La paix et le virus – textes

La Covid n’est pas un cadeau du Ciel, mais il peut (malgré lui) nous aider à le retrouver

Vous trouverez sur cette page plusieurs textes pour vous aider à trouver la voie de retour vers notre « Ciel intérieur » dans ce monde déstabilisé par la Covid. Pour une sélection de vidéos sur le même thème, cliquez ici.

La paix et le virus

La véritable conspiration, celle de l’ego contre Dieu

Dois-je me faire vacciner ?

Ne sautez pas les étapes – prenez le temps qu’il faut

Comment s’énerver « correctement » ?

De la bienveillance avec nos imperfections

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La paix et les virus

– Bernard Groom

Je te promets que tout ira bien.

Comment ça tout ira bien ?

Oui, tout ira bien.

Non, mais tu n’as pas vu ce qui se passe dans le monde ?

Oui, et j’insiste, en réalité, tout va bien et tout ira bien.

Mais dans quel monde tu vis, toi ?

Justement, c’est peut-être là que nous pouvons commencer…

Même si elle semble improbable, nous pouvons néanmoins imaginer ce genre de conversation entre deux personnes : l’une qui suit les informations, ce qui est bien naturel, c’est-à-dire qui prend pleinement conscience de la nature des événements ; l’autre qui ne regarde pas uniquement ces données critiques. La différence ? Cette dernière porte son attention autant à l’intérieur que vers l’extérieur. Elle n’est pas inconsciente de ce qui se passe dans le monde. Mais pour elle, il y a aussi autre chose.

Au-dedans, un autre monde ouvre sa porte…

Là, de l’autre côté, pour songer à une petite rêverie, nous rencontrons un guide au regard doux et bienveillant, qui nous invite à nous asseoir avec lui et à méditer quelques minutes sur ce nouveau monde insoupçonné et, à première vue, assez remarquable. Nous prenons conscience maintenant d’être assis dans un champ verdoyant, entourés de fleurs sauvages et d’herbes odorantes, la scène la plus tranquille et apaisante qui soit. Un ciel serein d’un horizon à l’autre avec seulement quelques gros nuages blancs qui traversent lentement l’intense bleu. Une magnifique journée ensoleillée nous invite ici à nous reposer. Assis là dans ce lieu de paix, rien ne viendra perturber notre calme. Aucune menace ne s’élèvera. Aucun danger n’existe.

Ce splendide monde intérieur est entièrement en dehors de tout ce qui peut se produire dans le monde des catastrophes sanitaires et économiques. Et ce monde intérieur est entièrement réel, davantage même que l’univers physique auquel nous croyons si fermement. Ce n’est pas une fuite futile et imaginaire ou du déni poussé à l’extrême. C’est simplement le souvenir de la dimension de notre grand Esprit-Un au-delà du monde de notre petit esprit séparé.

Si nous le souhaitons, nous pouvons quitter ce bas monde et nous retrouver dans cette dimension de paix et de sécurité. Selon Un cours en miracles, il suffit seulement d’un simple changement d’esprit.

Un simple changement d’esprit ? demandez-vous incrédule. Mais comment ?

Malgré les défis pressants et notre difficulté à nous en détacher, une partie de notre esprit reste à jamais dans cet endroit intérieur de sécurité. En prendre conscience est la première étape pour y retourner. Si l’on pense qu’un tel endroit n’existe pas, aussi réel qu’il soit, on ne pourra pas en faire l’expérience. Y croire et s’en souvenir comme d’une vérité, c’est déjà faire le premier pas sur le chemin.

Un cours en miracles nous fait une promesse que cet autre monde de paix est bien réel. Il suffit d’ouvrir notre livre bleu pour trouver des passages dont la beauté et l’inspiration coupent net à tous les arguments de notre petit esprit. Nous nous rendons compte qu’il y a bien une partie de nous qui sait que ce vaste jardin intérieur est vrai, malgré ce que nos yeux montrent dehors.

L’amour aussi dresserait un festin devant toi, sur une table couverte d’une nappe immaculée,

dans un jardin tranquille où l’on n’entend jamais d’autres sons

que des chants et de joyeux et doux murmures.

(UCEM T-19.IV-A.16:1)

Une partie de nous, le Soi, demeure à jamais dans cet endroit de parfaite sécurité, bien au-delà du monde.

Mon Soi est saint au-delà de toutes les pensées de sainteté que je conçois maintenant. Sa pureté étincelante et parfaite est bien plus brillante que toutes les lumières que j’ai jamais contemplées. Son amour est illimité, d’une intensité qui tient toutes choses en lui, dans le calme d’une certitude tranquille. Sa force ne vient pas des impulsions brûlantes qui font bouger le monde mais de l’Amour sans borne de Dieu Lui-même. Comme mon Soi doit être bien au-delà de ce monde, et pourtant comme il est près de moi et proche de Dieu ! 

 (UCEM W-pII.252.1:1-5)

Comme une prière, nous pouvons nous imaginer parler à une présence d’Amour parfait, à Dieu, en nous souvenant que nous sommes pour toujours son Enfant, son « Fils » chéri et adoré.

Père, Tu Te tiens devant et derrière moi, à mes côtés,

à l’endroit où je me vois moi-même et partout où je vais.

Tu es dans toutes les choses que je regarde, dans les sons que j’entends

et dans chaque main qui se tend pour prendre la mienne.

En Toi le temps disparaît, et le lieu devient une croyance in-signifiante.

Car ce qui entoure Ton Fils et le garde en sécurité est l’Amour même.

(UCEM W-pII.264.1:1-7)

Loin de chercher à expliquer les aspects métaphysiques de l’épidémie actuelle, la plus simple démarche que nous pouvons entreprendre maintenant est de revenir à la Source. « La santé est la paix intérieure » pouvons-nous lire dans Un cours en miracles. Protégeons donc tout d’abord notre paix intérieure, c’est cela donner à notre système immunitaire spirituel les moyens de défendre ce qui nous est vraiment le plus cher : notre lien à l’Amour.

La paix est là autour de nous. Revenons à cet instant saint pour la retrouver.

Ici, maintenant…

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La véritable conspiration, celle de l’ego contre Dieu

Bonjour !

Et si on commençait cette lettre en vous demandant…
Comment-allez vous ?

Balayés par les événements actuels qui nous incitent à regarder constamment vers l’extérieur, il est très facile d’oublier de se poser cette toute simple question sur notre intérieur …

« Comment est-ce que je vais ? » 

Et pourtant, notre paix intérieure commence avec cette simple prise de conscience.
« Suis-je bien? »
« Où est ma paix intérieure? »
« Où est la joie dans la vie? »

Nous espérons que vous allez bien dans cette époque troublée et que vous trouvez les ressources pour rester confiant(e) et pour connaître des instants de bonheur et de joie. Oui, il est possible de ressentir de la joie, malgré tout ce qui se passe.

Vous imaginez bien qu’il ne s’agit pas d’une joie béate et inconsciente mais bien consciente dont nous parlons. Cela veut dire que nous nous informons, que nous suivons les actualités mais que nous ne perdons pas de vue qu’il y a toujours autre chose qui se passe en même temps.

Nous souvenir d’un monde de beauté et de grâce
Le livre de philosophie spirituelle « Un cours en miracles » nous rappelle que nous vivons un monde d’apparences dont le but est de recouvrir un autre monde, plus réel que celui-ci et qui est notre véritable Demeure. Selon le Cours, notre objectif est de nous servir de tout ce qui se passe dans ce monde, sur le plan personnel et mondial, pour nous souvenir de cet autre Monde de beauté et de grâce.

Cela ne veut pas dire que c’est facile, mais le simple fait de nous souvenir que ce Monde réel est là peut déjà nous aider à ressentir un calme, présent derrière le chaos apparent. Il y a toujours un moyen de ressentir plus de paix.
Prenez une grande inspiration… oui, faites-le maintenant, allez-y… et chuchotez cette question à votre esprit:

« Est-ce que je peux ressentir juste un peu plus de paix à cet instant ? »

Être plus vigilant pour la paix que pour les interprétations extérieures
Il peut être difficile d’ouvrir cette porte vers la Paix quand nous restons trop longtemps avec les interprétations des événements empruntées des médias . Notre attention peut être accaparée par les informations, réelles ou fausses, qui cherchent à nous faire croire telle ou telle explication des crises actuelles.

La vérité de l’Unité au-delà des théories de tout genre
Nos cours récents sur Zoom nous ont permis d’observer spécifiquement nos réactions par rapport aux événements récents dans le but de nous guider, non pas vers plus d’anxiété et de colère, mais vers l’Unité et l’Amour.

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Trouver le moyen d’interpréter le monde 
par le prisme de l’Unité et de l’Amour
nous aidera à découvrir la paix et la joie
toujours présentes dans notre esprit
et dans l’esprit de chacun.
 
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Le complotisme, l’effondrement et la restriction de nos libertés
Nous avons récemment mis en ligne plusieurs vidéos traitant ce sujet « explosif ». Vous êtes plusieurs à nous avoir demandé de l’aide pour retrouver la paix dans ce domaine. Bernard en a notamment discuté par téléphone avec un ami particulièrement troublé par les théories de conspiration, ce qui a donné lieu à un enregistrement de cette conversation, pleine de douceur et de bon sens (à écouter ici). Notre objectif n’est pas de confirmer ou de démentir ces théories, mais de mettre notre anxiété et notre colère en perspective. Il y a un sens à tout cela. 

Une conspiration, oui, mais pas celle dont on parle souvent
Notre gêne personnelle quant aux questions de conspiration, de domination et d’injustice, ne vient pas de ce que nous voyons dans le monde et dans les médias.
Un cours en miracles nous apprend qu’il y a une autre cause. C’est notre rapport faussé à notre Source spirituelle, Dieu, qui est à l’origine de notre sentiment de faiblesse et d’insécurité, de notre suspicion et de notre colère. C’est alors dans le lien vertical et spirituel, et non pas dans le lien horizontal et corporel, que nous éprouvons un conflit puissant.

Notre esprit séparé et individualisé (l’ego) est en conflit avec Dieu (l’Unité) et cherche à « conspirer » contre Lui pour ériger son propre royaume.
Puis, par projection, l’ego accuse Dieu d’une conspiration contre lui et de vouloir reprendre l’indépendance qu’il Lui aurait volé.
Incapable de faire face à cette guerre intérieure insupportable, nous projetons tout ce conflit sur l’écran du monde extérieur comme si notre peur et notre colère venaient des événements actuels et des acteurs mondiaux.

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Il y a bien une conspiration, celle de notre ego contre Dieu.
Et la Paix, qui sourit doucement et tendrement à l’ego, planifie notre retour tranquille à la Maison. 

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Dois-je me faire vacciner ?

Texte de Benoit Huchedé

X : Dois-je me faire vacciner ?

Y : peu importe, tout dépend comment tu te sens vis-à-vis de ton action.

X : je n’ai pas envie de me faire vacciner car je trouve cela injuste de nous l’imposer, j’ai l’impression de perdre ma liberté.

Y : Le monde est injuste et le restera ! Ne le vois-tu pas ? Car c’est le monde de l’ego, et l’ego est insane, compliqué et  malhonnête. Il te fera croire tout et n’importe quoi, son but est de te faire croire que l’illusion est réelle. Il te suffit juste de ne pas t’investir dans ses illusions. Si ton mental galope autour du vaccin, tu le rends réel. Tu crois que se faire vacciner ou non est important, parce que tu mets de la valeur à cela. Et tu penses perdre ta liberté alors qu’elle a déjà été perdue lorsque tu as choisi l’ego, lorsque tu as cru à la séparation ! Mais tu es libre en ce moment même, tu n’as rien perdu en réalité, sauf dans ton rêve fou où tu fais des différences, des comparaisons entre des ombres ! Tu persistes à mettre de la valeur où il n’y en a pas ! Tu crois que le corps est important, qu’il peut être sauvé, mais à la fin il meurt !!! Et demain tu peux mourir d’une piqure de moustique (sans jeu de mots) ou juste en traversant la rue ! Je te dis cela juste pour que tu comprennes que cela n’a pas de sens ! Cela te fait juste oublier que tu es Esprit, ou Conscience. Tu crois que si tu as la liberté de choisir dans ce monde, tu es libre ! Mais tu es en prison, et tu ne t’en rends pas compte, tu es dans la prison du mental !

X : Mais c’est quand même dingue ce qui se passe actuellement, ce qui nous arrive, ce qui nous est imposé, non !?

Y : Ce qui est dingue, c’est ce monde, il l’a toujours été, et parce que aujourd’hui tu prends personnellement les choses à cœur et que ça ne va pas dans ton sens, cela devient important pour toi. Tu es persuadé qu’en changeant le monde, en l’améliorant tu seras plus en paix ! C’est cet espoir, toutes ces attentes non satisfaite, qui sont impossibles et qui te détourne du véritable espoir. Tu crois que quand tous tes petits désirs seront satisfaits, tu seras heureux. Alors le moindre petit grain de sable devient un obstacle où tu dois tout faire pour le retirer de ton chemin ! Et tu sors les armes pour combattre ce petit grain de sable ! Tu accuses, insultes tes frères de ne pas avoir le même avis que toi. Ne vois-tu pas toute cette haine, cette colère en toi et que tu projettes !?

L’espoir n’est pas dans ce monde, le véritable espoir est dans l’Amour de Dieu, seul cela te rendra heureux et satisfait, parce que c’est ce que tu es ! Seul cet Amour pourra dissiper toute peur. Si tu continues à chercher à l’extérieur, dans ce monde, tu seras désespéré et crois-moi, jamais tu ne trouveras la paix et encore moins le salut. Quand tu auras accepté ce fait, alors seulement tu pourras t’investir dans cet Amour, sinon tu seras trop occupé avec tous les problèmes du monde et à vouloir les résoudre. Donc si tu continues de nourrir ce mental par des explications interminables, ton esprit sera toujours agité et tu seras malheureux. Lâche prise mon ami, joins-toi à Lui et oublie ce mauvais rêve.

X : Alors je me fais vacciner ?

Y : Arff, comme tu veux, mais je le répète, ce problème actuelle n’est pas différent des autres, c’est toujours un problème qui semble te faire perdre la paix. Dans le passé, il y a eu beaucoup de problèmes et notamment des guerres et il y en aura encore beaucoup d’autres ! Aujourd’hui c’est le vaccin obligatoire et demain ce sera les impôts que tu dois payer, où le voisin qui fait du bruit avec sa tondeuse ! Il y aura toujours des coupables tant que tu projettes ta colère, ta culpabilité et tes peurs. Si tu ressens de la colère, de l’injustice, ce n’est pas à cause du vaccin, ni de ceux qui te l’impose. Prends conscience de ce cinéma, sinon tu fais de toi une victime, et il te semble alors impossible  d’être en paix. Fais une pause et regarde toutes tes réactions face à cela, et tu verras le manège qui se joue. Tu verras l’énorme résistance de l’ego à défendre le corps qui est sa demeure : « Personne ne touchera à mon corps, c’est à moi, c’est ma propriété !  »

Le truc c’est que tu mets une importance énorme à ce que dit l’ego ! N’y croit plus, ce sont des mensonges, c’est très simple. Observe et tu verras toutes tes croyances que tu chéris et tes réactions quand elles sont remises en question.

Demande de l’aide dans ton esprit et apporte toutes ces ténèbres à la lumière pour que cela soit dissipé, pour que cela soit guéri. Ce vaccin et virus sont des occasions de pardon. Regarde ceux qui ne veulent pas se faire vacciner, ils ont peur du vaccin. Regarde ceux qui veulent imposer la vaccination, ils ont peur du covid. Mais c’est la même peur, tu te bats pour défendre tes opinions, pour avoir raison et imposer ta vérité à l’autre, ce qui ne fait qu’augmenter la peur, la séparation et la haine, ne le vois-tu pas ?

Je t’en pris, lâche prise de tout ce cirque, et reviens vers cette présence d’Amour, et tu sentiras tous les bienfaits, et alors tu remarqueras que quand tu suis les pensées de jugements, tu es en conflit, tu n’es pas en paix. Ce constat te motivera à lâcher prise de tous jugements, toute colère, car tu auras pris conscience que cela ne mène nulle part, sauf à la souffrance, c’est un débat sans fin, sans issus. La solution n’est pas dans la réponse à ta question, parce que ta question concerne la forme et la solution concerne le contenu.

Donc quand tu auras lâché prise de tout espoir dans ce monde, tu commenceras à être plus libre et en paix car tu ne seras plus pris par l’extérieur. Tu ne mettras plus de valeur à ton ego et celui des autres, quoiqu’il dise ou fasse, c’est toujours l’ego, point !

Et tu auras permis à quelque chose d’autre d’apparaitre. Ce quelque chose est ce que tu cherches depuis le commencement du temps. C’est ta complétude.

Ensuite, même si tu es vacciné, cela ne te dérangera plus du tout car tu auras compris que cela n’a aucune importante, tu auras compris que la paix est toujours là, et qu’elle ne dépend pas d’un choix dans ce monde mais d’un choix dans l’esprit en faveur de l’Amour. Ton investissement et ta confiance ne seront plus pour ce monde, mais pour cet Amour qui ne t’avait jamais quitté, quel soulagement ! Le reste n’a désormais plus aucune importance, car ton but a changé, tu n’es vigilant que pour le royaume de Dieu. Ta Foi est totale, quoi qu’il puisse se passer, tu sais que tu es en sécurité, et aimé. Ainsi rien ne peut plus te perturber.

Tout va bien, alors bonne vaccination !

Ps : Ne me demande pas de choisir entre pfizer ou moderna !

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Ne sautez pas les étapes – prenez le temps qu’il faut

Texte préparé et traduit par Eric Nasse

Je vous transmets un extrait que je viens de traduire, tiré de « The Journey Home – the obstacles to peace in a course in miracles » de Kenneth Wapnick. Je l’ai trouvé intéressant du point de vue de son approche du corps, un sujet en plein dans l’actualité du moment :

… puisque qu’en vérité il n’y a rien en dehors de nous, il ne peut rien y avoir là à véritablement désirer ou à véritablement abandonner. Tout ce que nous sacrifions, c’est notre croyance que la séparation est réelle. Il n’y a rien à sacrifier parce qu’il n’y a rien d’autre que Dieu …

Au Niveau Un, le corps est totalement illusoire et ce serait donc une erreur de lui donner un semblant de signification, que ce soit agréable ou douloureux. Mais aucun de nous n’est à ce niveau, sinon nous ne serions pas ici. La façon la plus appropriée et qui aide le plus d’aborder ces principes – c’est ce qu’est le Niveau Deux – est de ne pas nier les besoins et la douleur de nos corps. Si on nous tape sur la tête avec un marteau ou si nous ne portons pas de manteau et qu’il fait dix degrés en-dessous de zéro, nous aurons mal. Toutefois, on n’a pas besoin de faire une grande affaire de la douleur ou du plaisir du corps. Si on se refuse le plaisir et qu’on ne se permet pas d’apprécier les choses du monde – la nourriture, les relations sexuelles, marcher, porter certains vêtements, écouter de la musique ou n’importe quoi – on rend le corps réel.

Une partie importante du processus de pardon d’Un cours en miracles est qu’il nous aide à passer du corps en tant que siège du salut ou de la damnation au système de pensée sous-jacent – dans l’esprit – qui a donné naissance au corps, et qu’il corrige ce système de pensée. Ce système de pensée sous-jacent est bien sûr la séparation, qui est défaite en demandant l’aide de Jésus pour pardonner.

L’erreur commise par les gnostiques – car eux aussi admettent que le monde et le corps n’ont pas été faits par Dieu – fut de passer toutes les étapes intermédiaires, sautant immédiatement à l’idée que se mêler du corps était un péché. Tout ce que cela fait, c’est rendre le corps réel, car sinon on ne s’embêterait même pas à s’en mêler. Ils ont confondu les niveaux Un et Deux. Un cours en miracles commence avec une métaphysique relativement semblable à celle des Gnostiques, mais l’ensemble du processus du Cours est beaucoup plus doux et aimant, et en fait plus authentique parce qu’il ne condamne pas l’énorme investissement que nous avons tous dans le corps.

Nous ne disparaissons donc pas dans le cœur de Dieu aujourd’hui, ni même demain. Dans l’illusion du temps et de l’espace – le monde, la demeure de notre corps – cela prend beaucoup, beaucoup de temps pour changer nos esprits, pour passer de leur investissement dans la culpabilité et la peur à la re-connaissance que ce que nous voulons ne peut être atteint que par un processus graduel de guérison de toutes nos relations. Voici par exemple ce que dit Jésus à propos du Jugement dernier :

Tout comme la séparation s’est produite sur des millions d’années, le Jugement dernier s’étendra sur une période aussi longue, et peut-être même plus longue (T-2.VIII.2:5).

Et en parlant de la cinquième étape dans le développement de la confiance – l’équivalent d’Un cours en miracles à la « nuit noire de l’âme » des mystiques – et de la transition vers la sixième et dernière étape, le monde réel, Jésus fait la remarque suivante :

Et maintenant il doit atteindre un état auquel il lui sera peut-être impossible de parvenir pendant très, très longtemps (M-4.I-A.7:7).

Toutefois, beaucoup ont mal interprété les mots de Jésus et mal compris ce qu’implique vraiment le pardon, confondant ainsi les niveaux. Ils avancent alors l’idée que puisque le corps est une illusion, on ne s’implique pas du tout dans le corps. Mais tout ce qui se passe alors, c’est le déni des pulsions et des ressentis corporels. Voilà pourquoi Jésus nous dit dans le chapitre 2 :

Le corps fait simplement partie de ton expérience dans le monde physique … Toutefois, il est presque impossible de nier son existence en ce monde (T-2.IV.3:8,10).

Passer de notre perception du corps en tant que salut à la perception que le salut est la guérison de l’esprit – voilà le but d’Un cours en miracles.

The Journey Home – « The Obstacles to Peace in A Course in Miracles – Chapter 5 – THE SECOND OBSTACLE

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Comment s’énerver « correctement » ?

Secouer son cocotier, oui ou non, that is the question!

Réflexions sur la pratique de la bienveillance dans les relations

Bonjour,

J’ai une toute petite question à te poser. Il m’arrive parfois de penser que j’ai envie de secouer le cocotier (au sens figuré rassure-toi) de certaines personnes proches. Je me dis que tout ça n’est pas très bienveillant….que cela manque de compassion. Puis, je me ravise et me demande : »et si, justement, il serait bienveillant d’agir de la sorte car ceci pourrait être bénéfique pour la personne ? » Que penser de cela ? Merci à toi.

Bonjour Giovanna,

Alors, pour ces personnes-cocotiers! 🙂 Vous vous êtes rencontrés pour une raison! Pour toi, c’est pour apprendre que « la colère/frustration/

contrariété/impatience n’est jamais justifiée » (extrait d’Un cours en miracles). Que chaque fois que quelqu’un m’énerve, il y a toujours, toujours, toujours une pensée de séparation qui rode quelque part dans mon esprit, et c’est alors nettement, nettement plus facile de m’énerver après cette personne que de remettre en question l’ensemble de mon expérience. QUI est énervé? Qui est cette personne? Il n’y a que mon petit soi qui peut s’énerver. Et ce petit soi existe uniquement pour me faire oublier mon grand Soi.

Mon petit soi est TOUJOURS énervé. Parfois il dit que c’est à cause des autres, parfois à cause de moi-même. Mais il est toujours dérangé. Point. Mon grand Soi n’est jamais contrarié. Qui pourrait le déranger? Il comprend la bêtise de tout le monde et ne la juge pas. Il comprend que tout le monde souffre, tout le monde est assassin, tout le monde est égoïste, et il n’attend rien de personne, surtout pas un comportement stable et censé.

Mais si je m’énerve, ceci n’est pas un problème. Ce n’est pas un crime ou un péché. Mais un signe clair que je suis dans l’erreur. C’est une opportunité pour moi de retrouver Ce qui est censé et stable dans la vie, la vraie Vie.

Cela dit, ça ne veut pas dire que m’énerver après une personne ne peut pas être une bonne chose pour l’autre. Tout comme je me sers du comportement égoïste d’une autre personne pour m’approcher de la Vérité, l’autre personne peut faire pareil avec mon énervement. Cela peut lui servir positivement. Il peut voir ça comme une opportunité de se mettre en question. Donc Il y a du juste dans ce que tu as dit. Seulement, il faut s’énerver contre l’autre de la « bonne façon » et pour la « bonne raison ». C’est à dire, en toute connaissance de ce qu’on est en train de faire. Parfois nous sommes obligés de « prétendre » de nous énerver pour percer l’inconscience et l’égoïsme de l’autre, des couches qui sont parfois imperméables à tout argument calme et raisonné.

Kenneth Wapnick notamment était obligé de prétendre d’être énervé après des ouvriers qui glandaient sur le chantier chez lui. « Will you get up and move your asses! » il paraît qu’il leur a dit. « Levez vous et bougez vos culs! » 🙂

Mais au fond de lui il était calme. Il n’était pas contrarié par leur paresse et leur manque de respect envers le client. C’était simplement la façon juste de les empêcher de continuer à rester dans leur esprit faux. Ce n’est pas rendre un service à quelqu’un, Kenneth nous l’a rappelé à plusieurs reprises, de le laisser continuer avec un comportement motivé par son esprit faux. Comme pour un petit enfant qui veut absolument traverser une route tout seul ou jouer avec un couteau, il faut trouver un moyen de l’empêcher de le faire, de percer son caprice, même si le moyen doit être ferme.

Comme avec tout, on essaie de prendre conscience de l’état de notre esprit et de l’origine, la véritable origine de nos sentiments, en gardant le schéma de la séparation en tête. Donc, il y a une réponse OUI à ta question, et une réponse NON, selon l’esprit dans lequel on est quand on secoue son cocotier! Et si jamais on réagit mal, on peut toujours reconnaître son erreur, la regretter, trouver le pardon pour soi, et recommencer.

Autre petite anecdote… parfois on doit laisser quelqu’un dans son « jus » d’esprit faux. Il ne faut pas y toucher. Kenneth avait appris cela – à ses dépens! – avec Helen Schucman. Il a voulu, un jour, l’aider avec un problème qu’elle ressassait, sans fin. Il lui a dit d’essayer de trouver la paix avec cette personne comme elle l’avait fait dans une autre situation, en pratiquant une sorte de visualisation qui avait bien marché avec cette autre personne. Le jour d’après, en arrivant chez Helen, Ken était fusillé par son regard noir. « Ne me fait plus jamais ça! » Il paraît qu’après cette méditation qu’elle avait faite, elle s’était réveillée dans la nuit avec une colère totalement débridée et n’avait pas refermé l’œil de la nuit. Il avait bien appris sa leçon et n’avait plus jamais essayé de l’aider ou de la corriger de cette façon. 🙂

Merci pour ta question !

Bernard

Question reçue sur les réseaux sociaux :

« En quoi cela est-il mauvais de secouer le cocotier ? Cela peut être fait avec douceur et bienveillance ….c’est aussi être thérapeute, non ? »

Réponse :   

J’espère ne pas avoir communiqué qu’il est mauvais de « secouer le cocotier », mais que tout dépend de la façon dont nous le faisons. Si nous ressentons de l’irritation qui nous donne envie de le faire, alors nous ferions mieux, en premier lieu, de régler notre erreur de sensibilité. Si nous ressentons une envie ou un besoin de secouer quelqu’un, idem, il vaut mieux que je regarde en moi pour voir pourquoi je pense que je dois être le thérapeute pour quelqu’un.

Si je ressens que secouer quelqu’un doucement et gentiment, pour son bien, vient d’un esprit de bienveillance et même de compassion, alors cela peut être tout à fait juste et bien. Mais je dois d’abord faire le tour de mon esprit pour connaître ma véritable motivation : décharger ma frustration ou être une véritable présence de bienveillance pour quelqu’un.

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De la bienveillance avec nos imperfections

Bonjour,

Nous avons regardé Kenneth dans sa vidéo YouTube « Le monde entier est un théâtre » et nous avons essayé d’imaginer la réaction que vous avez pu avoir en la regardant. Si vous êtes comme nous, vous n’avez pas pu ne pas être étonnés en écoutant ses paroles.

C’est ce qui se produit chaque fois que nous écoutons Kenneth enseigner. Sa manière particulière de présenter son enseignement sur le Cours est directe, tranchante, mais toujours dans la douceur et la bonne humeur.  Les idées qu’il nous propose coulent d’une façon si naturelle que nous pouvons nous laisser emporter par les mots sans vraiment saisir le message radical qu’ils cherchent à communiquer.

Nous avons donc écrit l’article ci-dessous pour relever certains aspects de cette vidéo qui pourraient passer inaperçus, et glisser dans l’oubli sans avoir délivré la puissance de leur contenu.

Bonne lecture!

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Très cher Ken,

J’ai beaucoup aimé tout ce que tu as dit dans ta vidéo « Le monde entier est un théâtre ». Mais autant  j’apprécie les idées, autant je trouve que « me voir sur l’estrade en train de jouer l’acteur de moi » ne sera pas du tout un exercice évident. Loin de là !

Tu partages toutes tes idées d’une façon si habile et si tranquille qu’on peut facilement croire que ce travail sera fastoche. Mais j’ai quand même des doutes. 

Je résume ce que tu m’as dit:

* De me regarder faire quand je suis dans l’activité et de comprendre que le « moi » qui regarde ne peut pas être le « moi » qui est en train de faire. Je m’observe et je ne juge pas, c’est bien ça?

* De regarder la « dévastation » (mot un peu fort, non?) de ma vie, en pensant à toutes les choses que je n’aime pas dans ma vie ou dans celle d’autres personnes. Selon le Cours, tout ceci est faux, ce n’est pas réel, même si ça semble très réel. Ouf! Comme tu as dit ailleurs, ce n’est pas réel parce que le Ciel est la seule Réalité.

* De rester « normal », de ne pas chercher à changer les choses extérieures dans le but d’être plus spirituel. (Bon, voilà quelques projets qui viennent de s’envoler.)

* De comprendre que je suis une figure dans un rêve (Comment, je n’ai pas plus d’importance ?) et que c’est ça qui va inverser la stratégie de l’ego.

* Qu’il suffit de ne pas juger pour me retrouver dans mon Esprit Juste, dans la position du spectateur, avec Jésus et le Saint-Esprit, parce que l’ego ne sait pas ne pas juger. (Tu dis ça comme si c’était facile d’arrêter de juger!)

* Que ce monde n’a pas de sens et que la seule chose qui lui donne un sens c’est de l’utiliser pour apprendre à choisir de ne pas juger.

* Que je dois d’abord voir le non-sens de cette vie pour pouvoir voir le véritable sens derrière les choses.

* Qu’il n’y a pas d’espoir dans ce monde parce il est fait à partir d’une idée de séparation et que je peux donc arrêter de me stresser pour changer les choses dans ce monde pour être plus heureuseQue je peux continuer à faire des choses dans ce monde mais que maintenant, je vais les faire pour une toute autre raison.

* Et que la seule chose vraiment bien que je puisse faire dans ce monde, celle qui me fera vraiment du bien et qui profitera aux autres, c’est de me changer de l’intérieur. C’est cela qui donnera un véritable espoir de bonheur à nous tous.

Mais c’est énorme! Comment veux-tu qu’on arrive à faire tout ça?

Très cordialement et avec une petite note de désespoir,
Jenifer

*  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *  * 

Très chère Jenifer, Eh oui! 

Tout cela et plus, Kenneth l’attend de nous. Il n’est pas là (du moins, pas physiquement) pour te répondre. Donc nous essayons de te donner quelques idées à sa place.

Si on écoute attentivement, Ken est bien en train de nous demander de « mettre la barre plus haute ». Et il a confiance en nous. Nous y arriverons.

Il suffit de commencer, en faisant de tout petits pas, et le reste suivra.
Nous commençons par nous regarder faire dans une situation banale, comme naviguer entre les voitures sur la route ou entre les caddies au supermarché. Puis nous devenons attentifs à notre ressenti… Sommes-nous en paix?

Si nous ressentons une profonde expérience de tranquillité, de sécurité et d’union avec chaque personne, alors tout va bien. Vous avez de la chance!

Très souvent, par contre, nous constatons sur un arrière plan de notre esprit un certain manque de paix, une pointe d’impatience, de frustration, même d’agression envers les autres sur la route, au travail ou dans le magasin. Ou dans notre propre famille!

Nous allons juger… et nous allons juger encore. Et encore.

Et tout ce temps, on nous demande simplement de nous observer faire. « Je suis en train de juger… » 

Puis, nous pouvons appliquer la leçon 5… »Je ne suis pas impatient pour la raison à laquelle je pense. Je ne suis pas dérangé à cause de cette personne qui vient de se faufiler devant moi dans la queue. Je ne ressens pas cet énervement à cause de ma mère qui insiste qu’elle doit absolument me voir ce weekend. »

« Je pourrais ressentir la paix au lieu de ceci. » (Leçon 34)
La paix n’est jamais loin. Cet espace intérieur, paisible et non impliqué dans l’activité extérieure, est tout proche. Et nous y retrouverons la tranquillité que nous pensons avoir perdue.

Il suffit d’essayer avec les petits instants d’énervements, et cette dynamique positive de se voir spectateur dans le public, en dehors du feu de l’action, se mettra en marche. A condition de ne pas se prendre trop au sérieux, bien sûr!

Selon ce que nous avons compris de ce chemin, nous allons faire erreur après erreur et notre objectif n’est pas de chercher la perfection dans la forme.

Notre but est d’inviter l’Amour parfait à partager notre journée d’imperfection.

La paix intérieure que nous cherchons est avec nous à chaque instant car elle est innée dans notre esprit. Il suffit peut-être d’arrêter de nous juger pour notre manque de paix, d’accueillir notre imperfection avec légèreté et tendresse… pour ressentir un grand soulagement.

Nous n’avons pas besoin de nous mettre sous pression pour faire ce chemin. Nous mettons la barre plus haute, certes, parce que nous voulons cette sérénité extraordinaire dont parle Un cours en miracles. Mais nous ne nous jugerons à aucun  moment pour nos imperfections qui, elles, vont continuer à nous accompagner un certain temps encore.