TRANSFORMER TOUTE CONTRARIETE

Bonjour à tous,

Pour donner suite à notre dernière séance, nous vous proposons les idées suivantes.

PREPARATION

« Lorsque quelqu’un me contrarie, j’ai l’impression qu’il y a quelque chose d’injuste dans ma façon de réagir. Comment puis-je être plus en phase avec ma paix intérieure? » 


Sur un plan personnel,
la grimace sombre d’un proche, une mauvaise blague à notre sujet, la remarque désobligeante d’un ami…

Et au niveau national et international,
les injustices et les violences sociales, les bombardement d’innocents, la famine…

Tous ces événements, petits ou grands, peuvent nous déstabiliser et nous causer beaucoup d’inconfort, une profonde contrariété, ou un grand désarroi. 

Qu’ont-ils tous en commun?
Vous serez peut-être tentés de répondre: « Ils jouent tous sur la vulnérabilité, la nôtre ou celle des autres. » Et vous penserez sans doute même que vous aurez raison de vous défendre et d’exprimer votre souffrance.  

Le Cours lui nous donnera une toute autre réponse : 

Tous ces événements nous affectent à cause du choix que nous avons fait de nous éloigner d’une source intérieure de force et d’amour, et d’avoir accepté une condition de vulnérabilité. 
Et ces événements affectent de la même manière d’autres personnes qui ont elles aussi choisi inconsciemment de s’éloigner de leur Source. 

NB : il sera inapproprié et même cruel de suggérer à quelqu’un qui souffre : « C’est juste ton choix de séparation qui te fait mal! »
La souffrance dans ce monde est complètement compréhensible et justifiable, étant donné le système de pensée dans lequel elle se produit. Il faut comprendre la souffrance des autres au niveau où elle se manifeste.

La souffrance sous la douleur
Mais si nous, étudiants engagés d‘Un cours en miracles, souhaitons maintenant progresser vers notre objectif de paix, alors nous devons porter un regard très incisif et très clair sur la souffrance qui se cache sous notre contrariété et notre désarroi. Car c’est là la clé de la compréhension du miracle et de la guérison définitive de notre perception. 

Notre mal-être n’est jamais ce qu’il prétend être 
Nous avons mal à cause d’un état de faiblesse :
Que nous provoquons,
Que nous entretenons,
Que nous dissimulons, et 
Que nous projetons. 

Si tu reconnais en outre que tu fais partie de Dieu, tu comprendras pourquoi tu t’attaques toujours toi-même en premier [quand tu te sépares de Lui].   (T-10.II.4:1-5)

Plus nous pourrons voir et sentir cette dynamique dans notre esprit, plus nous pourrons l’arrêter, mieux nous guérirons nos relations avec les autres. 

Nous ne pourrons pas surmonter notre ressenti d’injustice et la contrariété qui va avec, tant que nous n’aurons pas compris ce que nous nous faisons à nous-mêmes pour nous rendre fragiles et vulnérables; c’est à dire, comment nous nous attaquons, comment nous nous rendons faibles, sensibles, susceptibles et réactifs, facilement déstabilisables et contrariés.

Les autres nous révèlent ce que nous nous sommes faits, à nous-mêmes
Nous ne pourrons pas guérir nos relations avec les autres et leur pardonner d’anciennes blessures tant que nous n’aurons pas fermement ancrer cette nouvelle conscience dans notre esprit. 
Car tous nos ressentiments trouvent leur origine dans la pensée qui commence par « Vous m’avez fait ça! » ou « Vous leur avez fait ça! ».
 
Et le Cours nous enseigne que les autres n’ont fait que révéler une condition de grande faiblesse qui était déjà présente dans notre esprit : notre attaque contre notre Soi.

Le pardon reconnaît que ce que tu pensais que ton frère t’avait fait ne s’est pas produit. Il ne pardonne pas les péchés pour les rendre réels. Il voit qu’il n’y a pas eu de péché. Et dans cette façon de voir, tous tes péchés sont pardonnés. Qu’est-ce que le péché, sauf une idée fausse sur le Fils de Dieu? Le pardon voit simplement sa fausseté, et par conséquent en lâche prise. (L-pII.1.1:1-7)

Si nous pouvons voir que nous refusons la force et l’innocence innées de notre Soi, nous verrons instantanément que les autres n’ont pas tout le pouvoir que nous leur avons attribué.
 
Le pardon, le lâcher prise de nos jugements et de nos blessures, sera une évidence dès lors que nous accepterons la présence de notre Soi aimant dans notre esprit. 

Puis, en regardant autour de nous, nous comprendrons facilement la profonde douleur des autres qui, comme nous, ont totalement oublié et refusé la présence de leur Soi et de Dieu dans leur esprit. 

Frère, la guerre contre toi-même est presque terminée. La fin du voyage est à l’endroit de la paix. Ne voudrais-tu pas maintenant accepter la paix à toi offerte ici ? Cet « ennemi » que tu combattais en tant qu' »intrus » dans ta paix est ici transformé, sous tes yeux, en donneur de ta paix. Ton « ennemi » était Dieu Lui-même, à Qui tout conflit, triomphe et attaque de toute sorte sont tous inconnus.
Il t’aime parfaitement, complètement et éternellement.  (T-23.I.4:1-9)

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PRATIQUE :

Pratique 1 – « En amont »
« Cette semaine, je remarque les deux niveaux de contrariété: humaine et métaphysique. » 

La vie nous donne multiples occasions de nous sentir déséquilibrés, légèrement ou lourdement bousculés hors de notre centre de calme. En tant qu’étudiants du Cours, dès qu’une contrariété apparaît, nous essayons de nous réaligner, aussi rapidement que possible, avec notre intention de paix intérieure.

Puis nous reconnaissons ce qui semble être la cause extérieure de notre perturbation: des événements, des paroles et les actes irréfléchis de certaines personnes, les manquements et les absences d’autres personnes. Ce sont les « causes humaines » de notre perturbation, et, à ce niveau, nous sommes totalement impuissants.

L’humain est imparfait, il ne sera jamais à la hauteur de toutes les attentes de notre petit soi exigeant, sensible et critique. Nous pouvons juger, corriger, râler, résister et bouder autant que nous le voulons, mais nous ne changerons pas les autres.

Mais nous pouvons prendre du recul et observer très attentivement qu’en amont de notre contrariété, nous ne ressentions pas la grande force de notre Soi intemporel. L’absence de cette force, mais aussi de la paix et de la confiance en notre Soi, sont le signe que nous avons accepté l’identité diminuée de notre ego. C’est aussi le signe d’une grande souffrance métaphysique (ou ontologique).

C’est ce niveau de douleur qui nous intéresse tout particulièrement, car c’est à ce niveau que nous pouvons reprendre la maîtrise de notre expérience. Reconnaître cette souffrance originelle permet de la questionner, puis de trouver la solution immédiate: revenir rapidement à la présence de notre Soi intemporel. 

Question:

« Suis-je perturbé parce que les autres n’ont pas fait ce que j’attendais d’eux, ou parce que je me suis coupé de la force de mon Soi intemporel? »

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Pratique 2 – « Tout comme moi! »
« Cette semaine, je remarque que les autres sont exactement comme moi: ils souffrent de la douleur métaphysique d’être exilés de leur Source »

Dans la première pratique, je remarque l’absence de la Paix de Dieu dans mon esprit. 
Dans cette deuxième pratique, je constate l’absence de la Paix de Dieu dans l’esprit de toutes les personnes qui me déçoivent.

La conclusion est maintenant évidente:
Nous sommes tous pareils. 

C’est cette puissante prise de conscience qui constitue le troisième pilier de notre Esprit juste: la vision universelle.

La vision du Christ a une seule loi. … Elle ne voit pas de séparation. Et elle regarde chacun, chaque circonstance, tous les événements et tout ce qui arrive, sans le moindre affaiblissement de la lumière qu’elle voit.
Leçon 158.11  

 
Très bonne semaine de pratique,

Bernard et Patricia


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