demande pas d’avoir des pensées pures
Qu’est-ce que la maladie
Comment gérer les émotions fortes

Article dans notre récente newsletter

La paix, un « complot » pour l’ego

Pour revenir au bon sens de l’Amour en nous

Bonjour !

Et si on commençait cette lettre en vous demandant…
Comment-allez vous ?

Balayés par les événements actuels qui nous incitent à regarder constamment vers l’extérieur, il est très facile d’oublier de se poser cette toute simple question sur notre intérieur …

« Comment est-ce que je vais ? » 

Et pourtant, notre paix intérieure commence avec cette simple prise de conscience.
« Suis-je bien? »
« Où est ma paix intérieure? »
« Où est la joie dans la vie? »

Nous espérons que vous allez bien dans cette époque troublée et que vous trouvez les ressources pour rester confiant(e) et pour connaître des instants de bonheur et de joie. Oui, il est possible de ressentir de la joie, malgré tout ce qui se passe.

Vous imaginez bien qu’il ne s’agit pas d’une joie béate et inconsciente mais bien consciente dont nous parlons. Cela veut dire que nous nous informons, que nous suivons les actualités mais que nous ne perdons pas de vue qu’il y a toujours autre chose qui se passe en même temps.

Nous souvenir d’un monde de beauté et de grâce
Le livre de philosophie spirituelle « Un cours en miracles » nous rappelle que nous vivons un monde d’apparences dont le but est de recouvrir un autre monde, plus réel que celui-ci et qui est notre véritable Demeure. Selon le Cours, notre objectif est de nous servir de tout ce qui se passe dans ce monde, sur le plan personnel et mondial, pour nous souvenir de cet autre Monde de beauté et de grâce.

Cela ne veut pas dire que c’est facile, mais le simple fait de nous souvenir que ce Monde réel est là peut déjà nous aider à ressentir un calme, présent derrière le chaos apparent. Il y a toujours un moyen de ressentir plus de paix.
Prenez une grande inspiration… oui, faites-le maintenant, allez-y… et chuchotez cette question à votre esprit:

« Est-ce que je peux ressentir juste un peu plus de paix à cet instant ? »

Être plus vigilant pour la paix que pour les interprétations extérieures
Il peut être difficile d’ouvrir cette porte vers la Paix quand nous restons trop longtemps avec les interprétations des événements empruntées des médias . Notre attention peut être accaparée par les informations, réelles ou fausses, qui cherchent à nous faire croire telle ou telle explication des crises actuelles.

La vérité de l’Unité au-delà des théories de tout genre
Nos cours récents sur Zoom nous ont permis d’observer spécifiquement nos réactions par rapport aux événements récents dans le but de nous guider, non pas vers plus d’anxiété et de colère, mais vers l’Unité et l’Amour.

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Trouver le moyen d’interpréter le monde 
par le prisme de l’Unité et de l’Amour
nous aidera à découvrir la paix et la joie
toujours présentes dans notre esprit
et dans l’esprit de chacun.
 
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Le complotisme, l’effondrement et la restriction de nos libertés
Nous avons récemment mis en ligne plusieurs vidéos traitant ce sujet « explosif ». Vous êtes plusieurs à nous avoir demandé de l’aide pour retrouver la paix dans ce domaine. Bernard en a notamment discuté par téléphone avec un ami particulièrement troublé par les théories de conspiration, ce qui a donné lieu à un enregistrement de cette conversation, pleine de douceur et de bon sens (à écouter ici). Notre objectif n’est pas de confirmer ou de démentir ces théories, mais de mettre notre anxiété et notre colère en perspective. Il y a un sens à tout cela. 

Une conspiration, oui, mais pas celle dont on parle souvent
Notre gêne personnelle quant aux questions de conspiration, de domination et d’injustice, ne vient pas de ce que nous voyons dans le monde et dans les médias.
Un cours en miracles nous apprend qu’il y a une autre cause. C’est notre rapport faussé à notre Source spirituelle, Dieu, qui est à l’origine de notre sentiment de faiblesse et d’insécurité, de notre suspicion et de notre colère. C’est alors dans le lien vertical et spirituel, et non pas dans le lien horizontal et corporel, que nous éprouvons un conflit puissant.

Notre esprit séparé et individualisé (l’ego) est en conflit avec Dieu (l’Unité) et cherche à « conspirer » contre Lui pour ériger son propre royaume.
Puis, par projection, l’ego accuse Dieu d’une conspiration contre lui et de vouloir reprendre l’indépendance qu’il Lui aurait volé.
Incapable de faire face à cette guerre intérieure insupportable, nous projetons tout ce conflit sur l’écran du monde extérieur comme si notre peur et notre colère venaient des événements actuels et des acteurs mondiaux.

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Il y a bien une conspiration,
celle de notre ego contre Dieu.Et la Paix, qui sourit doucement et tendrement à l’ego, planifie notre retour tranquille à la Maison. 

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Le message symbolique du Covid pour notre époque clic
La médecine chinoise à notre secours
Le Covid n’est pas un cadeau du Ciel, mais il peut (malgré lui) nous aider à le retrouver!
Le Cours nous apprend que le monde est « une image extérieure » de notre véritable « condition intérieure » (T-21.in.1:1-12). Ainsi, il suffit de décoder cette image extérieure pour comprendre les limitations et les croyances erronées que nous avons acceptées.

Le corona virus agresse nos voies respiratoires, message important pour nous dans notre relation avec le « Souffle de Dieu ». Dans une vidéo récente, nous avons présenté quatre messages symboliques du corona virus, tirés de la médecine chinoise, qui pourraient nous aider, personnellement et collectivement, à guérir notre rapport avec l’Unité, l’Amour et Dieu.

Voir la vidéo « Le message symbolique du corona virus »
Message 1 : Réintégrer l’intérieur avec l’extérieur par le souffle
Message 2 : La fin de l’oppression et de la suffocation en acceptant notre innocence
Message 3 : L’Amour qui effacera notre profonde tristesse
Message 4 : La guérison de notre relation avec l’autorité paternelle

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Tout comme notre mentor, Kenneth Wapnick, nous essayons de vous aider à retrouver le souvenir de la Réalité resplendissante de votre esprit. Nous espérons que vous percevez, dans la spiritualité d’Un cours en miracles et dans nos enseignements, des aides pertinentes pour dénicher les obstacles dans l’esprit et ouvrir une porte vers l’Amour déjà présent en vous.

Tendrement,
Bernard et Patricia
  

Je me sens très vulnérable depuis le Covid, pourquoi ?

Bonjour, 

Nous avons ajouté quelques nouvelles vidéos suite à nos séances hebdomadaires sur Zoom, que nous partageons ici avec vous. Vous y trouverez des méditations pour retrouver le calme en période de grande émotion (colère, tristesse, peur…), un cours sur la joie comme moyen de guérison, et des réponses à des questions sur le chemin spirituel qui nous concernent tous.

Pour participer à ces séances chaque lundi et chaque jeudi à 20h30, un seul lien et un seul code:

https://zoom.us/j/93073369140?pwd=ZjN0RnFZVUM0ZFNpQis4TXR2b1hsQT09

Code : 421683

Bon visionnage !

Bernard 

 

Cette entrée a été publiée le novembre 1, 2020. 1 commentaire

La paix et les virus

Le but de ce  texte est d’offrir un moyen constructif et simple de réfléchir au coronavirus et commencer à retrouver la paix intérieure, avec la lecture de quelques passages d’Un cours en miracles. D’autres textes suivront prochainement avec quelques exercices pratiques et une tentative d’explication des crises mondiales, selon le Cours.

Cliquer pour la version PDF téléchargeable à partager

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La paix et les virus

– Bernard Groom

Je te promets que tout ira bien.

Comment ça tout ira bien ?

Oui, tout ira bien.

Non, mais tu n’as pas vu ce qui se passe dans le monde ?

Oui, et j’insiste, en réalité, tout va bien et tout ira bien.

Mais dans quel monde tu vis, toi ?

Justement, c’est peut-être là que nous pouvons commencer…

Même si elle semble improbable, nous pouvons néanmoins imaginer ce genre de conversation entre deux personnes : l’une qui suit les informations, ce qui est bien naturel, c’est-à-dire qui prend pleinement conscience de la nature des événements ; l’autre qui ne regarde pas uniquement ces données critiques. La différence ? Cette dernière porte son attention autant à l’intérieur que vers l’extérieur. Elle n’est pas inconsciente de ce qui se passe dans le monde. Mais pour elle, il y a aussi autre chose.

Au-dedans, un autre monde ouvre sa porte…

Là, de l’autre côté, pour songer à une petite rêverie, nous rencontrons un guide au regard doux et bienveillant, qui nous invite à nous asseoir avec lui et à méditer quelques minutes sur ce nouveau monde insoupçonné et, à première vue, assez remarquable. Nous prenons conscience maintenant d’être assis dans un champ verdoyant, entourés de fleurs sauvages et d’herbes odorantes, la scène la plus tranquille et apaisante qui soit. Un ciel serein d’un horizon à l’autre avec seulement quelques gros nuages blancs qui traversent lentement l’intense bleu. Une magnifique journée ensoleillée nous invite ici à nous reposer. Assis là dans ce lieu de paix, rien ne viendra perturber notre calme. Aucune menace ne s’élèvera. Aucun danger n’existe.

Ce splendide monde intérieur est entièrement en dehors de tout ce qui peut se produire dans le monde des catastrophes sanitaires et économiques. Et ce monde intérieur est entièrement réel, davantage même que l’univers physique auquel nous croyons si fermement. Ce n’est pas une fuite futile et imaginaire ou du déni poussé à l’extrême. C’est simplement le souvenir de la dimension de notre grand Esprit-Un au-delà du monde de notre petit esprit séparé.

Si nous le souhaitons, nous pouvons quitter ce bas monde et nous retrouver dans cette dimension de paix et de sécurité. Selon Un cours en miracles, il suffit seulement d’un simple changement d’esprit.

Un simple changement d’esprit ? demandez-vous incrédule. Mais comment ?

Malgré les défis pressants et notre difficulté à nous en détacher, une partie de notre esprit reste à jamais dans cet endroit intérieur de sécurité. En prendre conscience est la première étape pour y retourner. Si l’on pense qu’un tel endroit n’existe pas, aussi réel qu’il soit, on ne pourra pas en faire l’expérience. Y croire et s’en souvenir comme d’une vérité, c’est déjà faire le premier pas sur le chemin.

Un cours en miracles nous fait une promesse que cet autre monde de paix est bien réel. Il suffit d’ouvrir notre livre bleu pour trouver des passages dont la beauté et l’inspiration coupent net à tous les arguments de notre petit esprit. Nous nous rendons compte qu’il y a bien une partie de nous qui sait que ce vaste jardin intérieur est vrai, malgré ce que nos yeux montrent dehors.

L’amour aussi dresserait un festin devant toi, sur une table couverte d’une nappe immaculée,

dans un jardin tranquille où l’on n’entend jamais d’autres sons

que des chants et de joyeux et doux murmures.

(UCEM T-19.IV-A.16:1)

Une partie de nous, le Soi, demeure à jamais dans cet endroit de parfaite sécurité, bien au-delà du monde.

Mon Soi est saint au-delà de toutes les pensées de sainteté que je conçois maintenant. Sa pureté étincelante et parfaite est bien plus brillante que toutes les lumières que j’ai jamais contemplées. Son amour est illimité, d’une intensité qui tient toutes choses en lui, dans le calme d’une certitude tranquille. Sa force ne vient pas des impulsions brûlantes qui font bouger le monde mais de l’Amour sans borne de Dieu Lui-même. Comme mon Soi doit être bien au-delà de ce monde, et pourtant comme il est près de moi et proche de Dieu ! 

 (UCEM W-pII.252.1:1-5)

Comme une prière, nous pouvons nous imaginer parler à une présence d’Amour parfait, à Dieu, en nous souvenant que nous sommes pour toujours son Enfant, son « Fils » chéri et adoré.

Père, Tu Te tiens devant et derrière moi, à mes côtés,

à l’endroit où je me vois moi-même et partout où je vais.

Tu es dans toutes les choses que je regarde, dans les sons que j’entends

et dans chaque main qui se tend pour prendre la mienne.

En Toi le temps disparaît, et le lieu devient une croyance in-signifiante.

Car ce qui entoure Ton Fils et le garde en sécurité est l’Amour même.

(UCEM W-pII.264.1:1-7)

Loin de chercher à expliquer les aspects métaphysiques de l’épidémie actuelle, la plus simple démarche que nous pouvons entreprendre maintenant est de revenir à la Source. « La santé est la paix intérieure » pouvons-nous lire dans Un cours en miracles. Protégeons donc tout d’abord notre paix intérieure, c’est cela donner à notre système immunitaire spirituel les moyens de défendre ce qui nous est vraiment le plus cher : notre lien à l’Amour.

La paix est là autour de nous. Revenons à cet instant saint pour la retrouver.

Ici, maintenant…

 

Article: Ne me dis pas que la souffrance est une illusion!

Cliquer ici pour la version PDF

Ne me dis pas que la souffrance n’est qu’une illusion !

L’échelle de la conscience selon Un cours en miracles

Cette phrase est le début d’un échange entre Bernard Groom et un ami du Cours, qui cherchait comment surmonter l’intense souffrance qu’il ressentait face à la maladie de sa mère. Avec sa permission, nous diffusons ce que nous lui avons écrit pour l’aider à comprendre sa souffrance grâce au point de vue du Cours. En effet, nous trouvons que cet échange montre bien avec quelle pédagogie et quelle tendresse le Cours nous fait gravir les barreaux d’une sorte d’échelle de la conscience, depuis notre expérience brute jusqu’à l’ouverture d’une dimension de sécurité et de paix en nous, au-delà de ce monde.

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Bonjour Fred,

Tu m’as posé cette question :
Le monde, le corps, la matière…sont neutres!!! Ils servent soit l’ego (l’esprit faux), soit l’Esprit Saint (l’esprit juste). Ce que le cours appelle « illusion » signifie « mal-perception » de l’ego. Question: la douleur physique du corps, est-ce une illusion? Je ne peux pas l’accepter ou le croire. S’en convaincre serait entrer dans une forme de déni. La souffrance de ma mère (dans son lit d’hôpital) est difficilement supportable et me renvoie à mon incapacité à l’aider. Cette impuissance face à la douleur de l’autre, comment le Cours l’appréhende-t-il?
Merci pour cet éclairage.

Tes questions sont très justes et peuvent donner lieu, si tu le veux, à un travail profond. Tu mets le doigt sur quelque chose qui pourrait sembler être une sorte d’incohérence ou une impossibilité dans la logique du Cours (et dans d’autres spiritualités aussi, d’ailleurs): Comment comprendre la douleur physique dans un monde censé être une illusion? Comme tu le dis, il faut se méfier d’une forme de déni, cruel, et manquant gravement de compassion, dans lequel on peut facilement tomber. On tombera dans ce genre de déni pour éviter de faire face à la douleur devant nous, terrifié par ce qu’on voit et par les pensées que ça suscite en nous.

Il ne faut certainement pas essayer de se convaincre que la douleur n’existe pas.
Je crois qu’une solution à ce problème doit s’exprimer avec des niveaux de réponses. Un niveau pour notre première expérience de la souffrance d’une autre personne, puis une autre réponse après un certain temps, puis encore une autre réponse à la fin. Et le Cours nous donne ces différents niveaux de réponse. Tu en as cité une : « Ce n’est qu’une illusion, une « mal-perception » de l’ego etc. » Je crois que c’est une réponse qui vient plus tard, après un travail préalable. On ne peut pas intégrer ce genre d’idée face à quelqu’un qui souffre. C’est impossible. Mais en utilisant la métaphore d’une échelle, on pourrait trouver le moyen de comprendre la douleur et transformer notre désarroi en compassion puis en paix.

En passant, je voudrais dire qu’il faut se méfier de penser que le Cours n’a qu’une seule réponse à ce genre de drame, quand il semble dire que la douleur n’est qu’une illusion (ce qu’il ne dit pas vraiment). Sinon on risque de ressentir de la frustration et de la colère envers le Cours et son auteur. On pourrait ensuite l’accuser de ne rien comprendre du monde ici et, par extension, penser que son cours ne marchera jamais.

L’ECHELLE

Au début :
Je vois quelqu’un dans une très grande douleur physique.
Tout d’abord, on fait tout ce qu’on peut pour la personne sur le plan matériel et physique pour soulager ses douleurs.
Puis on se met à s’aider soi-même à gérer ses émotions, ses pensées et ses réactions.
Je ressens l’extrême douleur de la personne, je ressens la mienne et mon sentiment d’impuissance.
Je pourrais aussi ressentir de la culpabilité et de la colère, envers la maladie, envers la personne souffrante, envers moi-même pour mon incapacité à l’aider. Envers Dieu pour avoir permis de telles horreurs. Je pourrais ressentir une très grande tristesse, et même de la dépression.
Il faut se laisser ressentir toutes ces choses, c’est très important. Ce n’est pas le moment d’essayer « d’être spirituel ». Ni de faire sa propre psychothérapie.
Il faut juste vivre la situation normalement, comme une personne normale. Il n’y a absolument rien de mal à éprouver de telles émotions et à avoir de telles pensées. On nous apprend dans notre enfance que la colère est mauvaise, on nous invite à la réfréner, sous peine de subir la désapprobation de nos parents. On nous apprend que les émotions fortes sont à proscrire. Mais il y a des situations dans la vie où on doit juste se laisser aller, se laisser être traversé par ces expériences qui, de toute façon, sont parfois incontrôlables.

Puis petit à petit, on commence à observer, simplement observer ses émotions et ses réactions. On ressent leur intensité, leur « couleur », leur ressenti, ce qu’elles font dans son corps. On prend conscience pleinement de l’expérience de ces réactions. On observe et on ne juge pas. On accueille, on accepte que ces émotions soient là en nous, que de toute façon, on n’a pas le choix, elles sont là. On ne peut faire que les accepter avec bienveillance, sans les contredire, sans les juger, sans les exclure, sans vouloir qu’elles ne soient pas là, sans chercher à les chasser ou à les justifier ou à les expliquer. Juste être présent à ses réactions, ses pensées et ses émotions.

Cette étape nous aidera à commencer à nous placer dans une autre partie de notre esprit, un endroit plus calme, plus retirée de l’urgence de la situation.
Dans cet endroit d’observation bienveillante, je peux commencer à m’accompagner dans cette situation difficile.

C’est un moment-clé dans la vie de cette personne, et dans la mienne aussi. C’est un moment très important.

Je suis face à mes peurs et à mon sentiment d’impuissance. Je pense à la vie, à la mort, à Dieu, à l’injustice, à l’amour, à l’abandon. A plein de choses auxquelles je ne pense pas normalement.

Je découvre soudain plein d’émotions que je ne pensais pas avoir, avec une telle intensité d’expérience dont je n’ai pas l’habitude. Je ne me reconnais plus ou je commence à me comprendre autrement, d’une manière nouvelle.

En me permettant de ressentir l’extrême douleur émotionnelle de la situation, à un moment, je peux ressentir le besoin de trouver une autre solution, une sortie de cette impasse. Car si je continue avec ces émotions, même en les observant avec bienveillance, je serai vidé, épuisé, desséché par l’expérience. Je ne pourrai plus continuer. Il va venir un moment, même en prenant du recul et en observant, où je vais devoir chercher une autre solution. Je vais vouloir trouver un soulagement plus durable, plus fiable et plus solide à cette douleur. Une vraie explication de la situation, qui va m’aider à y trouver un sens utile et profondément thérapeutique.

Une telle explication existe. Mais pour l’entendre, il faut être préparé. Il faut vouloir cette explication. Et il ne faut pas la vouloir simplement pour ne pas faire face à ses émotions, pour arrêter la douleur. Il faut d’abord accepter, accueillir, regarder et accompagner son expérience avec la douleur, la tristesse et la colère. Sinon ça ne marchera pas.

Puis on peut commencer à entendre un autre message:
La souffrance physique n’est pas entièrement ce qu’elle paraît.

La souffrance physique semble être une horreur venue d’ailleurs, imposée sur nous par une volonté extérieure et maléfique ou par une réalité impitoyable et insane. Par une existence débile et cruelle.
Ce n’est pas toute l’histoire. Il y a une autre explication de la souffrance, mais tout d’abord, quelques remarques sur l’expérience de la douleur.

Tu sais qu’un très grand nombre de personnes souffrent tous les jours de maladies graves. Mais toutes ces personnes ne vivent pas leur douleur de la même façon. Il y a des gens qui la vivent très mal. Ils ressentent la douleur d’une façon extrêmement aiguë. Chez eux, on trouve souvent une réflexion psychique sur la douleur: ceci est en train d’arriver à « moi ». « Je » suis en douleur. C’est « ma » douleur. Ils la vivent d’une façon très personnelle et intime. Elle est au centre de leur expérience, la préoccupation majeure de leur existence. La douleur peut être vécue de cette façon très personnelle et intériorisée. Mais ce n’est pas la seule façon d’éprouver la douleur.

D’autres personnes la vivent différemment, avec plus de recul et de détachement. La douleur est présente, mais ce n’est pas « leur » douleur. C’est juste « la » douleur. Ils la vivent avec plus d’équanimité, avec une intensité plus relative. Avec une sorte de stoïcisme, on pourrait dire. C’est ce qui arrive dans la vie, ils sont capables de dire. C’est grave, mais pas si grave non plus, on peut les entendre dire aussi. C’est la vie… elle est comme ça, et ce n’est pas si mauvais.

Ces gens là peuvent vivent leur douleur avec compassion et bienveillance, avec acceptation et douceur, et une vraie qualité d’adaptation à leur nouvelle condition. Il y a des choses qu’ils ne peuvent plus faire. C’est comme ça. Cela ne les empêche pas de continuer à trouver un peu de joie et de bonheur dans la vie. Ce genre de personne existe réellement et ils ne sont pas si rares que ça. Ils sont une inspiration et nous remplissent d’émerveillement. Ils peuvent même avoir une pensée de compassion pour nous qui les regardons souffrir avec impuissance, avec toute notre colère et notre culpabilité. Nous pouvons nous sentir bien dans leur présence, apaisés, nourris, malgré leur condition très grave.

Enfin, une autre explication pour la souffrance.
Le monde ici n’est pas ce qu’il semble. Les êtres viennent sur terre pour avoir une expérience de séparation d’avec leur identité réelle, qui, elle, demeure dans une unité d’esprit parfaite, immatérielle et intemporelle.

Le fait de venir ici sur terre est donc une façon d’accepter un champ d’expérience séparé de l’unité, séparé aussi d’un bien-être parfait où la douleur est impossible et inconnue.

Le fait de venir ici est donc une façon d’accepter d’avoir des expériences de mal-être et de souffrance. La souffrance est inévitable sur terre.
Plus encore, la souffrance est le moyen par lequel nous faisons perdurer notre expérience de séparation individuelle d’avec l’Unité.

Nous pouvons insister sur la souffrance, la gardant proche de notre conscience, pour pouvoir augmenter l’expérience d’individualité et de séparation.

La souffrance devient ainsi un moyen par lequel nous avons l’impression de « vivre ». « Je » suis souffrant. « J’ai » très mal. C’est « ma » douleur. Cette façon très personnelle et intime d’éprouver la souffrance est le signe d’une dépendance à la souffrance pour exister en tant qu’un être séparé. « Tu ne peux pas enlever ma souffrance, je ne te laisserai pas faire. » « Ne me dis pas que ma souffrance n’est pas si grave! » pouvons-nous imaginer répondre à ceux qui veulent nous aider à prendre du recul.
On retrouve cette dynamique d’esprit partout sur terre. C’est tout à fait normal. Nous ne quittons pas l’Unité parfaite pour venir sur terre pour que tout se passe merveilleusement bien. Si nous voulions une paix inébranlable et un bonheur inépuisable, nous resterions dans l’Unité!
La douleur et la souffrance sur terre sont inévitables. La question est : comment allons-nous les vivre ?
Nous pouvons les vivre en insistant sur le côté très personnel de notre expérience, ce qui va beaucoup augmenter l’intensité de la douleur. C’est exactement ce qui font beaucoup de gens – parce que c’est pour cette raison qu’ils ont décidé de venir sur terre.
Ou ils peuvent se servir de la douleur pour faire un travail intérieur et apprendre qu’ils n’ont plus besoin de souffrir. La douleur peut être présente, mais ils ne sont pas obligés de la vivre aussi mal. Ils peuvent la vivre plus sereinement avec plus de détachement.
Le fait est que beaucoup de gens ne font pas ce choix. Ils ont besoin dans cette vie de s’identifier avec la douleur et même de l’accentuer pour pleinement vivre l’expérience de la séparation. C’est seulement après l’avoir vécue d’une façon extrêmement intense qu’ils pourraient peut-être être motivés pour faire le choix de vivre leur douleur autrement.

A l’instant que nous commençons à nous poser des questions importantes sur notre douleur et sur notre façon de la vivre, nous pouvons commencer à entrevoir la possibilité que la douleur et la souffrance ne soient pas tout ce que nous avons toujours pensé. Notre esprit s’ouvre et une autre idée peut naître: rien n’est en train de se passer comme nous le pensions.

Le haut de l’échelle
En effet, en haut de l’échelle, nous pouvons commencer à ressentir la présence d’une autre vérité: la paix est toujours présente.
Malgré notre douleur, parfois très intense, la paix est toujours là. Et dans cette paix, il y a aussi sérénité, bien-être et bonheur. Il y a même de la joie.
Nous avons la capacité de prendre une telle distance psychologique avec notre condition physique et avec notre douleur que nous pouvons commencer à ressentir la présence d’autre chose, une autre dimension de la réalité où rien n’est en train de souffrir. Ou la douleur et la souffrance ne sont plus présentes.
Ceci n’est pas le déni mais l’ouverture de l’esprit à une autre dimension de la réalité.
La douleur est bien réelle et présente dans le petit esprit. Mais dans le grand Esprit, il y a autre chose.
La paix est là.

C’est seulement à ce niveau-là que nous pouvons commencer non pas à comprendre mentalement (ce qui est impossible) mais à ressentir cette magnifique promesse que le monde de la souffrance n’est qu’une illusion. Qu’il n’est pas réel.

La souffrance est bien réelle ici, il ne faut pas le nier. Mais elle n’est pas réelle là-bas, dans notre Grand Esprit. C’est seulement quand on s’ouvre entièrement à notre grand Esprit que nous pouvons voir l’inconsistance de la douleur sur terre. Mais pas avant.

Trois petites choses que j’ai envie d’ajouter…
Tu peux bien imaginer que tout le monde ne veut pas accepter cette vision de la souffrance. La raison est due à notre investissement dans la souffrance, qui sert un rôle encore extrêmement important pour nous tous. Sans la souffrance, ce monde disparaît en importance. Puisque je pense toujours faire partie de ce monde et ne me suis pas encore réveillé à une autre possibilité, je ne veux pas disparaître (avec ma perception du monde) et je vais donc insister sur la réalité et l’importance de la souffrance. « Tu ne peux pas dire que la souffrance n’est pas réelle et n’est qu’une illusion! » Cette personne a tout à fait raison. La souffrance est bien réelle… dans ce monde. Mais ce monde n’est pas tout ce qu’il y a. La difficulté est que, dans l’autre monde, le soi personnel n’existe pas.

Nous ne pouvons pas nous imposer ces idées. Nous pouvons seulement y réfléchir et prendre notre temps pour les considérer. Parfois elles vont nous sembler complètement loufoques, même le signe d’une grande instabilité mentale. Mais petit à petit, à force de prendre conscience de l’intensité de notre propre souffrance, nous pouvons chercher une autre réponse. Petit à petit, nous gagnerons en confiance que nous n’allons pas disparaître en ouvrant notre esprit à d’autres réalités. Notre vie va simplement devenir plus grande et perdre les limites que nous lui avons imposées.

Autre chose…
La personne souffrante dans ton entourage est en l’occurrence ta maman. Si nous sommes déstabilisés par la douleur des personnes malades en général, cela est encore plus bouleversant quand c’est une proche, voire un parent ou un enfant, qui est concerné.

Nous nous servons de la douleur pour nous enraciner et nous identifier avec le monde de la séparation, comme nous l’avons dit. Mais nous nous servons aussi de nos relations dans ce but. Une fois séparé de notre Source, nous avons besoin d’autres personnes pour nous aider à pallier le manque que nous ressentons. Quand ces personnes particulières tombent malades, nous sommes puissamment affectés par leur souffrance mais aussi par le spectre de leur disparition. Nous sommes frappés par deux niveaux de peur: la peur de la douleur de la personne, et la peur de la perdre. Il ne faut pas sous-estimer l’intensité de ces expériences qui nous touchent en plein cœur de notre croyance d’être ces individus qui existent séparés d’une dimension plus grande de la vie.

Et enfin…
Une tentation, en face de quelqu’un qui souffre, est d’essayer d’imaginer leur douleur. De ressentir leur douleur comme si c’était la nôtre. S’il y a un aspect de compassion ici, ceci peut aussi entraîner une projection de notre propre peur de la douleur sur la personne malade. C’est-à-dire que je n’ai pas vraiment peur de leur souffrance mais de la mienne, si jamais je me trouvais dans la même situation.

Nous ne pouvons pas savoir ce que c’est la capacité de la personne souffrante de gérer sa situation. Le risque est alors que nous leur imprimions nos limites sur eux. Ils ont peut-être plus de ressources que nous le pensons. Peut-être qu’ils peuvent même trouver le moyen de prendre du recul face à leur douleur et de la vivre plus confortablement. Nous avons tous des ressources insoupçonnées pour vivre nos drames d’une façon plus sereine. Notre accès à la force intérieure, à une résilience naturelle basée sur un amour qui nous aime et sur une paix présente, nous garantit la possibilité de bien vivre les situations les plus dramatiques de ce monde. Le fait d’être conscient de notre peur que ce ne soit pas le cas va nous aider à éviter de trop projeter notre propre travail intérieur sur l’autre personne, et cela permettra de la libérer pour qu’elle puisse trouver sa propre force intérieure.

La solution
Se laisser le temps, être bienveillant avec soi-même, s’accompagner avec patience, prendre du recul, se laisser traverser par les vagues d’émotions fortes quand elles arrivent.
S’offrir des moments de répit où on se divertit, on fait autre chose, on bulle, on plane, on oublie, on regarde un film drôle, on lit un livre divertissant (pas trop sérieux).
Puis on réfléchit, on écrit, on parle de notre expérience avec une personne de confiance, de préférence qui n’offrira pas trop de conseils. 🙂

Bernard

Image: Calvin and Hobbes de l’auteur Bill Waterson

 

Cette entrée a été publiée le février 23, 2020. 1 commentaire

Avent: Comment se préparer pour accueillir l’Unité du Christ?

L’Avent: se préparer pour accueillir l’Unité du Christ selon Un cours en miracles

En ce temps  de l’Avent, selon la tradition chrétienne, nous nous préparons à la naissance de Jésus. A une époque plus ancienne, c’était un temps de pénitence, de jeûne et de sobriété. Plus récemment, l’Eglise a insisté sur les notions d’attente joyeuse et d’espérance qui caractérisent ce moment de l’année pour les croyants. Mais le mois précédant Noël se résume bien souvent à des préparatifs de fêtes de fin d’année, des projets de repas ou de vacances et des achats de cadeaux. Comment retrouver  la signification de cette tradition millénaire afin de la vivre de manière authentique ?

Le livre  Un cours en miracles enseigne une philosophie hautement spirituelle, qui utilise la terminologie chrétienne et réinterprète les symboles du christianisme pour délivrer un message d’amour, de pardon et d’unité. A la lumière de ce livre, l’Avent prend une signification particulière puisque, selon cette philosophie, nous sommes tous collectivement cet esprit du Christ, Jésus n’étant pas, pour Un cours en miracles, le seul être à incarner le Christ mais seulement un homme qui s’est souvenu de cette vérité présente en nous tous. Noël symbolise donc la naissance de cet esprit exceptionnel dans le cœur de chacun.

Selon Un cours en miracles, l’humanité dans son ensemble est issue d’un seul et unique Esprit, le Christ, où siègent l’Amour et la Paix de Dieu. Mais maintenant, un voile d’oubli cache cette vérité à la conscience de l’homme. Dans les ténèbres, loin de la lumière de notre Réalité, chacun se sent séparé et différent des autres, apeuré et méfiant, et cherche à se défendre et à satisfaire ses besoins, même aux dépens d’autrui. Pourtant, le souhait le plus cher de chacun, sans qu’il le sache, est de se souvenir de sa Réalité majestueuse, le Christ, ce qui restaurera dans son esprit la totalité de l’amour et de la joie du Ciel.

La naissance symbolique qui a lieu à la fin du mois de décembre concerne donc toute personne qui suit un chemin spirituel. Nous pouvons nous préparer à cet événement en nous rappelant l’importance du Christ pour nous. Cette Unité à laquelle nous appartenons tous nous appelle à nous souvenir de notre Réalité parfaite, où chacun est relié à tous les autres dans l’Amour. Pour cela, nous pouvons nous entraîner, pendant ce mois de décembre, à observer avec vigilance  chaque pensée qui réfute l’intégrité de cette unité. Chaque pensée de jugement ou de critique, de petitesse ou de privation et même chaque pensée de blessure et de souffrance, a pour effet de nous séparer des autres, de nous priver de l’Esprit du Christ et de nous enchaîner davantage aux expériences malheureuses.

Malgré les événements tragiques et les conditions déplorables de ce monde, il existe pourtant une partie de notre conscience qui ne souffre pas. Elle se trouve au-delà de nos pensées et de notre vécu ordinaire, dans une partie reculée de notre esprit, mais néanmoins toujours accessible. Le fait d’insister sur nos malheurs, notre insatisfaction, nos blessures et nos contrariétés occulte cette dimension de notre conscience, alors qu’elle recèle justement tout ce que nous cherchons véritablement. La paix et la joie du Ciel nous accueillent dans le silence de notre esprit, quand il se calme et se tourne vers l’intérieur. Nous y retrouvons, enfin, la quiétude du Christ.

Pour nous aider, Un cours en miracles nous rappelle que nous sommes accompagnés. Le Saint-Esprit, cette présence de paix qui demeure toujours en nous, attend simplement que nous Lui apportions toutes nos blessures et toute notre souffrance. Dans cet endroit intérieur de paix, nous entendrons également la voix de Jésus, celle qui a dicté Un cours en miracles à son scribe, Helen Schucman pour livrer ce message de paix au monde. Dans ce voyage de retour à notre véritable Identité, nous sommes puissamment entourés et n’avons qu’à tourner notre attention vers ces Présences sublimes pour trouver la force et la confiance d’affronter l’obscurité présente en nous.

Durant les quelques jours qui nous séparent de Noël, pensons à demander à nos grands Compagnons qu’Ils nous aident à rester vigilants, à remplacer toute pensée de ressentiment, de colère, de peur et de souffrance par le souvenir de notre Réalité resplendissante. L’Esprit d’Unité du Christ est notre véritable Identité, partagée par tous les êtres sur terre. La signification de Noël est le rappel de cette sainteté et de cette perfection, au-delà de toutes nos erreurs et de tous nos oublis. Jésus n’est pas venu pour exalter sa propre gloire mais pour nous rappeler la nôtre. Ressentons sa présence, en nous souvenant de cette perfection en nous et en la voyant dans les yeux de chacun.

« En ce Noël, donne au Saint-Esprit tout ce qui te blesse. Laisse-toi être complètement guéri afin que tu puisses te joindre à Lui dans la guérison, et célébrons notre délivrance ensemble en délivrant chacun avec nous. Ne laisse rien derrière, car la délivrance est totale, et quand tu l’auras acceptée avec moi, tu la donneras avec moi. Toute douleur, tout sacrifice et toute petitesse disparaîtront dans notre relation, qui est aussi innocente que notre relation avec notre Père, et aussi puissante. La douleur nous sera portée et disparaîtra en notre présence, et sans douleur il ne peut y avoir de sacrifice. Et sans sacrifice il doit y avoir l’amour. » 

Extrait d’Un cours en miracles T-15.XI.3:1-6

Article écrit par Bernard Groom

Ai-je le droit de « secouer le cocotier » de quelqu’un?

(Vous pouvez laisser un commentaire en bas de cet article, si vous le souhaitez)

Secouer son cocotier, oui ou non, that is the question!

Réflexions sur la pratique de la bienveillance dans les relations

Bonjour,

J’ai une toute petite question à te poser. Il m’arrive parfois de penser que j’ai envie de secouer le cocotier (au sens figuré rassure-toi) de certaines personnes proches. Je me dis que tout ça n’est pas très bienveillant….que cela manque de compassion. Puis, je me ravise et me demande : »et si, justement, il serait bienveillant d’agir de la sorte car ceci pourrait être bénéfique pour la personne ? » Que penser de cela ? Merci à toi.

Bonjour Giovanna,

Alors, pour ces personnes-cocotiers! 🙂 Vous vous êtes rencontrés pour une raison! Pour toi, c’est pour apprendre que « la colère/frustration/

contrariété/impatience n’est jamais justifiée » (extrait d’Un cours en miracles). Que chaque fois que quelqu’un m’énerve, il y a toujours, toujours, toujours une pensée de séparation qui rode quelque part dans mon esprit, et c’est alors nettement, nettement plus facile de m’énerver après cette personne que de remettre en question l’ensemble de mon expérience. QUI est énervé? Qui est cette personne? Il n’y a que mon petit soi qui peut s’énerver. Et ce petit soi existe uniquement pour me faire oublier mon grand Soi.

Mon petit soi est TOUJOURS énervé. Parfois il dit que c’est à cause des autres, parfois à cause de moi-même. Mais il est toujours dérangé. Point. Mon grand Soi n’est jamais contrarié. Qui pourrait le déranger? Il comprend la bêtise de tout le monde et ne la juge pas. Il comprend que tout le monde souffre, tout le monde est assassin, tout le monde est égoïste, et il n’attend rien de personne, surtout pas un comportement stable et censé.

Mais si je m’énerve, ceci n’est pas un problème. Ce n’est pas un crime ou un péché. Mais un signe clair que je suis dans l’erreur. C’est une opportunité pour moi de retrouver Ce qui est censé et stable dans la vie, la vraie Vie.

Cela dit, ça ne veut pas dire que m’énerver après une personne ne peut pas être une bonne chose pour l’autre. Tout comme je me sers du comportement égoïste d’une autre personne pour m’approcher de la Vérité, l’autre personne peut faire pareil avec mon énervement. Cela peut lui servir positivement. Il peut voir ça comme une opportunité de se mettre en question. Donc Il y a du juste dans ce que tu as dit. Seulement, il faut s’énerver contre l’autre de la « bonne façon » et pour la « bonne raison ». C’est à dire, en toute connaissance de ce qu’on est en train de faire. Parfois nous sommes obligés de « prétendre » de nous énerver pour percer l’inconscience et l’égoïsme de l’autre, des couches qui sont parfois imperméables à tout argument calme et raisonné.

Kenneth Wapnick notamment était obligé de prétendre d’être énervé après des ouvriers qui glandaient sur le chantier chez lui. « Will you get up and move your asses! » il paraît qu’il leur a dit. « Levez vous et bougez vos culs! » 🙂

Mais au fond de lui il était calme. Il n’était pas contrarié par leur paresse et leur manque de respect envers le client. C’était simplement la façon juste de les empêcher de continuer à rester dans leur esprit faux. Ce n’est pas rendre un service à quelqu’un, Kenneth nous l’a rappelé à plusieurs reprises, de le laisser continuer avec un comportement motivé par son esprit faux. Comme pour un petit enfant qui veut absolument traverser une route tout seul ou jouer avec un couteau, il faut trouver un moyen de l’empêcher de le faire, de percer son caprice, même si le moyen doit être ferme.

Comme avec tout, on essaie de prendre conscience de l’état de notre esprit et de l’origine, la véritable origine de nos sentiments, en gardant le schéma de la séparation en tête. Donc, il y a une réponse OUI à ta question, et une réponse NON, selon l’esprit dans lequel on est quand on secoue son cocotier! Et si jamais on réagit mal, on peut toujours reconnaître son erreur, la regretter, trouver le pardon pour soi, et recommencer.

Autre petite anecdote… parfois on doit laisser quelqu’un dans son « jus » d’esprit faux. Il ne faut pas y toucher. Kenneth avait appris cela – à ses dépens! – avec Helen Schucman. Il a voulu, un jour, l’aider avec un problème qu’elle ressassait, sans fin. Il lui a dit d’essayer de trouver la paix avec cette personne comme elle l’avait fait dans une autre situation, en pratiquant une sorte de visualisation qui avait bien marché avec cette autre personne. Le jour d’après, en arrivant chez Helen, Ken était fusillé par son regard noir. « Ne me fait plus jamais ça! » Il paraît qu’après cette méditation qu’elle avait faite, elle s’était réveillée dans la nuit avec une colère totalement débridée et n’avait pas refermé l’œil de la nuit. Il avait bien appris sa leçon et n’avait plus jamais essayé de l’aider ou de la corriger de cette façon. 🙂

Merci pour ta question !

Bernard

Question reçue sur les réseaux sociaux :

« En quoi cela est-il mauvais de secouer le cocotier ? Cela peut être fait avec douceur et bienveillance ….c’est aussi être thérapeute, non ? »

 Bonjour, 

J’espère ne pas avoir communiqué qu’il est mauvais de « secouer le cocotier », mais que tout dépend de la façon dont nous le faisons. Si nous ressentons de l’irritation qui nous donne envie de le faire, alors nous ferions mieux, en premier lieu, de régler notre erreur de sensibilité. Si nous ressentons une envie ou un besoin de secouer quelqu’un, idem, il vaut mieux que je regarde en moi pour voir pourquoi je pense que je dois être le thérapeute pour quelqu’un.

Si je ressens que secouer quelqu’un doucement et gentiment, pour son bien, vient d’un esprit de bienveillance et même de compassion, alors cela peut être tout à fait juste et bien. Mais je dois d’abord faire le tour de mon esprit pour connaître ma véritable motivation : décharger ma frustration ou être une véritable présence de bienveillance pour quelqu’un.

 

Un psychiatre peu ordinaire

(Vous pouvez laisser un commentaire en bas de cet article, si vous le souhaitez)

Interview avec Serge Tribolet
sur la nature de la pensée

Nous présentons cet article pour tous ceux qui s’intéressent à la nature de l’esprit et la pensée. Serge Tribolet était psychiatre aux hôpitaux de Paris et soutenait l’idée (pas très populaire!) que l’esprit et la pensée n’étaient pas localisées dans le cerveau, une idée clé de la vision métaphysique d’Un cours en miracles. Vous pouvez ajouter un commentaire en bas de cet article, si vous le souhaitez.

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Cette entrée a été publiée le août 30, 2019. 1 commentaire

Cher Kenneth, comment veux tu que nous voyons le monde comme un théâtre?

Bonjour,

Nous avons regardé Kenneth dans sa vidéo YouTube « Le monde entier est un théâtre » (cliquer pour visionner, n’oubliez pas d’activer les sous-titres en français) et nous avons essayé d’imaginer la réaction que vous avez pu avoir en la regardant. Si vous êtes comme nous, vous n’avez pas pu ne pas être étonnés en écoutant ses paroles.

C’est ce qui se produit chaque fois que nous écoutons Kenneth enseigner. Sa manière particulière de présenter son enseignement sur le Cours est directe, tranchante, mais toujours dans la douceur et la bonne humeur.  Les idées qu’il nous propose coulent d’une façon si naturelle que nous pouvons nous laisser emporter par les mots sans vraiment saisir le message radical qu’ils cherchent à communiquer.

Nous avons donc écrit l’article ci-dessous pour relever certains aspects de cette vidéo qui pourraient passer inaperçus, et glisser dans l’oubli sans avoir délivré la puissance de leur contenu.

Bonne lecture!

*  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *  * 

Très cher Ken,

J’ai beaucoup aimé tout ce que tu as dit dans ta vidéo « Le monde entier est un théâtre ». Mais autant  j’apprécie les idées, autant je trouve que « me voir sur l’estrade en train de jouer l’acteur de moi » ne sera pas du tout un exercice évident. Loin de là !

Tu partages toutes tes idées d’une façon si habile et si tranquille qu’on peut facilement croire que ce travail sera fastoche. Mais j’ai quand même des doutes. 

Je résume ce que tu m’as dit:

* De me regarder faire quand je suis dans l’activité et de comprendre que le « moi » qui regarde ne peut pas être le « moi » qui est en train de faire. Je m’observe et je ne juge pas, c’est bien ça?

* De regarder la « dévastation » (mot un peu fort, non?) de ma vie, en pensant à toutes les choses que je n’aime pas dans ma vie ou dans celle d’autres personnes. Selon le Cours, tout ceci est faux, ce n’est pas réel, même si ça semble très réel. Ouf! Comme tu as dit ailleurs, ce n’est pas réel parce que le Ciel est la seule Réalité.

* De rester « normal », de ne pas chercher à changer les choses extérieures dans le but d’être plus spirituel. (Bon, voilà quelques projets qui viennent de s’envoler.)

* De comprendre que je suis une figure dans un rêve (Comment, je n’ai pas plus d’importance ?) et que c’est ça qui va inverser la stratégie de l’ego.

* Qu’il suffit de ne pas juger pour me retrouver dans mon Esprit Juste, dans la position du spectateur, avec Jésus et le Saint-Esprit, parce que l’ego ne sait pas ne pas juger. (Tu dis ça comme si c’était facile d’arrêter de juger!)

* Que ce monde n’a pas de sens et que la seule chose qui lui donne un sens c’est de l’utiliser pour apprendre à choisir de ne pas juger.

* Que je dois d’abord voir le non-sens de cette vie pour pouvoir voir le véritable sens derrière les choses.

* Qu’il n’y a pas d’espoir dans ce monde parce il est fait à partir d’une idée de séparation et que je peux donc arrêter de me stresser pour changer les choses dans ce monde pour être plus heureuseQue je peux continuer à faire des choses dans ce monde mais que maintenant, je vais les faire pour une toute autre raison.

* Et que la seule chose vraiment bien que je puisse faire dans ce monde, celle qui me fera vraiment du bien et qui profitera aux autres, c’est de me changer de l’intérieur. C’est cela qui donnera un véritable espoir de bonheur à nous tous.

Mais c’est énorme! Comment veux-tu qu’on arrive à faire tout ça?

Très cordialement et avec une petite note de désespoir,
Jenifer

*  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *  * 

Très chère Jenifer, Eh oui! 

Tout cela et plus, Kenneth l’attend de nous. Il n’est pas là (du moins, pas physiquement) pour te répondre. Donc nous essayons de te donner quelques idées à sa place.

Si on écoute attentivement, Ken est bien en train de nous demander de « mettre la barre plus haute ». Et il a confiance en nous. Nous y arriverons.

Il suffit de commencer, en faisant de tout petits pas, et le reste suivra.
Nous commençons par nous regarder faire dans une situation banale, comme naviguer entre les voitures sur la route ou entre les caddies au supermarché. Puis nous devenons attentifs à notre ressenti… Sommes-nous en paix?

Si nous ressentons une profonde expérience de tranquillité, de sécurité et d’union avec chaque personne, alors tout va bien. Vous avez de la chance!

Très souvent, par contre, nous constatons sur un arrière plan de notre esprit un certain manque de paix, une pointe d’impatience, de frustration, même d’agression envers les autres sur la route, au travail ou dans le magasin. Ou dans notre propre famille!

Nous allons juger… et nous allons juger encore. Et encore.

Et tout ce temps, on nous demande simplement de nous observer faire. « Je suis en train de juger… » 

Puis, nous pouvons appliquer la leçon 5… »Je ne suis pas impatient pour la raison à laquelle je pense. Je ne suis pas dérangé à cause de cette personne qui vient de se faufiler devant moi dans la queue. Je ne ressens pas cet énervement à cause de ma mère qui insiste qu’elle doit absolument me voir ce weekend. »

« Je pourrais ressentir la paix au lieu de ceci. » (Leçon 34)
La paix n’est jamais loin. Cet espace intérieur, paisible et non impliqué dans l’activité extérieure, est tout proche. Et nous y retrouverons la tranquillité que nous pensons avoir perdue.

Il suffit d’essayer avec les petits instants d’énervements, et cette dynamique positive de se voir spectateur dans le public, en dehors du feu de l’action, se mettra en marche. A condition de ne pas se prendre trop au sérieux, bien sûr!

Selon ce que nous avons compris de ce chemin, nous allons faire erreur après erreur et notre objectif n’est pas de chercher la perfection dans la forme.

Notre but est d’inviter l’Amour parfait à partager notre journée d’imperfection.

La paix intérieure que nous cherchons est avec nous à chaque instant car elle est innée dans notre esprit. Il suffit peut-être d’arrêter de nous juger pour notre manque de paix, d’accueillir notre imperfection avec légèreté et tendresse… pour ressentir un grand soulagement.

Nous n’avons pas besoin de nous mettre sous pression pour faire ce chemin. Nous mettons la barre plus haute, certes, parce que nous voulons cette sérénité extraordinaire dont parle Un cours en miracles. Mais nous ne nous jugerons à aucun  moment pour nos imperfections qui, elles, vont continuer à nous accompagner un certain temps encore.

Tes amis sur le chemin,
Bernard et Patricia

Comment parler à quelqu’un qui souffre?

Article:
Une sérénité au-delà de toutes les épreuves:
comment parler à quelqu’un qui souffre?

Bernard Groom

Cette lettre est adressée à une étudiante du Cours qui a perdu son frère et ressent malgré tout un certain apaisement, alors que son père est totalement accablé par la douleur. Elle demande de l’aide pour trouver l’attitude juste face au chagrin de son père.

Bonjour Carine,
Je vois mieux ton questionnement. Avec cette situation, tu abordes l’un des aspects les plus difficiles du Cours, qui nous demande de comprendre le rôle de la souffrance dans notre esprit. C’est un sujet délicat, pas simplement à cause de notre difficulté à comprendre le besoin de chacun de souffrir pour exister, mais aussi parce que l’étudiant du Cours doit se méfier de ne pas utiliser ces informations pour devenir insensible et hautain face à la douleur des autres. C’est un vrai défi. POUR LIRE CET ARTICLE

Ecouter Kenneth Wapnick en français – nouvelle page sur le site

La majeure partie de l’enseignement de Kenneth Wapnick* a été donnée lors de ses stages et conférences. La Foundation for A Course In Miracles, l’organisation d’enseignement de Kenneth Wapnick, nous a gracieusement accordé le droit de traduire des extraits de ces stages pour permettre au monde francophone d’entendre cet enseignement de qualité. Vous trouverez donc sur cette page quelques extraits audio de ces stages avec une traduction en français.

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*Kenneth Wapnick fut l’un des proches associés et amis d’Helen Schucman et William Thetford, les deux personnes qui sont à l’origine d’Un cours en miracles. Ses livres et ses conférences sur le Cours font autorité. Pour plus d’informations, visiter sa page sur ce site ou le site de sa fondation aux USA (en anglais).

 

 

Nos relations : reflet de notre relation avec Dieu (l’Unité)

« L’autre ne nous blesse pas : il nous révèle simplement que nos plaies n’étaient pas guéries. Nous avons cru que la rencontre avec un autre nous avait guéri. C’était une illusion, car la guérison ne vient jamais de l’extérieur, toujours de l’intérieur.
La relation avec l’autre est donc pour nous un révélateur de nos manques et de nos souffrances cachées. Croire qu’une relation, quelle qu’en soit la nature, peut nous faire oublier nos manques et nos souffrances est un leurre. Cela conduit inévitablement à la déception. En revanche, si nous envisageons nos relations avec les autres comme une opportunité de nous connaître, nous pourrons commencer à combler nos besoins et guérir nos blessures.
Tant que nous nous berçons de l’illusion que l’autre possède la clé de notre bonheur, nous restons dans un état de dépendance. L’autre représente une drogue dont le sevrage nous est intolérable. Le manque réveille notre souffrance, notre crainte et donc notre colère. »

Thierry Janssen, « Vivre en paix »

* * * * * * * * * * * * * * * * * *

Cet extrait d’un livre de Thierry Janssen, médecin et thérapeute, reflète parfaitement l’enseignement d’Un cours en miracles sur les « relations particulières ». Le Cours nous apprend que ces relations de dépendance sont un substitut à notre véritable Relation avec la Source (Dieu, l’Unité parfaite). Nous pouvons regarder ces relations particulières pour trouver la nature de notre relation non-guérie avec la Source.

« J’ai mal dans ma relation avec une autre personne parce que j’ai mal dans ma relation avec ma Source. » Je peux apprendre que ma réalité au sein de cette Unité parfaite est toujours intacte, que je suis entier et aimé dans son Étreinte. Plus j’arrive à accepter la réalité de mon union avec l’Amour parfait, moins je ressens le besoin douloureux d’une autre personne.

Mais ce processus simple n’est pas pour autant facile, à cause de ma peur de cette union avec l’Amour impersonnel, et mon envie de garder ma particularité (le sens de ma propre personne). C’est cette peur de l’Amour et ce manque d’envie de relâcher mon individualité qui me font replonger dans les histoires de mes relations douloureuses. Je veux un problème avec une autre personne pour me protéger du vrai problème en moi, le manque d’union avec ma Source (l’Unité).

Petit à petit, je travaille sur ma peur de l’Amour et je relâche mon besoin de séparation, et mon esprit s’ouvre délicatement à la présence de cette Unité sublime au-delà de toute relation terrestre. Ça peut prendre du temps, mais un résultat positif est garanti. Je pardonne mes tentatives de séparation d’avec la Source, et j’accueille la Présence qui me rappelle ma Réalité. J’apprends que je n’ai rien à craindre à revenir vers l’Origine, vers Dieu, et que rien ne fera jamais chanter mon cœur avec autant de joie. Alors mes relations avec les autres m’apporteront beaucoup de bonheur et de paix. Je guéris mon problème avec Dieu (l’Unité parfaite), problème que je projetais sur eux, je libère les autres du rôle du bourreau que je leur avais attribué pour ne pas faire face à ma profonde blessure originelle. Et une paix durable et joyeuse revient dans mon esprit guéri de ses illusions.

Bernard

Vidéos « Les trois besoins », la suite…

Bonjour,
Nous continuons à mettre les différentes séquences-vidéos de notre atelier « Les trois besoins » sur Youtube et Facebook. Vous trouverez les liens sur cette page et également sur notre page « Vidéos« . 
Nous espérons que vous trouverez ces vidéos utiles pour éclairer différents aspects du Cours.
Dans la joie du partage,
Bernard et Patricia

Descriptif: Cet atelier utilise un schéma pour présenter la nature de notre travail avec « Un cours en miracles », et sa méthode de guérison. L’atelier parle de trois besoins inhérents en chacun, des besoins de reconnaissance, d’innocence et de plénitude. C’est parce que nous avons oublié notre condition véritable de perfection dans l’Unité que nous cherchons maintenant à satisfaire ces trois besoins, 1) en renforçant notre différence d’avec les autres (pour trouver de la reconnaissance), 2) en jugeant les autres (pour accentuer notre innocence personnelle), et 3) en nous affairant à chercher le maximum de biens et d’expériences stimulantes (pour pallier notre manque de plénitude).
Il suffit de bien connaître cette dynamique de l’esprit, puis de choisir la vraie solution dans le souvenir de Ce qui nous a déjà été donné, pour satisfaire enfin ces trois besoins, et connaître à nouveau la paix intérieure. Cet atelier décrit le processus proposé par Un cours en miracles pour retrouver cette Vérité, au-delà des erreurs que nous avons acceptées dans notre esprit.

******************************
‘Un cours en miracles’ est un livre de philosophie spirituelle. Il nous présente une vision unique du monde et de l’esprit, retranscrite dans un langage poétique et hautement symbolique. Il utilise des symboles chrétiens mais son but est de communiquer un enseignement universel appartenant à la non-dualité.* La pratique utilise une forme particulière d’observation de l’esprit pour retrouver la connaissance et l’expérience, toujours présentes en nous, de l’Amour parfait, abstrait et intemporel. Pour plus d’informations, visiter le site uncoursenmiraclesenfrance.com.
* Les symboles chrétiens du Cours n’ont pas la même signification que dans la Bible et il ne faut pas leur donner l’interprétation qui leur est traditionnellement attribuée. Ils sont à replacer dans le contexte d’une démarche spirituelle qui utilise ces symboles dualistes pour guider vers une connaissance non-dualiste pure de la réalité.

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Vidéo 5: L’individualité et la reconnaissance

Vidéo 6: La culpabilité et l’innocence

Vidéo 7: La plénitude et le manque

Vidéo 8: La dynamique des trois besoins

Atelier « Les trois besoins » en vidéo

Bonjour,
Nous sommes en train de mettre les différentes séquences-vidéos de notre atelier « Les trois besoins » sur Youtube et Facebook. Vous trouverez les liens sur cette page et également sur notre page « Vidéos« . 
Nous espérons que vous trouverez ces vidéos utiles pour éclairer différents aspects du Cours.
Dans la joie du partage,
Bernard et Patricia

Descriptif: Cet atelier utilise un schéma pour présenter la nature de notre travail avec Un cours en miracles, et sa méthode de guérison. L’atelier parle de trois besoins inhérents en chacun, des besoins de reconnaissance, d’innocence et de plénitude. C’est parce que nous avons oublié notre condition véritable de perfection dans l’Unité que nous cherchons maintenant à satisfaire ces trois besoins, 1) en renforçant notre différence d’avec les autres (pour trouver de la reconnaissance), 2) en jugeant les autres (pour accentuer notre innocence personnelle), et 3) en nous affairant à chercher le maximum de biens et d’expériences stimulantes (pour pallier notre manque de plénitude).
Il suffit de bien connaître cette dynamique de l’esprit, puis de choisir la vraie solution dans le souvenir de Ce qui nous a déjà été donné, pour satisfaire enfin ces trois besoins, et connaître à nouveau la paix intérieure. Cet atelier décrit le processus proposé par Un cours en miracles pour retrouver cette Vérité, au-delà des erreurs que nous avons acceptées dans notre esprit.

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‘Un cours en miracles’ est un livre de philosophie spirituelle. Il nous présente une vision unique du monde et de l’esprit, retranscrite dans un langage poétique et hautement symbolique. Il utilise des symboles chrétiens mais son but est de communiquer un enseignement universel appartenant à la non-dualité.* La pratique utilise une forme particulière d’observation de l’esprit pour retrouver la connaissance et l’expérience, toujours présentes en nous, de l’Amour parfait, abstrait et intemporel. Pour plus d’informations, visiter le site uncoursenmiraclesenfrance.com.
* Les symboles chrétiens du Cours n’ont pas la même signification que dans la Bible et il ne faut pas leur donner l’interprétation qui leur est traditionnellement attribuée. Ils sont à replacer dans le contexte d’une démarche spirituelle qui utilise ces symboles dualistes pour guider vers une connaissance non-dualiste pure de la réalité.

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Vidéo 1: Introduction à Un cours en miracles

Vidéo 2: La problématique de l’esprit séparé

Vidéo 3: Le grand tableau

Vidéo 4: Les trois qualités du Ciel

QU’EST-CE QUE CELA VEUT DIRE, SE JOINDRE A « JÉSUS »?

Bonjour Bernard,
Je me permets de te poser une question à propos du pardon. Tu dis:

« Toutefois, si nous pouvons nous joindre à un reflet de cet Amour tel que Jésus ou le Saint-Esprit, et regarder comme nous nous accusons nous-mêmes avec leur présence aimante à nos côtés… »

Comment nous joindre? Exemple: je me surprends en train d’avoir une réaction par rapport à une situation pour laquelle je me serais énervé si je n’en avais pas été conscient. Comment me joindre à Jésus avec ce que je viens de découvrir? Lui en parler? Lui dire voilà ce que j’ai remarqué?
Peux-tu m’éclairer sur cette notion de se joindre à Jésus ou au Saint-Esprit en donnant un exemple concret? (cafetière, Dupont, etc.)

Merci

Bonjour,
Alors, qu’est-ce que cela veut dire « Se joindre avec Jésus ou le Saint-Esprit? » c’est un peu ça, ta question, je crois.

La réponse courte:
Cela veut dire imaginer une présence qui ne pense pas comme vous, qui ne réagit pas comme vous, qui reste en quelque sorte en dehors de votre situation, qui peut vous aider à trouver une autre explication pour votre réaction négative, une explication qui n’est pas la même que la vôtre. Avec cette sagesse à côté de vous, vous changez votre perception de l’autre personne, vous laissez tomber votre énervement, votre jugement, et votre sentiment d’avoir été contrarié.

En bref, cela veut dire arrêter d’insister sur votre jugement.  Et si vous n’y arrivez pas, alors vouloir arrêter de juger. » La condition nécessaire de l’instant saint ne requiert pas que tu n’aies pas de pensées qui ne soient pures. Mais cela requiert que tu n’en aies aucune que tu veuilles garder. »  (T-15.IV.9:1-2)

Quand j’entends Mr Dupont, le serveur au café, faire une réflexion sur moi à un collègue, d’une façon à peine voilée pour que je l’entende, j’essaie immédiatement de vouloir trouver une autre façon de réagir, au lieu de me sentir attaqué et humilié dans ce lieu public. J’essaie de trouver une autre Sagesse qui n’est pas la mienne, parce que mon propre esprit va mal me guider dans cette situation. Une autre présence est là pour nous, assise juste à côté de nous au café, dans la voiture, à table à la maison, au bureau. Je veux me joindre avec la perception de cette présence aimante.  Quelle est cette perception ? Voilà la question que je dois me poser. Comment cette présence regardera cette personne ?

Cela veut dire aussi prendre du recul par rapport au problème, faire basculer mon attention vers un autre endroit dans mon esprit où je cherche une autre expérience plus calme, plus mature et sage, plus en retrait. Un endroit où je peux me poser cette question: est-ce que ma souffrance et ma réaction sont vraiment, vraiment justifiées par cette situation, ou bien est-ce que je ne pourrais pas être un peu plus heureux ici, malgré ce qui se passe?

Je fais cette démarche et je me pose ces questions en imaginant qu’il y a une véritable présence de sagesse, mature, intelligente et détachée, qui peut m’aider.

La réponse longue:
L’idée de se joindre avec Jésus est justement ça, d’abord une « idée ». C’estàdire que sur notre chemin vers la Vérité ultime, nous cherchons toujours l’expérience derrière les idées et les concepts. Nous ne cherchons pas littéralement à nous joindre avec quelque chose ou avec quelqu’un – tout cela, c’est des symboles, un langage, que nous utilisons pour accéder à un certain état d’esprit que nous avons écarté de notre conscience. Donc, ce sont des mots, des concepts, des idées. Et nous pouvons trouver plusieurs façons de dire exactement la même chose, en utilisant chaque fois un langage différent ou des symboles légèrement différents, mais le fond sera toujours pareil. Si tu arrives à trouver ce fond, cet état d’esprit, cet « esprit juste » dans le langage du Cours, alors tu t’es joint avec Jésus, même si tu n’as pas cette impression spécifique.

Qu’est-ce que cet état d’esprit si spécial que nous cherchons?

Kenneth Wapnick nous disait toujours que s’il y a une absence de jugement ou de différence dans notre perception, nous pouvons être sûrs que nous avons fait le travail.

Il n’existe en réalité que Jésus (le symbole du Cours de notre esprit juste où demeure le souvenir de la réalité) et l’égo (le symbole de notre esprit faux où réside le mensonge de la séparation). Il n’y a que ces deux présences entre lesquelles nous pouvons choisir, et nous sommes toujours dans l’un de ces esprits.

Puisque l’ego est la voix du jugement, il ne peut pas ne pas juger. Et donc, s’il y a une absence de jugement, nous avons forcément choisi de nous joindre à notre esprit juste, à Jésus. Ça c’est le résultat de ce processus que nous essayons de mettre en place dans notre esprit, le fait de chercher un endroit où il y a cette absence de désir de juger.

Maintenant, comment faire?
Des suggestions pour procéder par « étapes »:

1) Être conscient et attentif à son état d’esprit.

Être vigilant de notre état d’esprit pour savoir quand nous commençons à ne plus être en paix. Être attentif à nos réactions de colère, d’irritation, de tristesse, de peur, d’anxiété etc.

«Ce que Dupont a dit à mon sujet n’est vraiment pas gentil. Je suis triste, contrarié, en colère et un peu humilié.»

Nous ne devons pas prétendre à être parfait, et devons être suffisamment conscients pour savoir que nous sommes en train d’avoir une expérience négative.

2) « J’ai tort, car la paix est toujours présente. »

Dès qu’on remarque une perte de paix intérieure, on considère qu’on a forcément mal choisi et qu’on a tort. Pour référence: T-30.I «Les règles pour la décision» ; T-5.VII.6.7-11 «La décision de choisir Dieu» ; «Est-ce que tu veux avoir raison ou être heureux?» T-29.VII.1:9 ; «Je ne suis jamais contrarié pour la raison à laquelle je pense.» Leçon 5.

Donc, je me suggère, «Dupont a dit ce qu’il a dit et il pense ce qu’il pense, mais ça n’a rien à voir avec moi. Je n’ai pas raison de ressentir cet agacement, cette colère et cette honte. J’ai forcément mal choisi. J’ai tort, je dois forcément avoir tort parce que la Paix doit toujours être présente ici.»

3) « Je n’arrive pas relâcher le problème. J’ai peur de le relâcher, et j’ai peur de l’Amour. »

On remarque sa difficulté à trouver cette paix d’esprit. Ce n’est pas parce qu’on est bête ou méchant, c’est un signe de notre résistance ou de notre peur de relâcher notre façon de voir le problème. Cette difficulté est un reflet de notre peur de relâcher notre attachement à notre particularité et reflète aussi notre peur de l’Amour. Voir «La peur de la rédemption», une section très importante.

Donc, on se dit: «D’accord, je dois avoir un peu peur de relâcher ma réaction négative, de trouver la paix et de voir cette personne différemment, c’est pour ça que je n’arrive pas bien à ressentir la Paix qui doit être là, ici et maintenant.»

4) On crie «Au secours – je ne peux pas faire ça tout seul! Est-ce qu’il y a quelqu’un qui peut m’aider?»

Et en criant son besoin d’aide, on cherche à se souvenir qu’il y a Un autre qui ne pense pas comme nous, qui ne réagit pas comme nous face à cette situation, qui pourrait nous aider à voir comment il est possible de ne pas réagir avec agacement, colère, tristesse et peur. On peut essayer d’imaginer comment Jésus ou un grand Sage réagirait dans cette situation, s’il était à côté de nous. Comment serait-il, face à Mr Dupont? Agacé, comme nous? Ou serein et heureux?

5) Plus de légèreté
Pour terminer , nous devrions avoir  une toute petite pensée de légèreté, pour dédramatiser un peu la situation, pour enlever le trop plein de sérieux. Notre première défense est de faire une grande histoire de cette situation. Mais notre deuxième défense sera de faire une grande histoire de notre incapacité à enlever nos réactions d’ego, et de retrouver la paix. Dans les deux cas, nous devons apprendre à transformer notre sérieux avec une petite pensée de légèreté.

D’abord, ce qui se passe dans notre vie n’est pas aussi sérieux que nous pensons. Deuxièmement, ce qui se passe dans mon esprit n’est pas vraiment aussi sérieux que ce que je crois. Il ne faut pas enlever un problème juste pour en créer un autre!

L’idée est de transformer le problème extérieur (ce que cette personne nous a dit) en un problème intérieur (mon refus de l’Amour présent), puis de voir que le problème intérieur est un faux problème (l’Amour est néanmoins toujours présent, malgré tous nos efforts de Le détruire) – donc, plus de problème du tout!

Dans la pratique
Dans la pratique, «se joindre à Jésus» peut vouloir dire l’imaginer devant soi ou assis à côté de soi, ou lui parler de notre contrariété. Peu importe la façon dont nous imaginons que Jésus vient nous aider, l’essentiel est de se voir aidé par une présence d’un Amour infaillible, qui nous aime malgré nos réactions égotiques, qui ne juge personne, ni nous, ni notre bourreau, et qui n’accepte pas l’idée que nous nous faisons de notre souffrance.

Choisir le bon «Jésus» !
Mais attention : il faut être absolument sûr de l’image que nous avons de Jésus, car il sera très facile de visualiser le « Jésus de l’ego » en train de nous aider ! Le Jésus de l’ego nous dirait, par exemple, que l’autre est vraiment méchant, mais que nous devons lui pardonner puisque nous sommes « très spirituels » et liés avec Jésus. Le Jésus de l’ego nous dirait que nous sommes vraiment des victimes, que notre souffrance est réelle et importante, et que notre situation est vraiment difficile, mais que nous pourrions nous en sortir avec son aide parce qu’il a des pouvoirs spéciaux.

Cela n’est pas le Jésus du Cours qui nous regarde tous avec la plus grande douceur, complètement en retrait de la situation, en train de nous rappeler qu’il n’y a pas de vrai problème devant nous, qu’il n’y a pas eu de vraie contrariété ni d’attaque. Que notre souffrance n’est pas ce que nous pensons. Qu’il n’y a pas de véritable cause à notre souffrance parce que seul son Amour est réel. Et par conséquence nous ne sommes pas véritablement des victimes.

Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas souffrir – souffrir est inévitable dans le monde de la séparation. Mais que quand nous souffrons, nous devons tourner aussi vite que nous pouvons vers un autre Esprit, celui de Jésus ou de n’importe quel autre symbole de Sagesse intemporelle, pour lui demander de l’aide afin de transformer notre perception de notre situation.

J’espère que cela te donne quelques idées pour mettre en pratique cette idée de chercher de l’aide en faisant appel à Jésus, le symbole du Cours de la vérité, de la sagesse et de l’Amour intemporel.

Bien à toi,
Bernard

L’INDIVIDU ET LE CIEL

Bonjour Bernard,
Je vous sollicite, bien qu’ayant poursuivi les leçons, à propos de la leçon 134 qui se termine sur la phrase suivante:
« Nul n’est crucifié seul, et pourtant nul ne peut entrer au Ciel tout seul ».
Malgré mes efforts et avoir pris du recul, je n’arrive pas à en trouver le sens. Je crois pouvoir comprendre « Nul n’est crucifié seul » mais je ne comprends pas la relation avec la 2ème partie et ce lien « et pourtant ».
Pourriez-vous m’éclairer sur le sens de cette phrase?
Je vous remercie,
Cordialement,
Jacques

Extrait complet de la leçon 134 :
« Tu devrais t’exercer au pardon tout le long de la journée, car il y aura encore de nombreuses fois où tu oublieras sa signification et t’attaqueras toi-même. Quand cela se produit, permets à ton esprit de voir au travers de cette illusion en te disant : Que je perçoive le pardon tel qu’il est. Est-ce que je m’accuserais d’avoir fait cela ? Je ne poserais pas cette chaîne sur moi-même. Dans tout ce que tu fais, souviens-toi de ceci :
Nul n’est crucifié seul, et pourtant nul ne peut entrer au Ciel tout seul. »
(W-pI.134.17:1-7)

Bonjour Jacques,
Je vais tenter de vous donner une petite explication.

« Nul n’est crucifié seul » – Puisque nous sommes tous unis et joints, et puisque toute pensée que j’ai envers une autre personne est, inévitablement et évidemment, aussi bien une pensée envers moi-même, une pensée qui m’inclut, alors quand je « crucifie » une autre personne avec mes jugements ou avec une simple pensée d’irritation ou d’impatience, je subis immédiatement l’impact de cette attaque, même si l’effet se fait ressentir uniquement sur le plan inconscient (càd je ne suis pas conscient de ma véritable souffrance). Quelque part, je sais que je « nous » ai trahis, attaqués et blessés. Cette expression: « Nul n’est crucifié seul », a pour but de me mettre en garde contre l’idée que je peux attaquer une autre personne impunément, sans conséquence pour moi-même, et donc j’ai intérêt à faire doublement attention à ne pas laisser passer ce genre de pensée. Sinon, je suis vraiment masochiste (ce que nous démontrons tous les jours! 🙂 ).

« et pourtant nul ne peut entrer au Ciel tout seul » – est le complément logique de la première partie. Cela veut dire que non seulement je me fais mal quand je crucifie une autre personne – ce qui est une façon de vouloir l’exclure d’entrer au Ciel, de dire que cette personne n’a pas sa place au Ciel – mais aussi que je ne pourrai pas retourner à mon état d’origine (dans l’unité parfaite du Ciel) avec de telles pensées parce que dans mon état d’origine, je ne suis pas seul, mais joint et uni. Tant qu’il y a la moindre pensée de jugement, de séparation ou d’exclusion, je m’exclus du Ciel. Je dois m’unir (dans l’esprit) avec tous, sans exception, pour pouvoir me souvenir de mon état d’origine. (A savoir que « m’unir » n’est pas quelque chose que je « fais », cela veut dire uniquement que j’accepte que je suis déjà uni et n’ai jamais été séparé.) Cela est vrai parce que je ne suis pas un individu, mais une Unité. Tant que je veux garder la moindre pensée d’individualité (dont ces pensées de jugement, de séparation et d’exclusion sont les témoins) alors forcément je ne pourrais pas comprendre, ni accepter, ma Réalité parfaitement unie.

COMMENT FAIRE QUAND ON N’ARRIVE PAS A ACCEPTER L’AMOUR?

Bonsoir Bernard,
Je te remercie d’avoir pris le temps de me répondre. Les choses sont un peu plus claires, surtout que je viens d’écouter l’audio « sortir de la prison en 3 étapes  » [conférence enregistrée].
Mais je me demande comment accéder à la 3ème étape. Comment reconnaître l’Amour en soi, cette « zone » où le mal-être est dilué. Je me sens souvent coincé dans la 2ème étape, je comprends que ça vient de moi mais je ne sais pas quoi en faire. Et c’est un mal-être toujours présent, en apparence indépendant de l’extérieur et qui s’accentue depuis que je m’intéresse à UCEM.
Merci

Bonjour,
Ta question est très pertinente. Il faut une bonne dose d’observation de soi pour pouvoir cerner cette difficulté d’accepter la douceur et la tendresse qui nous sont offertes.

Tout l’art du Cours est justement dans cette étape. Le « miracle » n’est pas le fait de constater l’erreur dans notre pensée – c’est certes une première étape indispensable – mais d’accepter l’amour à la place. « L’endroit le plus saint sur terre est là où une haine ancienne a été remplacée par un amour présent », est un extrait que j’aime citer.

Cette étape est probablement la plus difficile. Pour savoir pourquoi, tu peux lire la section «La peur de la rédemption» (Chapitre 13, section 3). Ça fait un peu froid dans le dos, mais c’est essentiel de comprendre les idées de cette section. Elles nous apprennent que nous n’allons pas accepter l’Amour aussi facilement que nous le voudrions, à cause de notre peur de Lui. Notre peur qu’Il nous écrase et nous anéantisse:

  • L’image que tu as de toi-même ne peut résister à la Volonté de Dieu. Tu penses que c’est la mort, mais c’est la vie. Tu penses que tu es détruit, mais tu es sauvé. (W-pI.93.4:1-4)
  • Tu as bâti tout ton système de croyance insane parce que tu penses que tu serais impuissant en la Présence de Dieu, et tu voudrais te sauver de Son Amour parce que tu penses qu’il t’écraserait jusqu’à néant. Tu as peur qu’il t’emporte loin de toi-même et te fasse tout petit, parce que tu crois que l’immensité réside dans le défi et que l’attaque est grandeur. Tu penses avoir fait un monde que Dieu voudrait détruire; et qu’en L’aimant, ce que tu fais, tu jetterais ce monde, ce que tu ferais. Par conséquent, tu as utilisé le monde pour couvrir ton amour, et plus tu t’enfonces dans la noirceur des fondements de l’ego, plus tu t’approches de l’Amour qui est caché là. Et c’est cela qui t’effraie. (T-13.III.4:1-5)
  • Car tu vois l’amour comme destructeur, et ta seule question est de savoir qui est à détruire: toi ou un autre? (T-15.X.7:4)

Tant que nous sommes toujours fortement identifiés avec notre petite identité particulière, nous allons avoir peur de l’Amour, pensant qu’Il est tellement grand qu’Il va enlever tout ce à quoi nous tenons, tout ce qui nous est le plus cher au monde, notamment, notre image du «moi». C’est faux, bien sûr. L’Amour va juste nous aimer, et nous inclure dans son étreinte chaleureuse et bienveillante, et c’est tout.

Donc nous marchons lentement sur ce chemin pour commencer ce processus de nous dés-identifier de notre petite identité, un petit pas après l’autre. C’est ça le processus, et le but, du pardon. Tous les jours, j’essaie de trouver une autre petite erreur dans ma pensée, une erreur de jugement, de blâme et de souffrance qui voulait renforcer ma petite particularité individuelle à la place du souvenir de ma majestueuse réalité unie. Je laisse tomber cette bêtise qui est dans ma pensée, et je m’approche juste de deux centimètres de l’Amour et du souvenir de ma vraie identité.

Quand je trébuche sur cette marche et que je tombe, que je n’arrive pas à accepter la tendresse infinie qui m’est offerte, quand je continue avec le jugement (d’une autre personne ou de moi-même), alors au lieu de renforcer mon jugement sur moi-même et de me critiquer pour mon incapacité, j’essaie de revenir vers la tendresse. Je me suggère que j’ai juste du mal à accepter l’Amour pour l’instant, et c’est tout. Je me permets d’être dans l’erreur, mais cette erreur n’est pas un crime. J’enlève le jugement, j’accueille et j’accepte. C’est une simple bêtise, pas un péché à condamner.

Quand j’échoue, je me permets d’avoir tort, tort sur mon premier jugement sur l’autre, puis tort sur ma peur de l’Amour. Je veux « enlever le problème de mon problème ». Ce n’est pas un problème d’avoir du mal à accéder à cette troisième étape d’accepter l’Amour. C’est juste un signe qu’il reste un peu de peur. C’est juste une autre bêtise dans une très longue série. C’est juste la continuité dans l’émission « Le bêtisier de ma vie » 🙂 Plus nous arrivons à rester légers avec tout ce processus, plus nous arriverons à ressentir le frémissement de l’Amour en nous. Plus nous arrivons à rester patients, plus nous nous envoyons un signal que l’Amour nous accepte tels que nous sommes, ici et maintenant, sans jugement, sans besoin et sans exigence.

LE PARDON ET LA SOUFFRANCE

Bonjour Bernard,
J’ai une question à propos des projections. Tu dis que le miracle c’est quand on arrive à trouver que ce qui nous dérange chez les autres est aussi en nous. Mais il y a des situations où vraiment je ne trouve pas. Je n’ai pas trop de peine à pardonner, parce que j’arrive à comprendre que s’il y a quelque chose qui me dérange dans un comportement, c’est 1. que je suis pas bien 2. que l’autre n’est pas bien non plus. A ce niveau là on peut tout pardonner. Mais est-ce suffisant ? Et que faire avec ? Que demander à Jésus ?

Merci de m’éclairer sur ce point, si tu trouves le temps bien sûr.

Meilleures salutations

*****************************************

Bonjour,
Enchanté de faire ta connaissance!

Tes perceptions 1) et 2) sont justes et déjà très bien. Pour pardonner, tu n’as pas forcément besoin de faire toutes les autres étapes. Si tu constates un vrai relâchement de l’envie de juger l’autre, dans un sentiment d’égalité avec lui/elle, et un vrai soulagement de ta peine, alors tu as déjà très bien fait le travail.

Cet exercice de trouver la même qualité en nous que chez l’autre est un exercice « d’égalisation », si tu veux. Nous jugeons et condamnons pour prouver qu’il existe une différence importante entre l’autre personne et nous: nous sommes les pauvres victimes et eux sont les bourreaux qui doivent subir une punition. Le fait d’analyser notre propre comportement et le fonctionnement de notre esprit pour trouver comment, en fait, nous faisons exactement comme l’autre est la clé pour défaire cet argument de différence. Je ne peux pas continuer à insister sur cette différence si je vois que je fais comme lui.

Mais si, en faisant comme tu fais, tu arrives déjà à voir que tu es comme l’autre dans votre confusion et votre douleur, alors c’est fait, tout est bon.

Mais si tu veux, je peux t’aider à voir comment cela fonctionne, parce que parfois ce n’est vraiment pas évident. C’est vrai que nous sommes exactement comme les pires criminels (pas dans la forme bien sûr, mais dans l’intention, dans le fond), mais il faut parfois chercher pour le comprendre, et identifier en quoi notre attitude est identique.

L’essentiel dans ce processus de pardon est de laisser tomber non seulement l’envie et le besoin de condamner l’autre, mais aussi l’envie et le besoin de souffrir. C’est cette deuxième partie qui est souvent plus compliquée, mais tellement essentielle. Nous ne pouvons pas pardonner avec le pardon authentique tant qu’il y a toujours de la souffrance, parce que notre souffrance est une façon de déclarer que l’Amour et la Réconfort ne sont pas présents – et automatiquement, comme une action réflexe, il va avoir une projection, une condamnation. Nous allons chercher la personne ou la chose que nous considérons responsable de notre douleur. La souffrance est toujours une accusation, une façon déguisée de culpabiliser une autre personne.
Donc pour pardonner, nous devons trouver cet endroit au-dessus de notre jugement, de notre envie de juger, mais aussi au-dessus de notre souffrance et notre envie (inconsciente) de juger.

Demander à Jésus est demander à une présence d’amour au-dessus de notre souffrance pour nous aider à nous rappeler et éprouver la réalité de cette vérité: il existe un endroit où nous ne sommes pas obligés de souffrir ni d’attaquer, où nous pouvons enfin nous reposer dans le calme et où rien de cette souffrance n’existe. S’il y a un souvenir ou une présence de cet Amour dans tes pensées et dans ton expérience, alors tu peux dire qu’il y a la présence de Jésus, et aussi du Saint-Esprit.

Bien à toi!
Bernard