Tempérer l’euphorie de notre ego

Bonjour à tous,

Pour donner suite à notre dernière séance, nous vous proposons les idées suivantes.


Chère amie, cher ami,

Nous sommes dans cette partie de notre programme où nous essayons d’adopter l’état d’esprit qui nous permettrait d’accéder à la paix intérieure dont Jésus parle dans son Cours. 

A cette fin, nous pratiquons depuis trois mois des exercices pour effacer les effets de la séparation dans notre esprit. 

Nous avons appris à remplacer la culpabilité par l’innocence (pilier 2), la particularité par l’unité (pilier 3) et le manque par la complétude (pilier 4). 

Tout est réglé maintenant, non?
Nous sommes prêts à transformer chaque situation en un instant saint de reconnaissance de l’Amour de Dieu. 
La paix profonde s’infuse dans notre esprit, n’est-ce pas? 🙂

Eh bien, il nous manque peut-être encore quelques clés pour faire naître dans notre esprit cet extraordinaire état de félicité. 

L’une de ces clés est de comprendre notre opposition farouche à la paix intérieure. Comme nous l’avons vu la semaine dernière, pour notre ego, la paix représente la mort imminente.

La paix étant aussi l’unité, l’ego se dissout dans sa présence. Malgré nous, nous nous opposerons à la paix, soit par le déni, la projection ou la compensation, les trois stratégies préférées de l’ego.

Ainsi, lorsque l’opportunité de transformer une contrariété se présente, nous risquons fort d’attiser le conflit et les troubles au lieu de l’apaiser. 

Un exemple: 
Votre collègue ou votre ami oublie un rendez-vous avec vous. Vous apprenez plus tard qu’il s’est entretenu avec une autre personne à la place, quelqu’un que vous avez du mal à apprécier et avec qui votre collègue/ami semble lier une amitié particulière. Vous sentez les prémices d’une gêne et commencez à glisser vers l’agacement pur et simple. 

Quelles sont les options? 


Trouver votre sanctuaire intérieur avec Jésus
Vous pouvez recentrer votre attention sur votre état d’esprit, en vous fixant comme objectif le pardon et la paix intérieure, et demander de l’aide à Jésus ou au Saint-Esprit (ou à une autre présence aimante).

Guidé par eux, vous pouvez trouver une manière équilibrée et douce de communiquer avec votre collègue/ami pour exprimer votre expérience, tout en gardant votre attention sur l’amitié que vous partagez avec lui, une amitié sans attachement ni obligation.  

Ou vous pouvez vous laisser aller vers un bon coup de cafard. 🙂

Dans ce cas, nous allons pratiquer:

Le déni: « je suis vraiment perturbé, mais je vais faire comme si de rien n’était. Je me fiche que ça ressorte d’une façon spontanée et violente plus tard avec mon collègue/ami, et que ça pourrisse ma relation avec lui, je refuse de me laisser embarrasser par son comportement puéril. »

La projection: « Je suis entièrement en droit de dire à cette personne que ce qu’elle a fait est totalement inacceptable. Il doit apprendre à me respecter et réaliser que mon amitié n’est pas gratuite. Il peut fréquenter qui il veut, mais moi, je n’oublie pas mes amis. »

La compensation: « Je ne suis pas content, je n’aime pas ça, soit, mais je vais chercher la compagnie d’autre personnes qui, elles, m’aiment bien. Je vais montrer à mon collègue/ami que je n’ai pas besoin de lui. C’est lui qui viendra me chercher ensuite. »

Comme vous pouvez vous en douter, aussi tentantes que soient ces trois stratégies de l’ego (n’est-ce pas? ; )), elles ne nous apporteront pas la tranquillité que nous avons promis de chercher. 

Logiquement … nous savons que ces trois stratégies ne fonctionneront pas. 

Et pourtant, nous sommes tout à fait capables de les poursuivre, l’une après l’autre ou les trois à la fois. 

C’est toute notre destinée spirituelle qui est en jeu dans ces moments-là. 

Nous pouvons nous épargner des années, des décennies, voire des vies entières d’efforts si nous parvenons à transformer une simple contrariété en un instant de paix. 


Pour changer durablement cette façon contradictoire de gérer nos sauts d’humeur, il suffit de comprendre et d’observer un phénomène de l’esprit:

L’euphorie de la contrariété

D’un côté, nous sommes malheureux…
Et de l’autre côté, notre ego saute de joie.
Il s’écrie: 
« La paix est partie, youpi, j’existe, je suis vivant! »

Chaque fois que nous laissons une contrariété prendre de la place dans notre esprit, nous en profitons pour déclarer que nous sommes bien vivants. 

Plus exactement, que notre ego particulier est bien vivant, au détriment de notre Soi uni.

La clé est de s’observer profiter de ces instants de « vie particulière » pour maintenir la paix à distance. 

Lors de notre dernière séance, nous avons identifié un domaine particulier de notre vie où nous avons tendance à éprouver une absence de paix intérieure.

Qu’il s’agisse des problèmes de santé, de travail, d’argent, de relations ou de la vie en général, nous allons cette semaine essayer d’identifier le plaisir qui se cache derrière l’inconfort que ces situations nous procurent.

Ce n’est pas un « plaisir confortable » que ces douleurs nous offrent, mais le plaisir de savoir que nous sommes toujours en vie.

La vie de qui ?
Celle de notre ego, de notre individualité.
Cette situation douloureuse fait que notre histoire personnelle est toujours très intacte et particulièrement intense. 

Voici notre interrogation cette semaine: 

« Quel plaisir est-ce que je tire de ma douleur dans cette situation? » Et puis, on en sourit – ce qu’il ne faut pas oublier -:)

Il peut s’agir du plaisir de raconter notre histoire aux autres.
Ou de ressentir nos émotions d’une manière intense ou « électrique ».
Ou de nous plaindre à Dieu « Pourquoi me fais-tu cela? Qu’ai-j’ai fait pour mériter cela? »

« Quel est le bénéfice secondaire de ma contrariété? » Puis on sourit à nouveau. 

Il y en a certainement un. 
Sans bénéficie secondaire, nous changeons rapidement notre perception de la situation et la considérons comme une simple condition à gérer, à traverser ou à quitter. 

Sans la moindre contrariété, notre ego s’ennuie et prend peur.
Sans la moindre contrariété, nous nous sentons mal, comme au bord d’un gouffre. 
Nous nous obligeons à ressentir une contrariété pour éviter la réalité. 

En réalité, il n’y a pas de contrariétés
Chaque douleur a déjà été guérie par Dieu. 
Toute situation problématique a déjà trouvée sa réponse dans son Amour. 
Si nous refusons de le voir, c’est parce que nous avons plus peur de Sa Paix maintenant que de notre douleur. 

Lorsque nous désirerons la paix de tout notre cœur, nous reconnaîtrons qu’aucune situation n’a besoin de nous déranger. 

 
Essayons de progresser cette semaine chaque fois qu’une contrariété se présente. 

Cherchons, sur un plan subtil, le « bienfait » pour notre ego d’attiser cette difficulté au lieu de l’apaiser avec l’aide de notre Esprit Juste et du Saint-Esprit.

« Quel est le plaisir, sur un arrière plan, que me procure cette contrariété? »
« En quoi cette contrariété est-elle plus attrayante que la paix de Dieu? »
« Quelle est ma raison d’insister que la paix de Dieu n’est pas présente ici? »


Des pas de géant
Ce mois-ci, nous ferons des pas de géant si nous voyons, ne serait-ce qu’un peu, le « plaisir » de notre contrariété, dans le but de revenir à la paix. 
Chaque fois que nous ressentons l’excitation d’un moment de souffrance, adoucissons notre expérience en nous souvenant de notre souhait véritable et sincère: 


Très bonne semaine de pratique,
Bernard et Patricia


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