De la colère à l’innocence

Ceci est un article basé sur notre stage d’été 2012, dont le sujet était la transformation de la colère en une perception d’innocence. Nous avons commencé par parler du « symbolisme » derrière les objets de colère dans nos vies. Nous avons essayé de répondre à la question : Qu’est-ce qui se passe au fond de nous dans ces situations d’agacement et d’indignation ?

Descriptif du stage :
« De la colère à l’innocence, de la fragmentation à l’unité »
Pendant ce stage nous allons suivre le voyage de l’ego dans un monde de différences vers notre esprit juste et sa vision de l’innocence que nous partageons tous. Dans cette innocence nous reconnaissons notre unité parfaite et indifférenciée. Le processus d’observation d’Un cours en miracles (le pardon authentique) nous permet de comprendre la source de la colère dans la volonté de fragmenter et de séparer. Joints à notre sagesse intérieure (l’esprit juste) nous décidons de relâcher notre envie de rester séparés, et de regagner une véritable tranquillité d’esprit.

Une perception plus profonde
A la surface des problèmes, nous savons bien sûr ce qui nous dérange. Mais il y a un autre niveau de compréhension, que nous avons cherché à cerner. C’est la perception du « Saint-Esprit », qui est plus en recul et plus compréhensif. Cet exercice nous a aidés à comprendre que derrière tout problème il y a un « enfant de Dieu » qui cherche à trouver une façon de soulager sa condition intérieure douloureuse (notre « culpabilité ontologique » dans le langage de Kenneth Wapnick). Cette condition est le résultat direct de son choix pour l’individualité en dehors de sa vraie réalité unie (le Christ, dans le langage du Cours), jointe avec nous dans l’Unité d’Amour (‘Dieu’).

Cet exercice nous a aidés à modifier notre appréciation de ceux qui nous dérangent. Nos ‘bourreaux’, ceux qui, selon nous, méritent le plus notre condamnation et notre jugement, ne sont pas remplis de mal sans aucune raison. Ils le sont à cause de leur choix pour l’esprit faux (l’individualité en dehors de l’Amour uni), un mauvais choix que nous sommes tous capables de faire. Justement…

Une similitude difficile à admettre
Pendant la seconde partie de la journée, nous avons abordé un sujet beaucoup plus difficile : notre similitude avec ceux qui, selon nous, méritent notre jugement. Ah, c’est là où ça commençait à coincer !

Mais oui, nous sommes justement exactement comme ceux que nous aimons le moins. Mais comment ? avez-vous demandé. Parce que nous partageons la même pensée de départ, le même système de pensée que ceux qui sont les plus répréhensibles à nos yeux. Nous partageons le même but et la même intention, dans la pensée, que les personnes les plus odieuses.

Les grands bandits dans le monde
Notre objectif pour ces exercices était de vous faire parler des contrariétés dans vos vies personnelles. Mais les groupes se sont vite orientés vers les grands bandits de notre société, les voleurs, les violeurs, les tortionnaires et les assassins. Comment possiblement voir la ressemblance avec ces gens là ? Vous avez visé haut, très haut, pour vos sujets de pardon ! C’était à nous d’attraper la balle au bond et à continuer le jeu.

Alors nous vous avons présenté quelques idées pour vous aider dans vos réflexions. Pour trouver de quelle façon nous partageons quelque chose en commun avec ces gens que nous jugeons, il faut trouver, pour chacun d’entre eux, une suite à ces deux débuts de phrases :
« Si seulement j’avais… » et « Si seulement il n’y avait pas… »

Chacun entre nous souhaite que la vie soit différente, avec un peu plus de quelque chose ou un peu moins d’autre chose. Personne ici n’est entièrement et totalement rempli au fond de son être ici (sauf les plus grands êtres entièrement éveillés). Tout le monde réfléchit automatiquement tous les jours à ce qu’il faut ajouter, ou enlever, pour être mieux.

C’est, en pensée, exactement le même point de départ que les grands méchants dans la société. Par rapport à ces deux besoins pour changer l’extérieur, nous sommes exactement pareils en but et intention.

Différent dans la forme, pareil dans le fond
Leur façon de mettre en œuvre la solution pour répondre à leur besoin est certes différente de la notre. Mais c’est la même pensée au fond. Les assassins cherchent à supprimer quelque chose à l’extérieur pour se sentir mieux ; nous, nous voulons juste éradiquer un moustique de notre chambre ou le contrôleur du fisc ou l’agent de police en train de nous coller un PV. Si je juge quelqu’un pour le condamner (et l’exclure de la Filialité de Dieu) je partage la même intention que l’assassin qui veut supprimer quelqu’un qui lui pose un problème dans sa vie. La mise en œuvre de la solution est entièrement différente ; psychologiquement, le résultat pour nous est exactement pareil : par notre jugement, nous cherchons à effacer ces gens de notre esprit, de notre estime et considération.

Les voleurs et les violeurs cherchent à récupérer quelque chose de l’extérieur pour se sentir mieux. Ils sont dans un délire total, si nous acceptons que l’Enfant de Dieu en nous est toujours entier et sans manque. Mais sommes-nous si différents quand nous disons avoir besoin de quelque chose d’extérieur pour nous sentir mieux ? Peut-être pour nous, c’est juste trente minutes gratuites au parcmètre, tricher un peu sur notre déclaration d’impôt ou ne rien dire quand la caissière nous rend trop de monnaie. Nous faisons ceci parce que nous ressentons un manque à l’intérieur et nous pensons que quelque sous de plus nous aideront à le soulager. Les grands banquiers, responsables de la perte de milliards d’euros, partagent exactement la même pensée que nous. La mise en œuvre de la solution est différente, mais nous comprenons le sentiment de départ. Je me sentirais mieux si seulement…

Peut-être pour nous ce sont les qualités que représente une belle voiture que nous cherchons. Nous nous sentons manquants à l’intérieur, inadéquat, vieux, ringard et pauvre, alors si seulement nous avions cet objet (une robe, une montre, un smartphone), nous pourrions nous imprégner des qualités de ce magnifique objet. C’est pareil quand nous voulons nous associer avec des gens d’une certaine classe sociale ou nous identifier avec un certain statut social ou professionnel. Nous voulons voler des qualités de ces objets, situations et personnes pour les posséder, pour qu’elles fassent partie de nous. Nous pouvons même dire que nous voulons violer les qualités de certains objets ou certaines personnes, les prendre contre leur gré ou leur volonté si nécessaire, pour en récupérer le bénéfice. Qui n’a pas eu cette pensée à un moment dans sa vie qui disait, « si seulement je pouvais trouver une façon de mettre cette personne dans ma poche ? sachant que la personne concernée ne le voudrait pas ?

L’Amour est une constante
La seule façon d’avancer sur le chemin du pardon, c’ est de commencer à inclure de plus en plus de gens dans notre cercle de pardon. Pardonner à ceux qu’on aime déjà, on y arrive sans trop de difficultés. Mais ce ne sont pas nos amis qui nous empêchent d’avancer sur le chemin. Ce sont les personnes que nous considérons exclues de l’Amour.

L’Amour est une constante autour de nous. Nous ne le voyons à cause de notre choix pour l’individualité, que nous défendons par notre jugement d’exclusion. Nous nous excluons de l’Amour, mais nous plaçons notre jugement d’exclusion sur la tête des autres gens. Nous disons que ce sont eux qui sont condamnables et exclus de l’Amour, or au fond nous ne pensons qu’à nous-mêmes. Nous voyons notre jugement sur nous-même chez eux, alors que c’est là où nous devons apprendre à le défaire.

Ces « petits bandits » !
Malgré les sujets du travail des groupes hier, les grands bandits sur notre route ne sont pas les Mohamed Merad, les Kadhafi et les tortionnaires du régime de Bachar al-Assad. Les ‘grands méchants’ dans nos vies sont ceux que nous rencontrons tous les jours : le collègue de travail, la caissière, et plus encore, le moustique dans la chambre la nuit ! Tous ceux qui suscitent une vive émotion chez nous dans la journée – ce sont eux les meilleurs sujets pour nos réflexions sur le pardon. Ce serait une erreur de trop focaliser sur les grands personnages qui nous font basculer dans le jugement. Notre travail est beaucoup plus riche et productif si nous abordons les tous petits instants d’agacement dans la journée. C’est comme ça que nous arriverons à grignoter notre iceberg de jugement.

La vision d’innocence
Nous avons eu beaucoup à faire hier, trop pour une journée, c’est évident. Nous aurions pu passer encore une journée à parler de l’esprit de Christ présent en chacun. La vision d’innocence que nous cherchons est innée en nous. Elle n’est pas si loin. Notre objectif est de nous souvenir de la douceur de la réalité. Pour cela, nous passons à travers les ténèbres de l’esprit pour comprendre que ce ne sont que des nuages, du brouillard, qui nous empêche de toucher la Lumière qui nous entoure. Le passage à travers les ténèbres se fait par simple reconnaissance que les pires « péchés » chez nous et chez les autres ne sont que de simples petites erreurs. Pas de condamnation, pas de jugement, pas de punition. Le vrai pardon reconnaît l’erreur et l’innocence de nous tous. Ne faisons pas l’erreur de nous condamner parce que nous voyons notre similitude avec les bandits ! De simples petites erreurs, c’est tout ce que c’est.

Une méditation pleine de douceur
Si ce travail vous remplit d’un sentiment d’être moins élevé sur l’échelle que ce que vous pensiez, réfléchissez à la méditation qui suit. Lisez cette méditation pour comprendre à quel point il peut être facile de nous souvenir de la réalité de la Lumière en nous. Prenez plaisir à voir que votre passage à travers les ténèbres peut être aussi facile que de les balayer du dos de la main. Du point de vue de Jésus, ces ténèbres et ces erreurs n’existent même pas. Et il a entièrement confiance en nous…

Le jardin de méditation

Leçon 69 : Mes rancœurs cachent la lumière du monde en moi.

Nul ne peut voir ce que tes rancœurs dissimulent. Parce que tes rancœurs cachent la lumière du monde en toi, chacun est dans les ténèbres, avec toi à ses côtés ; Mais comme le voile de tes rancœurs est levé, tu es délivré avec lui. Partage maintenant ton salut avec celui qui se tenait à tes côtés quand tu étais en enfer. Il est ton frère dans la lumière du monde qui vous sauve tous le deux.

Aujourd’hui, faisons une autre réelle tentative pour atteindre la lumière en toi. Avant d’entreprendre cela pendant notre période d’exercice plus longue, consacrons quelques minutes à réfléchir à ce que nous essayons de faire. Nous tentons littéralement d’entrer en contact avec le salut du monde. Nous essayons de voir passé le voile de ténèbres qui le garde dissimulé. Nous essayons de laisser le voile être levé et de voir les larmes du Fils de Dieu disparaître dans la lumière du soleil.

Commençons aujourd’hui notre période d’exercice plus longue en nous rendant pleinement compte que c’est ainsi, et en étant réellement déterminés à atteindre ce qui nous est plus cher que tout. Le salut est notre seul besoin. Il n’y a pas d’autre but ici et pas d’autre fonction à remplir. Apprendre le salut est notre seul but. Mettons fin aujourd’hui à cette quête ancienne en trouvant la lumière en nous et en la tenant bien haut pour que chacun de ceux qui cherchent avec nous la voie et se réjouisse.

Très doucement maintenant, les yeux fermés, essaie de lâcher prise de tout le contenu qui occupe généralement ta conscience. Pense à ton esprit comme à un vaste cercle, entouré d’une couche de lourds et sombres nuages. Tu ne peux voir que les nuages parce que tu sembles être à l’extérieur et tout à fait à part du cercle.

De là où tu te tiens, tu ne vois aucune raison de croire qu’il y a une lumière brillante cachée par les nuages. Les nuages semblent être la seule réalité. Ils semblent être tout ce qu’il y a à voir. Par conséquent, tu ne tentes pas de les traverser et de les dépasser, ce qui est la seule façon de te convaincre réellement de leur manque de substance. Nous tenterons de le faire aujourd’hui.

Après avoir pensé à l’importance de ce que tu essaies de faire pour toi-même et pour le monde, essaie de te mettre dans un état de calme parfait, en te souvenant seulement à quel point tu veux atteindre la lumière en toi aujourd’hui – maintenant ! Détermine-toi à aller au-delà des nuages ; Tends la main et touche-les dans ton esprit. Balaie-les de la main ; sens-les se poser sur tes joues, sur ton front et sur tes paupières quand tu passes au travers. Continue ; les nuages ne peuvent t’arrêter.

Si tu fais les exercices correctement, tu commenceras à te sentir soulevé et transporté ; Ton petit effort et ta petite détermination appellent le pouvoir de l’univers à ton aide, et Dieu Lui-même t’élèvera des ténèbres dans la lumière. Tu es en accord avec Sa Volonté. Tu ne peux échouer parce que ta volonté est la Sienne.

Aie confiance en ton Père aujourd’hui et sois certain qu’il t’a entendu et t’a répondu. Tu ne reconnais peut-être pas encore Sa réponse, mais tu peux certes être sûr qu’elle t’est donnée et que tu la recevras. Essaie, tout en tentant d’aller au travers les nuages jusqu’à la lumière, de garder cette confiance à l’esprit. Essaie de te souvenir que tu joins enfin ta volonté à Celle de Dieu. Essaie de garder clairement à l’esprit la pensée que ce que tu entreprends avec Dieu doit réussir. Puis laisse la puissance de Dieu agir en toi et par toi, afin que Sa volonté et la tienne soient faites.

Pendant les périodes d’exercices plus courtes, que tu feras aussi souvent que possible étant donné l’importance qu’a l’idée d’aujourd’hui pour toi et pour ton bonheur, rappelle-toi que tes rancœurs cachent la lumière du monde à ta conscience. Rappelle-toi aussi que tu ne cherches pas seul, et que tu sais très bien où la chercher. Ensuite, dis :

« Mes rancœurs cachent la lumière du monde en moi.
Je ne peux pas voir ce que j’ai caché.
Or je veux la laisser m’être révélée,
pour mon salut et le salut du monde. »

Aussi, dis-toi :

« Si je garde cette rancœur, la lumière du monde me sera cachée »,

au cas où tu serais tenté de reprocher quoi que ce soit à quiconque aujourd’hui.

Je ne veux plus cacher la Lumière du monde en moi…