Ces enseignements prennent toute leur force dans notre esprit lorsque nous les pratiquons entre les séances.
Notre fiche pratique
pour cette semaine
Notre thème :
Pardonner pour entrer dans l’instant saint
« Cette semaine, j’oublie le passé pour me souvenir de la paix dans l’instant saint. »
« Le passé de ton frère n’a pas de réalité dans le présent, donc tu ne peux pas le voir.
(T-13.VI.1:1-7)
Lectures suggérées pour cette semaine:
Section I, chapitre 15 : Les deux usages du temps
Leçon 308 : Cet instant est le seul temps qui soit.
Leçon 335 : Je choisis de voir l’impeccabilité de mon frère.
Pour donner suite à notre dernière séance, voici quelques idées à explorer et à pratiquer cette semaine.
PRÉPARATION
« Quand je regarde quelqu’un, je ne vois pas le Fils de Dieu en lui. Pourtant, je sais qu’il doit être là. Comment puis-je retrouver la trace de cette beauté en lui? »
Chers amis,
Un cours en miracles évoque un niveau de réalité qui se situe bien au-delà de ce monde.
Même si notre quotidien semble souvent bien réel — parfois trop! —, nous sentons tous intuitivement qu’il existe autre chose:
Cette idée de réminiscence — retrouver un savoir oublié — est présente dans de nombreuses traditions : le platonisme, le plotinisme, le soufisme, les évangiles apocryphes…Mais Un cours en miracles est sans doute unique en affirmant que nous pouvons redécouvrir cette vérité en la voyant chez les autres.
Enlever les voiles
* Puisque cette vérité sublime est en nous, elle est donc en chacun.
* Et puisque nous l’avons voilée en nous, nous l’avons également voilée chez les autres.
* C’est en retirant les voiles de notre ignorance que nous pourrons retrouver la lumière, en les autres et en nous.
Jésus nous donne le moyen d’enlever ces voiles, sa méthode s’appelle le véritable pardon.
Il nous enseigne que nous ne voyons jamais l’autre tel qu’il est vraiment, car son être véritable est bien au-delà de ce que nos yeux peuvent voir :
Tant que nous gardons notre perception focalisée sur la particularité de l’autre (son corps et sa personnalité), nous ne pourrons pas trouver la vérité en lui. Car l’autre n’est pas un corps mais un esprit. Nous avons déjà commencé à pratiquer cette démarche la semaine dernière, en percevant une qualité chez l’autre qui nous démontre le lien à son Soi véritable. (lisez T-18.VI.11; T-31.VII.3:1-6; et leçon 158.7). Voici la méditation qui accompagne cette étape.
Tant que nous maintenons vivant le passé de l’autre, nous ne pourrons pas voir le Christ en lui . Pour nous souvenir de la réalité de l’autre, nous devons oublier, ne serait-ce que quelques instants, son passé et ouvrir notre esprit à un présent totalement neuf.Le Christ en l’autre vit purement dans le présent. Il n’a pas de passé.
(T-13.VI.1:1-7)
Cela signifie que tu perçois ton frère uniquement comme tu le vois maintenant.
Son passé n’a pas de réalité dans le présent, donc tu ne peux pas le voir.
Tes réactions passées envers lui ne sont pas là non plus, et si c’est à elles que tu réagis, tu ne vois de lui qu’une image que tu as faite et que tu chéris au lieu de lui.
Dans ta remise en question des illusions, demande-toi s’il est vraiment sain de percevoir ce qui fut comme étant maintenant.
(T-13.VI.1:1-7)
Ce cours insiste toujours sur le même point : c’est en ce moment que le salut complet t’est offert, et c’est en ce moment que tu peux l’accepter. Cela est encore ta seule responsabilité. L’Expiation pourrait être assimilée à une évasion totale du passé et à un manque total d’intérêt pour le futur.
Le Ciel est ici.
Il n’y a pas d’ailleurs.
Le Ciel est maintenant.
Il n’y a pas d’autre temps.
(M-24.6:1-13)
Pour cela, il nous faut « décrocher » notre perception de la matière, comme nous l’avons fait la semaine dernière, en élevant notre perception au-delà du corps de l’autre.
Nous poursuivons cet apprentissage en apprenant à « décrocher » notre perception du temps et en élevant notre perception au-delà du passé de l’autre, pour trouver sa réalité spirituelle dans le présent.C’est de cette manière que le Cours nous apprend, par le biais du pardon, à quitter les limites du temps et de l’espace, et à entrer dans le Pur Esprit.Nous avons déjà parcouru un bon bout de chemin ensemble
.
Notre avançons maintenant vers la fin de notre programme et poursuivons notre ascension pour nous souvenir de notre Origine.
Pour cela, il nous suffit de nous offrir quelques instants quotidiens pour entrer dans l’instant saint.
(T-17.IV.11)
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PRATIQUE :
« Cette semaine, je ne resterai pas fixé sur ma perception très temporelle de l’autre, mais je chercherai le présent en lui, en ignorant son passé, ce qui me mènera dans l’Instant saint. »
Comme nous l’avons vu plus haut, nous ne voyons jamais notre frère « tel qu’il est, car cela est bien au-delà de la perception » (leçon 335).
Or, le Cours nous propose de trouver la vérité derrière l’illusion de ce monde :
A chaque rencontre, nous pouvons alors nous suggérer que la personne en face de nous n’est pas tout à fait ce que nous pensons d’elle.Son être véritable peut nous rappeler le Christ dans le présent … à condition de faire abstraction de son passé et de tout ce que nous pensons d’elle.
Pour chaque rencontre, cette semaine, invitons-nous à nous dire:
« Je pense connaître cette personne, elle a des traits de caractère que je reconnais, nous avons une histoire commune, elle me rappelle même peut-être d’autres personnes que je pense connaître… Et pourtant, il y a autre chose chez cette personne. Je préfère maintenant oublier totalement tout ce que je pense savoir à son sujet, pour ouvrir mon esprit à une autre dimension de la réalité. Je suis prêt à accueillir une vision du Christ en l’autre, au-delà de tout mes préjugés et souvenirs. »
C’est ainsi que nous allons entrer dans l’Instant saint, ce moment si précieux que Jésus nous offre pour goûter au Ciel, même ici dans l’illusion.
Pratique 2 – Laisser de côté son propre passé, accepter sa renaissance à chaque instant
De la même manière que nous regardons maintenant l’autre sans son passé, nous apprenons maintenant à nous regarder de la même manière. Sa pureté est aussi la nôtre.
Nous avons pris l’habitude d’avoir une image de nous-même fixée dans le temps.
La personne que nous sommes aujourd’hui semble être le résultat de nos actions passées.
« Je suis mon passé, je ne peux pas me séparer de ce que j’ai fait. » Ces mots résonnent fort dans l’esprit de notre petit soi.
Et la pensée la plus lourde du passé à laquelle chacun tient si fort, c’est la culpabilité: toutes les fautes, les échecs, les manquements et les imperfections.
A cet argument Jésus répond:
Tu n’es pas cet être temporel, mais un magnifique Esprit intemporel. Pour l’accueillir, il suffit de t’imaginer naître à chaque instant dans un nouveau moment totalement séparé et indépendant du passé, et totalement libre de toute culpabilité:
Chaque instant est une naissance, propre, non ternie, par laquelle le Fils de Dieu émerge du passé dans le présent. Et le présent s’étend à jamais. Il est si beau et si propre et libre de culpabilité qu’il n’y a là rien d’autre que le bonheur. Il n’y a plus aucun souvenir de ténèbres, et l’immortalité et la joie sont maintenant. (T-15.I.8:1-7)
Vous serez peut-être surpris du résultat! 🙂
Pratique 3 – Voir ce monde sans le passé, trouver sa perfection dans l’instant Nous pouvons maintenant nous proposer d’étendre cette vision de pureté à l’ensemble du monde.
Comme chaque personne porte en elle une double identité (petit soi – grand Soi), chaque objet et chaque scène de ce monde contiennent également deux faces: une condition temporelle colorée par leur passé, et une réalité de l’instant, éclatante de fraicheur et d’innocence.
Souvenons-nous maintenant des premières leçons du Livre d’exercices du Cours. Elles portent sur notre manière erronée de voir le monde, avec cette perception ancrée dans le passé. Nous lisons dans la leçon 7 par exemple:
Je ne vois que le passé
C’est la raison pour laquelle tu ne comprends rien de ce que tu vois. C’est la raison pour laquelle tu n’es jamais contrarié pour la raison à laquelle tu penses.
Jésus est encore plus explicite dans la leçon 52:
Je ne vois rien tel que c’est maintenant. Si je ne vois rien tel que c’est maintenant, on peut vraiment dire que je ne vois rien. Je ne peux voir que ce qui est maintenant. (leçon 52.4)
Et dans la leçon 265 il explique ce qui fausse notre vision:
J’ai certes mal compris le monde, parce que j’ai posé sur lui mes péchés et les ai vus là qui me regardaient. Comme ils semblaient féroces ! Et comme je me trompais en pensant que ce que je craignais était dans le monde plutôt que seulement dans mon esprit. (leçon 265.1)
Ici, Jésus nous encourage à voir le monde à travers notre propre innocence.
Ouvrons notre esprit, cette semaine, à la possibilité que le monde ne soit pas ce que nous avons toujours cru, simplement parce que nous y avions projeté nos propres imperfections, attentes et déceptions.
Notre innocence, nouvellement acquise, nous fera découvrir un monde neuf.
Les mots qui suivent semblent avoir été écrits pour nous aider à regarder notre monde en flammes par les yeux de la paix. Soyons-y attentifs :
Aujourd’hui je vois le monde dans la douceur céleste dont resplendit la création. Il n’y a pas de peur en lui. Qu’aucune apparence de mes péchés n’obscurcisse la lumière du Ciel qui luit sur le monde. Ce qui est reflété là est dans l’Esprit de Dieu. Les images que je vois reflètent mes pensées. Or mon esprit ne fait qu’un avec Celui de Dieu. Ainsi je peux percevoir la douceur de la création.Dans la quiétude je voudrais regarder le monde, qui ne fait que refléter Tes Pensées et les miennes aussi. Que je me souvienne qu’elles sont les mêmes, et je verrai la douceur de la création.
Bernard et Patricia