Samedi matin – Nos quatre identités

Enfant de la Lumière

« Les Pensées de Dieu sont bien au-delà de tout changement et luisent à jamais. Elles n’attendent pas la naissance. Elles attendent l’accueil et le souvenir. La Pensée que Dieu a de toi est comme une étoile, inchangeable dans un ciel éternel. Elle est fixée si haut dans le Ciel que ceux qui sont à l’extérieur du Ciel ne connaissent pas qu’elle est là. Or calme et blanche et belle, elle luira durant toute l’éternité. Il n’y eut pas un temps où elle n’était pas là ; et jamais il n’y eut un instant où sa lumière est devenue plus pâle ou moins parfaite ». (T-30.III.8:1-7)

« Tu es peut-être surpris d’entendre à quel point la réalité est différente de ce que tu vois. Tu ne te rends pas compte de l’immensité de cette seule erreur. Elle était si vaste et si complètement incroyable qu’un monde d’une irréalité totale devait en émerger. Quoi d’autre pouvait-il en sortir ? Ses aspects fragmentés sont déjà assez apeurants, quand tu commences à les regarder. Mais rien de ce que tu as vu n’a pu te faire même entrevoir l’énormité de l’erreur originelle, qui a semblé te chasser hors du Ciel et faire éclater la connaissance en d’in-signifiants petits morceaux de perceptions disjointes, tout en te forçant à faire encore de nouvelles substitutions. (T-18.I.5:1-6)

« Tu vois la chair ou tu reconnais le pur-esprit. Il n’y a pas de compromis entre les deux. Si l’un est réel, l’autre doit être faux, car ce qui est réel nie son opposé. Il n’y a pas d’autre choix de vision que celui-là. Ce que tu décides à cet égard détermine tout ce que tu vois et penses réel et tiens pour vrai. De ce seul choix tout ton monde dépend, car tu établis ici ce que tu es, chair ou pur-esprit selon ta propre croyance. Si tu choisis la chair, tu n’échapperas jamais du corps comme ta propre réalité, car tu as choisi que tu le veux ainsi. Mais choisis le pur-esprit, et le Ciel tout entier se penche pour toucher tes yeux et bénir ta sainte vue, afin que tu ne voies plus le monde de chair, sauf pour guérir, réconforter et bénir. (T-31.VI.1:1-8)

« Maintenant tu dois choisir entre toi-même et une illusion de toi-même. L’un ou l’autre, pas les deux. Il ne sert à rien d’essayer d’éviter cette seule décision. Elle doit être prise. La foi et la croyance peuvent aller d’un côté ou de l’autre, mais la raison te dit que la misère se trouve d’un seul côté et la joie de l’autre. (T-22.II.6:1-10

L’Enfant Perdu

L182 : « Dans ce monde où tu sembles vivre, tu n’es pas chez toi. Et quelque part dans ton esprit, tu connais que c’est vrai. Un souvenir de chez toi continue de te hanter, comme s’il y avait un endroit qui appelait ton retour, bien que tu ne reconnaisses pas la voix, ni ce que c’est que cette voix te rappelle. Or tu te sens comme un étranger ici, d’un ailleurs tout à fait inconnu. Rien de si défini que tu puisses dire avec certitude que tu es un exilé ici. Juste un sentiment persistant, parfois rien de plus qu’une légère pulsation, pas plus qu’un vague souvenir en d’autres moments, que tu écartes activement mais qui est sûr de venir à l’esprit à nouveau. » (W-pI.182.1:1-6)

« Nous parlons aujourd’hui pour quiconque parcourt ce monde, car il n’est pas chez lui. Il va d’un pas incertain dans une quête sans fin, cherchant dans les ténèbres ce qu’il ne peut trouver, ne reconnaissant pas ce que c’est qu’il cherche. Il fait un millier de demeures, mais nulle ne satisfait son esprit agité. Il ne comprend pas qu’il bâtit en vain. La demeure qu’il cherche ne peut pas être faite par lui. Il n’y a pas de substitut au Ciel. Tout ce qu’il a jamais fait est l’enfer. » (W-pI.182.3:1-7)

« Or il y a un Enfant en toi Qui cherche la maison de Son Père et Qui connaît qu’Il est un étranger ici. Cette enfance est éternelle, avec une innocence qui durera à jamais. Là où cet Enfant ira est terre sainte. C’est Sa Sainteté qui illumine le Ciel et qui apporte sur terre le pur reflet de la lumière d’en haut, dans laquelle la terre et le Ciel sont joints en un. Il désire retourner chez Lui si profondément, si incessamment, que Sa voix t’implore de Le laisser Se reposer un moment. Il ne demande rien de plus que juste quelques instants de répit ; juste un intervalle pendant lequel Il puisse retourner respirer à nouveau l’air saint qui remplit la maison de Son Père. Tu es aussi Sa demeure. Il reviendra.

« Mais donne-Lui juste un peu de temps pour être Lui-même, dans la paix qui est Sa demeure, et Se reposer dans le silence et dans la paix et l’amour. (W-pI.182.5:1-7)
Cet Enfant a besoin de ta protection. Il est loin de chez Lui. Il est si petit qu’il semble si facile de Le forclore, sa voix ténue si vite obscurcie, Son appel à l’aide presque inentendu parmi les sons grinçants et les bruits âpres et croissants du monde. Or Il connaît qu’en toi demeure encore Sa sûre protection. Tu ne Le décevras pas. Il retournera chez Lui, et toi avec Lui. (W-pI.182.6:1-6)

« Reviens chez toi. Tu n’as pas trouvé ton bonheur en ces lieux étrangers et en ces formes étrangères qui n’ont pas de signification pour toi, bien que tu aies cherché à les rendre signifiants. Ta place n’est pas dans ce monde. Tu es un étranger ici. Mais il t’est donné de trouver le moyen par lequel le monde ne semble plus être une prison ni une geôle pour qui que ce soit. (W-pI.200.4:1-5)

« Tu es chez toi en Dieu, rêvant d’exil mais parfaitement capable de t’éveiller à la réalité. (T-10.I.2:1-6)

« Le monde a commencé par une seule étrange leçon, assez puissante pour rendre Dieu oublié, et Son Fils à lui-même étranger, exilé de la demeure où Dieu Lui-même l’a établi.  » (T-31.I.4:1-6)

« Celui qui a peur n’a fait que se nier lui-même en disant :  » Je suis l’étranger ici. Alors je laisse ma demeure à quelqu’un qui me ressemble plus que moi-même, et je lui donne tout ce que je pensais m’appartenir.  » Maintenant il est exilé par nécessité, ne connaissant pas qui il est, incertain de toutes choses sauf celle-ci : qu’il n’est pas lui-même et que sa demeure lu a été refusée. » (W-pI.160.5:1-4)

Voyou-Assassin
Introduction : « Ton impeccabilité est garantie par Dieu. Maintes et maintes fois, cela doit être répété, jusqu’à ce que ce soit accepté. C’est vrai. Ton impeccabilité est garantie par Dieu. Rien ne peut la toucher ni changer ce que Dieu a créé éternel. Le soi que tu as fait, mauvais et plein de péché, est in-signifiant. Ton impeccabilité est garantie par Dieu, et la lumière, la joie et la paix demeurent en toi. » (W-pI.93.6:1-7)

« Ce fut la première projection de l’erreur vers l’extérieur. Le monde surgit pour la cacher et devint l’écran, dressé entre toi et la vérité, sur lequel elle fut projetée. Car la vérité s’étend vers l’intérieur, où l’idée de perte est in-signifiante et où seule l’augmentation est concevable. Trouves-tu réellement étrange qu’un monde où tout est à l’envers et sens dessus dessous ait surgi de cette projection de l’erreur ? C’était inévitable. Car la vérité portée à cela ne pouvait que demeurer au-dedans, en silence, sans prendre part à toute la folle projection par laquelle ce monde avait été fait. Ne l’appelle pas péché mais folie, car ce l’était et ce l’est encore. Ne l’investis pas de culpabilité, car la culpabilité implique que cela fut accompli en réalité. Et par-dessus tout, n’en aie pas peur. » (T-18.I.6:1-9)

« Tu penses que tu es la demeure du mal, des ténèbres et du péché. Tu penses que si quiconque pouvait voir la vérité à ton sujet, il éprouverait de la répulsion et reculerait devant toi comme devant un serpent venimeux. Tu penses que si ce qui est vrai à ton sujet t’était révélé, tu serais frappé d’une horreur si intense que tu te précipiterais pour te donner la mort, continuant de vivre après avoir vu que cela est impossible. » (W-pI.93.1:1-3)

« Tu te demandes peut-être pourquoi il est tellement crucial que tu regardes ta haine afin d’en prendre la pleine mesure. Tu penses peut-être aussi qu’il serait assez facile pour le Saint-Esprit de te la montrer et de la dissiper sans que tu aies besoin de la faire monter à la conscience. Or il est encore un autre obstacle que tu as interposé entre toi-même et l’Expiation. Nous avons dit que personne n’admettrait la peur s’il la reconnaissait. Or dans ton état d’esprit désordonné, tu n’as pas peur de la peur. Tu ne l’aimes pas, mais ce n’est pas ton souhait d’attaquer qui t’effraie réellement. Tu n’es pas sérieusement perturbé par ton hostilité. Tu la gardes cachée parce que tu crains davantage ce qu’elle recouvre. Tu pourrais même regarder sans peur la plus noire des pierres angulaires de l’ego si tu ne croyais pas que, sans l’ego, tu trouverais au-dedans de toi quelque chose dont tu as plus peur encore. Tu n’as pas réellement peur de la crucifixion. Ta réelle terreur est de la rédemption. » (T-13.III.1:1-11)

« Rappelle-toi que l’ego n’est pas seul. Son règne est tempéré et son  » ennemi  » inconnu, Qu’il ne peut même pas voir, il Le craint. Très fort, l’ego te dit de ne pas regarder au-dedans, car si tu le fais ton regard se posera sur le péché et Dieu te frappera de cécité. Tu crois cela et ainsi tu ne regardes pas. Or cela n’est pas la peur cachée de l’ego, ni la tienne, toi qui le sers. Très fort, certes, l’ego clame que ce l’est ; trop fort et trop souvent. Car sous ces cris incessants et ces proclamations frénétiques, l’ego n’est pas certain qu’il en soit ainsi. Sous ta peur de regarder au-dedans à cause du péché, il y a encore une autre peur, une peur qui fait trembler l’ego. » (T-21.IV.2:1-8)

Charmeur-Calimero-Prédateur-Face de l’innocence (T31.V.2-5)

« Le souhait d’être injustement traité est une tentative de compromis qui voudrait combiner l’attaque et l’innocence. (T-27.I.1:1)

« Mais chaque douleur que tu ressens, tu la vois comme une preuve qu’il est coupable d’attaque. Ainsi tu voudrais faire de toi le signe qu’il a perdu son innocence, et qu’il a seulement besoin de te regarder pour se rendre compte qu’il a été condamné. Et ce qui était injuste envers toi, à lui viendra de bon droit. L’injuste vengeance dont tu souffres maintenant lui appartient, et quand elle repose sur lui tu es libéré. Ne souhaite pas faire de toi un symbole vivant de sa culpabilité, car tu n’échapperas pas à la mort que tu as faite pour lui. Mais dans son innocence, tu trouves la tienne. (T-27.I.2:1-7)

« Le miracle établit que tu fais un rêve, et que son contenu n’est pas vrai. C’est une étape cruciale dans l’approche des illusions. Nul n’en a peur quand il perçoit qu’il les a inventées. La peur était maintenue en place parce qu’il ne voyait pas qu’il était l’auteur du rêve, et non une figure dans le rêve. Il se donne à lui-même les conséquences qu’il rêve avoir donné à son frère. Et c’est seulement cela que le rêve a rassemblé et lui a offert, pour lui montrer que ses souhaits ont été accomplis. Ainsi il craint sa propre attaque, mais il la voit dans les mains d’un autre. En tant que victime, il souffre de ses effets, mais non de leur cause. Il n’est pas l’auteur de sa propre attaque, et il est innocent de ce qu’il a causé. Le miracle ne fait rien que lui montrer qu’il n’a rien fait. Ce qu’il craint est cause sans les conséquences qui en feraient une cause. Ainsi cela n’a jamais été. (T-28.II.7:1-12)

« En te concentrant sur le bon en lui, le corps devient de moins en moins persistant à tes yeux ; et à la longue il n’est plus vu comme étant beaucoup plus qu’une ombre tournant autour du bon. Tel sera ton concept de toi, quand tu auras atteint le monde par-delà la vue que tes yeux seuls peuvent t’offrir à voir. Car tu n’interpréteras pas ce que tu vois sans l’Aide que Dieu t’a donnée. Et à Ses yeux il y a un autre monde. (T-31.VII.3:1-6)

« Paix à une telle sottise ! Le moment est venu de rire de telles idées insanes. Il n’est pas besoin d’y penser comme à des crimes brutaux ou à des péchés secrets aux lourdes conséquences. Qui d’autre qu’un fou pourrait les concevoir comme cause de quoi que ce soit ? Leur témoin, la douleur, est aussi folle qu’elles, et pas plus à craindre que les illusions folles qu’elle protège, essayant de démontrer qu’elles doivent encore être vraies. (W-pI.190.4:1-5)

« Petit enfant, il n’en est rien. Ton  » secret coupable  » n’est rien, et si tu veux bien l’amener à la lumière, la lumière le dissipera. Et alors aucun noir nuage ne restera plus entre toi et le souvenir de ton Père, car tu te souviendras de Son Fils non coupable, qui n’est pas mort parce qu’il est immortel. Et tu verras que tu as été rédimé avec lui, et que tu n’as jamais été séparé de lui. Dans cette compréhension réside ton souvenir, car c’est la re-connaissance de l’amour sans peur. Il y aura une grande joie dans le Ciel à ton retour chez toi, et la joie sera tienne. Car le fils rédimé de l’homme est le Fils non coupable de Dieu, et le reconnaître, lui, c’est ta rédemption. (T-13.II.9:1-7)

Méditation de conclusion : « Tu es le rêveur du monde des rêves. Il n’a pas d’autre cause et n’en aura jamais. Rien de plus effrayant qu’un rêve futile a terrifié le Fils de Dieu et lui a fait penser qu’il avait perdu son innocence, nié son Père et fait la guerre contre lui-même. Le rêve est si effrayant, il semble si réel, qu’il ne pourrait pas se réveiller à la réalité sans une sueur de terreur et sans un cri de peur mortelle, à moins qu’un rêve plus doux ne précède son réveil et ne permette à son esprit plus calme d’accueillir, et non de craindre, la Voix qui appelle avec amour pour le réveiller ; un rêve plus doux, dans lequel sa souffrance est guérie et où son frère est son ami. Dieu a voulu qu’il s’éveille doucement et avec joie, et Il lui a donné les moyens de s’éveiller sans peur. (T-27.VII.13:1-5)