Affinons l’écoute de notre esprit

Bonjour à tous,

Pour donner suite à notre dernière séance, nous vous proposons les idées suivantes.

PREPARATION

Cela ne vous arrive-t-il pas d’être surpris par vos réactions? 

Une vive pensée d’agacement… un instant d’impatience brûlante… une vague de tristesse… un éclair de colère… un pincement de peur…

Toutes ces réactions que nous pourrions considérer comme « normales » ne le sont pas du point de vue d’Un cours en miracles


Cela ne veut pas dire que c’est mauvais de ne pas ressentir un bonheur stable, mais c’est une indication que nous sommes dans l’esprit faux de l’ego.
Notre Esprit-juste est toujours présent, nous offrant paix et stabilité, sécurité et réconfort. 

Pour retrouver notre Soi, nous devons prendre conscience de tout ce qui, dans notre esprit, n’est PAS notre Soi. Pour ce faire, nous devons apprendre à écouter et à regarder … puis, écouter et regarder à nouveau, et encore…

Comme nous l’avons vu lors de notre dernière séance, les deux stratégies de base de l’ego (l’esprit de séparation) sont le déni et la projection.

« Je ne suis pas contrarié! »
Aussi primitif soit-il, le déni – le fait de simplement « ignorer » notre état ou de ne pas vouloir y faire face – est extrêmement efficace.

Alors que nous faisons nos premiers pas pour prendre conscience de la puissance de notre Esprit Juste, nous voulons en même temps devenir plus sensibles à notre état d’esprit.
Et c’est bien la dernière chose que notre ego souhaite!

Car si nous nous rendions véritablement compte de toute l’ampleur des dégâts causés par la séparation dans notre esprit, nous refuserions immédiatement de suivre l’ego et trouverions notre chemin de retour vers l’Unité.

« Dieu est dans tout ce que je vois » leçon 29
Tout autour de nous se trouvent les traces et les témoins de la splendide Unité de Dieu. Nous ne les voyons pas, et pour cause … nous ne voyons que les témoins de l’ego! Sauf que cela nous semble être la « vie normale » … souvent désagréable, mais normale. Alors on ne cherche pas plus loin. 

Comment savoir s’il s’agit d’un témoin de l’ego ou de Dieu? 
Par notre réaction. 
Si nous ne ressentons que la paix, l’union et la sécurité, nous sommes dans l’Esprit Juste.
Si nous ressentons le conflit, la division, la tristesse et la peur, nous sommes dans l’esprit de l’ego. 

La projection, la touche finale
Puisque l’ego ne se contente pas du déni (car il ne suffit pas toujours à effacer notre douleur), il nous offre un principe encore plus puissant pour nous confondre. 

Son but : faire en sorte que nous ne comprenions plus l’étendue de notre douleur, et surtout pas sa véritable cause. 

Lorsque la douleur de la séparation franchit la barrière de l’oubli et du déni et remonte à la conscience, nous lui trouvons des causes externes, chez « les autres ». 
Selon l’ego, il n’est pas nécessaire d’aller chercher plus loin : le coupable est là devant nous! 

Un processus tellement automatique! 
Nous ne réalisons même plus que c’est ce que nous faisons tous les jours, à chaque fois que nous nous énervons, à chaque impatience… Cela semble toujours être « à cause de … »
A cause du mauvais temps, à cause de la politique, de l’inflation, de la panne d’ordinateur, de notre partenaire de vie, d’un parent, d’un enfant… 

Mais selon le Cours, la paix et le réconfort de Dieu sont immuables à notre esprit; les autres n’ont aucun pouvoir sur notre esprit, certainement pas celui de nous y ôter quoi que ce soit. 
Les autres ne peuvent donc jamais être la véritable cause de notre malheur, aussi extrême et radicale que cette position puisse sembler être. 

Peut-être crois-tu que cette position est extrême, trop inclusive pour être vraie. Or la vérité peut-elle avoir des exceptions ? Si tu as le don de tout, la perte peut-elle être réelle ? La douleur peut-elle faire partie de la paix, ou le chagrin de la joie ? La peur et la maladie peuvent-elles entrer dans un esprit où demeurent l’amour et la parfaite sainteté ? La vérité doit tout inclure, si c’est la vérité. N’accepte pas d’opposés et pas d’exceptions, car faire cela c’est contredire la vérité entièrement.   (leçon 152.2)


Chaque jour nous offre d’innombrables opportunités pour voir et corriger les erreurs dans notre esprit et laisser l’Esprit-Juste changer notre perception. 

Commençons…

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PRATIQUE

1. Pratique pour prendre conscience du déni:
« Qu’est-ce que je ressens, vraiment? »

C’est la simple question que nous nous poserons cette semaine. Et aussi simple soit-elle, cela nous aidera à ouvrir un nouvel horizon dans notre esprit. 
L’ego ne veut pas que nous sachions vraiment ce qui se passe en nous. 
Alors, ne lui donnons pas raison! 
Ecoutons, ressentons et réfléchissons, plusieurs fois par jour … 
« Mon esprit est-il en paix? »
Puis :
« Suis-je vraiment honnête avec moi-même ou est-ce que je fais semblant que tout va bien pour ne pas constater le stress, la tension et l’absence de paix? »

Et pour peaufiner notre prise de conscience :
« Ai-je l’impression que tout va bien simplement parce que mes conditions de vie sont acceptables et agréables? »
C’est là que les choses se compliquent, n’est-ce pas? 🙂

Est-ce la paix de Dieu que nous ressentons…
Ou plutôt la paix de notre vie confortable, du bon repas que nous venons de manger, de la perspective d’une sortie ce weekend ou de la venue de nos enfants?…

En pratiquant ainsi, nous affinons la conscience de notre soi et pouvons choisir de laisser la place à l’Esprit Saint en nous pour nous guider. 

2. Pratique pour prendre conscience de la projection:
« A qui la faute aujourd’hui? »

Sans nous culpabiliser (c’est bien la dernière chose que nous voulons), trouvons les vrais « bourreaux » dans notre vie, ceux et celles qui semblent nous causer du chagrin et de l’indignation. 
Accompagnons-nous tendrement dans cette démarche.
Demandons à Jésus de nous aider à sourire gentiment à nos tentatives d’accuser les autres pour l’absence de paix et d’amour dans nos vies. 
Dans les mots de Kenneth Wapnick, « Let Jésus tickle you till you smile » – laisse Jésus te chatouiller jusqu’à ce que tu souris.

Si nous pouvons faire ces exercices sans « bouder », sans nous vexer et sans nous juger, alors nous pouvons être sûrs que nous progressons sur le chemin, et que nous sommes déjà en présence de notre Esprit-Juste.

Et si nous n’y arrivons pas 🙂
Lorsque nous ne parvenons pas à faire ces exercices sans nous irriter, sans ressentir la perplexité ou la frustration… la pratique nous demande de juste nous observer patiemment sans nous juger. Là aussi, nous progressons. ; )

Très bonne semaine de pratique,
Bernard et Patricia


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2 réflexions sur “Affinons l’écoute de notre esprit

    • Bonjour Christian, en s’entrainant avec les différents exercices du Cours, nous pouvons apprendre à pratiquer une sorte de perception double ou perception divisée. Kenneth disait que c’était la bonne utilisation de notre esprit divisé. Une partie de notre esprit est dans l’émotion, la réaction et la sensation corporelle; une autre partie nous regarde en train d’avoir ces expériences et réactions. Quand on est impatient, irrité, contrarié, appréhensif, triste, une autre partie de notre esprit peut nous regarder en train d’avoir cette expérience, et son regard sera tranquille, détaché, équanime, curieux, et nous accompagnera le temps de l’émotion et la réaction. Ce regard-là ne nous jugera pas, donc si nous regardons notre impatience et nous nous jugeons, nous ne sommes pas dans l’esprit-juste. Il suffit de prendre un petit pas de recul de plus, et savoir que, pour l’instant, c’est normal d’avoir des réactions d’ego – pas de jugement, mais un accompagnement plein de patience et de compassion. La prochaine fois que tu vois une personne politique à la télé qui te fait réagir avec autre chose que la paix, essaie simplement d’observer cette expérience aussi tranquillement que tu peux. C’est une réaction venant du petit soi et n’appartient pas au grand Soi. Ce n’est pas grave. L’essentiel est de pouvoir la remarquer sans le juger. Avec de la pratique, cela devient plus fluide et évident. Mais il y a en nous tous une grande résistance. L’esprit qui observe tranquillement n’est pas le petit soi, qui va vouloir nous empêcher de faire cet exercice jusqu’au bout.

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