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« Car Pâques est le temps de ton salut, avec le mien. »
(T-20.I.4:8)
« Le chant de Pâques est le joyeux refrain qui dit que le Fils de Dieu n’a jamais été crucifié. »
(T-20.II.8:10)
Un cours en miracles utilise les récits et les symboles de la Bible pour tisser une philosophie non-dualiste remarquable. Voici un court article sur la signification de Pâques vue par le prisme du Cours.
Les fêtes de Pâques nous offrent une belle opportunité pour transformer quelques idées reçues par l’Eglise quant à ce thème de Pâques.
Les connaissons-nous ? Prenons juste quelques minutes pour nous en souvenir.
Nous trouvons plusieurs références à Pâques dans Un cours en miracles ; la réinterprétation des messages de la Bible donne une grande puissance de guérison à cette fête, dont nous pouvons tous profiter.
Jésus était-il particulier ? – Notre résurrection à tous
Le catéchisme nous a appris, qu’à Pâques, nous célébrons la résurrection de Jésus et donc son accès à la vie éternelle. Parmi tous les enfants de Dieu, il semble donc que lui seul aurait eu ce privilège.
Quid de nous autres ?
Le Cours nous donne, concernant Jésus, un message très différent de celui de la Bible et de ce qu’il peut représenter pour nous aujourd’hui. En aucun cas une idole à vénérer ! Jésus est notre grand frère aimant, issu de la même famille que nous, et pareil en tous points à nous-mêmes :
« Nul ne vient au Père que par moi » ne signifie pas que je sois en aucune façon séparé ou différent de toi. (T-1.II.4:1-7)
Dans sa complète identification avec le Christ … Jésus est devenu ce que vous tous devez être. (C-5.3:1)
En tant que Fils de Dieu, Jésus est le symbole de ce que nous sommes tous.
Dieu n’a qu’un Fils, et il est la résurrection et la vie. (Leçon 20.3)
Ce n’est pas Jésus qui est le Fils de Dieu. Nous le sommes tous. Nous sommes la résurrection et la vie.
Si nous partageons le même esprit que lui, avec exactement la même nature et la même qualité, alors sa résurrection est aussi symbolique de la nôtre. Pâques est, selon le Cours, le temps du souvenir de notre résurrection, de notre réveil du rêve de culpabilité et de séparation d’avec l’Unité parfaite de Dieu, comme nous lisons dans ce passage :
Oublie tes rêves de péché et de culpabilité, et viens plutôt avec moi partager la résurrection du Fils de Dieu. (C-5.6:11)
Un cadeau pour chacun
Pour honorer Pâques, souvenons-nous de cette idée joyeuse ; tout le mal que nous pensons avoir fait, toutes les maladresses dont nous nous jugeons encore, n’ont pas de réalité. Tout cela a été effacé. Seule l’innocence reste :
Pourquoi ne serais-tu pas transporté de joie par l’assurance que tout le mal que tu penses avoir fait n’a jamais été fait, que tous tes péchés ne sont rien, que tu es aussi pur et saint que tu fus créé, et que la lumière, la paix et la joie demeurent en toi ? (Leçon 93.4)
Après tant d’années à nous sentir amoindris, rejetés, abandonnés et laissés pour compte, réjouissons-nous qu’ensemble, avec Jésus, nous accédions enfin à la Vie intemporelle et entrions au Ciel.
Loin d’être une question de temps ou d’efforts, le Ciel où demeure notre ami Jésus s’accomplit par un simple acte d’acceptation :
Le Ciel n’est ni un lieu ni une condition. C’est simplement la conscience d’une parfaite Unité, et la connaissance qu’il n’y a rien d’autre : rien en dehors de cette Unité, et rien d’autre au-dedans. (T-18.VI.1:1-6)
Nous parvenons au Ciel maintenant, à cet instant même, tout comme notre résurrection a lieu à cet instant. C’est notre conscience immédiate qui le permet et non certains actes soi-disant rédempteurs.
Jésus a su vivre dans ce monde avec un esprit totalement en paix. Ce passage du Cours nous donne une clé pour apprendre à faire comme lui :
Si je choisis de le faire, je peux quitter ce monde entièrement. Ce n’est pas la mort, mais un changement d’esprit sur le but du monde qui rend cela possible. (Leçon 226.1)
Changeons donc notre état d’esprit sur le but du monde. Car la résurrection, c’est bien cela ; ne plus voir le monde comme un lieu où nous insistions d’être des victimes, ou des bourreaux, mais un monde qui nous invite à regarder nos simples erreurs de projection pour accepter les dons de Dieu, de Son amour et de Sa paix :
Tout simplement, la résurrection est … un réveil ou une renaissance, un changement d’esprit sur la signification du monde. … C’est la fin des rêves de misère, et l’heureuse prise de conscience du rêve final du Saint-Esprit. C’est la re-connaissance des dons de Dieu. (M-28.1:1-10)
Exercice : Prenons quelques minutes pour y songer
Le moment de ma résurrection, c’est maintenant.
Je peux enfin accepter ma parfaite innocence et me réjouir de tout l’amour et de toute la paix que Dieu a placés dans mon esprit. Jésus n’est pas l’exception mais la règle : nous sommes tous les enfants chéris de Dieu.
Et quid de la culpabilité quant à la crucifixion ?
L’Eglise nous enseigne le principe du péché originel et elle renforce l’histoire de la crucifixion pour accentuer notre culpabilité. « Jésus est mort pour nos péchés. » Ce message servait aux intérêts de ceux qui détenaient l’autorité sur les Chrétiens, à cette époque.
Nous n’avons plus besoin de croire en ce récit. Le « Jésus » d’Un cours en miracles nous propose une toute autre histoire dans laquelle la crucifixion ne compterait peut-être pour rien.
Le chant de Pâques est le joyeux refrain qui dit que le Fils de Dieu n’a jamais été crucifié. (T-20.II.8:10)
Dans ce passage, Jésus ne veut pas dire que son corps n’est pas mort sur une croix. Mais l’accent est mis sur le fait que le Fils de Dieu ne peut pas être crucifié car Il n’est pas un corps ; Il est Pur Esprit. Jésus nous enseigne que nous ne devons pas nous sentir coupable d’une crucifixion qui n’a pas pu avoir lieu.
Notre innocence
Le message que la crucifixion était censée enseigner, c’est qu’il n’est pas nécessaire de percevoir une quelconque forme d’assaut dans la persécution, parce que tu ne peux pas être persécuté. (T-6.I.4:1-7)
Par cette déclaration, Jésus nous innocente totalement d’un quelconque assaut sur son intégrité.
Jésus ne s’est pas senti persécuté.
Et il n’a pas souffert pour nous.
Rendons-nous vraiment compte de ce message extraordinaire ?
Nous n’avons pas de raison valable de nous sentir coupables de ce qui est arrivé à son corps, car il nous innocente totalement de toute idée d’attaque envers lui. Son Esprit, sa Réalité sont inattaquables.
Il nous donne même ces messages forts concernant la crucifixion :
La signification réelle de la crucifixion réside dans l’apparente intensité de l’assaut de quelques-uns des Fils de Dieu sur un autre. Cela, bien sûr, est impossible, et doit être pleinement compris comme étant impossible. Autrement je ne peux pas servir de modèle pour apprendre. (T-6.I.3)
Le message de la crucifixion est parfaitement clair :
N’enseigne que l’amour, car c’est ce que tu es.
(T-6.I.13:1-2)
Dans une circonstance aussi intense que la sienne, Jésus n’avait pas cessé d’aimer. Il parle même, dans le Cours, de son amour pour Judas :
Judas était mon frère ainsi qu’un Fils de Dieu, qui faisait partie de la Filialité autant que moi. Était-il vraisemblable que je le condamne alors que j’étais prêt à démontrer que la condamnation est impossible? (T-6.I.15:1-9)
Jésus nous demande simplement de continuer à aimer même quand nous sommes tentés de nous croire persécutés, trahis, jugés, exclus ou abandonnés. Voilà l’invitation de Pâques, celle de prendre exemple sur notre grand frère aimant, nous montrant la voie pour nous souvenir de notre vraie nature.
Des leçons inspirantes pour nous
Nous n’avons pas besoin d’accepter d’être « Pur Esprit » ni de faire abstraction du corps comme il a su le faire. Mais nous pouvons certainement prendre doucement l’habitude de nous suggérer que rien ne peut affecter l’Amour dans notre esprit.
Nous pouvons apprendre à prendre moins personnellement et moins au sérieux les maladresses des autres, pour libérer notre esprit et accepter les vrais dons de Pâques : la reconnaissance d’un Amour intemporel et inattaquable, logé dans nos cœurs.
Pendant des années tu as probablement réagi comme si tu étais crucifié. C’est une tendance marquée chez les séparés, qui refusent toujours de considérer ce qu’ils se sont fait à eux-mêmes. (T-6.I.3)
Exercice : Prenons quelques minutes pour y songer
Le moment de ma résurrection, c’est maintenant.
Je n’ai plus besoin de prendre aussi sérieusement ces attaques, quand je me souviens de toute la paix et de tout l’amour de Dieu encore intacts dans mon esprit. J’arrête de me crucifier en insistant que l’amour m’a abandonné.
Cette semaine, prenons le temps de nous souvenir de ces messages extraordinaires de Pâques :
* Notre culpabilité n’est pas justifiée. Notre innocence est garantie par Dieu et aucune histoire d’une quelconque crucifixion ne peut, en aucune manière, changer notre impeccabilité.
* Notre vie est celle de Jésus, éternelle, intemporelle, parfaite et sainte. Sa résurrection est bien la nôtre aussi. Peu importe ce que les autres nous ont fait ou ont négligé de faire, notre Soi reste parfaitement intact.
Le mot de fin appartient à Jésus:
De mort, il n’y en a pas, parce que le Fils de Dieu est pareil à son Père.
Rien de ce que tu peux faire ne peut changer l’Amour éternel.
Oublie tes rêves de péché et de culpabilité, et viens plutôt avec moi partager la résurrection du Fils de Dieu.
Et amène avec toi tous ceux qu’Il t’a envoyés pour que tu en prennes soin comme je prends soin de toi.
(C-5.6)