Apprenons à « cohabiter » avec nos jugements :-)

Bonjour à tous,

Pour donner suite à notre dernière séance, nous vous proposons les idées suivantes.

PREPARATION

« J’aimerais accepter l’innocence dont parle Jésus, mais quelque chose en moi semble toujours résister et ne pas y croire. » 


Nous avons compris qu’accepter l’innocence à la place de la culpabilité est le cœur de la pratique d’Un cours en miracles. C’est le moyen par lequel nous pouvons défaire la séparation dans notre esprit et nous ouvrir à l’Unité parfaite de Dieu.

Jésus parle très souvent de l’importance d’accueillir cette innocence, à la fois en nous-mêmes et en chacun de nos frères et sœurs.

Mais malgré son insistance sur cette pratique, nous pouvons rencontrer de réelles difficultés lorsque nous essayons de balayer ce sentiment de mal-être. Kenneth Wapnick l’appelle la culpabilité ontologique.

C’est comme si, sur un niveau inconscient, nous résistions à prendre conscience de notre bonté et préférions garder notre attention fixée sur nos défauts ou ceux des autres. 

Comment pouvons-nous diminuer notre résistance à l’innocence?

Il est difficile de prendre conscience d’un seul coup de toute la culpabilité que nous ressentons du fait d’avoir choisi de nous séparer. 

Mais nous pouvons facilement en voir les effets: ce sont tous nos jugements et toutes nos pensées critiques, qu’ils soient dirigés vers nous-mêmes ou vers les autres.
Chaque pensée non-aimante nous renvoie à l’un des aspects de notre esprit non-guéri. 

Pour réduire petit à petit la masse de culpabilité ontologique logée dans notre esprit, il nous suffit de grignoter chaque petit morceau qui se révèlera à nous, sous la forme d’un jugement, tel un iceberg qui s’effritera au contact de l’eau et de l’air qui se réchauffent autour de lui.

Cela semble facile, n’est-ce pas?…
On voit un jugement, on le fait disparaître – et pouf ! 🙂

Hé bien, si vous avez déjà essayé de le faire, vous savez que ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air! 😦

En effet, le jugement en question semble bien souvent disparaître… pour réapparaître, peu de temps après ou des années plus tard, sous la même forme ou sous une autre.

Mais nous avons maintenant compris pourquoi le jugement ne disparaît pas si facilement; au cours de nos deux dernières séances (SPEJ 5 et 6), nous avons examiné le lien étroit qui existe entre la culpabilité et la particularité: il n’y a pas de petit soi sans sentiment de péché.

Si le fait de faire disparaître un jugement grignote notre culpabilité et que nous restons pourtant attachés à notre petit soi, nous n’irons pas jusqu’au bout du travail. Le sentiment de péché restera, qu’il soit vu en nous ou chez les autres.  

Lors de notre dernière séance, nous nous sommes entraînés à réduire notre attachement à nos jugements, en procédant par étapes, 4 au total. Cette méthode fonctionne là où d’autres n’ont pas réussi parce qu’elle intègre l’Esprit juste dans notre pratique.

Comme l’a dit Kenneth Wapnick, « Être dans l’Esprit juste, c’est être dans l’esprit faux sans le juger »
Nous utiliserons cette idée clé pour formuler cette méthode efficace visant à réduire la peur et l’attachement à nos jugements. 

Nous vous proposons donc cette semaine de travailler avec cette méthode pour en accueillir les bienfaits, et nous ouvrir tout en douceur et sans résistance à l’innocence dans notre Esprit juste. 
        

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PRATIQUE

« Cette semaine, j’apprends à cohabiter tranquillement avec mes jugements,
et à accueillir l’innocence qu’ils recouvrent . »

Il est essentiel, dans un premier temps, de prendre conscience de nos pensées, surtout celles qui ne sont pas alignées avec notre Esprit juste, c’est-à-dire nos pensées non-aimantes.

Il est si facile de les ignorer ou de les dissimuler que, malgré toutes nos bonnes intentions, nous pouvons indéfiniment rester, sans même nous en rendre compte, dans l’esprit faux du petit soi.

Les mois et les années passent … nous pensons être de bons étudiants du Cours … et pourtant nous jugeons et nous réagissons, sans aucune véritable gentillesse.

Nous devons apprendre à « cohabiter » avec nos aspects égotiques. 🙂 Nous pouvons le faire en acceptant et en accueillant la présence de nos jugements, sans nous y opposer, ni les juger. Ce ne sont pas nos ennemis, ils ne veulent pas nous faire honte ou démontrer notre stupidité. 

Nous pouvons les considérer plutôt comme des « collègues » ou même des « amis », même s’ils sont un peu désagréables 🙂 qui sont là pour nous apprendre certaines choses importantes. Souvenons-nous de la magnifique leçon 193 :

« Toutes choses sont des leçons que Dieu voudrait que j’apprenne. »


Petit à petit, nous adoptons une toute nouvelle façon d’être avec notre esprit égotique pour laisser de plus en plus de place à notre Esprit juste aimant. 

Voici notre pratique pour la semaine: 

1) Au moins une fois par jour, prenons conscience d’une pensée, d’un jugement ou d’une sensation qui manque de gentillesse, de patience ou de pardon. Soyons conscients de ce dérangement dans notre esprit et n’essayons pas de diminuer son impact sur notre tranquillité intérieure.

2) Acceptons que ce dérangement soit dans notre esprit, sans le juger et sans nous y opposer. Il est là, nous n’allons pas le faire disparaître en souhaitant simplement qu’il ne soit pas là – notre attachement à lui est encore trop fort. Faisons plutôt la paix avec lui, en l’accueillant comme un messager pour nous enseigner un manque d’amour en nous. 

3) Ce dérangement semble prendre possession de notre esprit et de notre corps, les remplissant de stress et de sensations désagréables. Prenons du recul et regardons la source de ce stress: à l’origine, cela n’était qu’une pensée, une croyance, une perception, une conclusion. Nous pouvons maintenant observer ce message dérangeant pour ce qu’il est … une simple pensée. il s’agit d’un simple message dans notre esprit auquel nous avons attribué beaucoup de force et d’importance. 

4)  Nous prenons enfin conscience du « nous » qui se situe derrière le dérangement. « Nous » ne sommes pas un amas de pensées, de sensations et de réactions. Nous sommes immensément plus grand que cela. Nous sommes la calme et stable présence derrière chaque pensée, réaction ou dérangement. Nous pouvons donc accueillir ces jugements et ces pensées méprisantes en leur accordant de la place dans notre esprit, sans perdre conscience de notre centre calme. 

Nous pouvons ainsi « faire ami » avec tous les aspects de notre esprit, même les plus résistants et les plus désagréables. Notre innocence fait partie de notre Esprit juste, de celui qui attend et observe tranquillement avec nous les désagréments et les contrariétés de notre petit soi. 

Que je me souvienne qu’il n’y a pas de péché. 
Père, je voudrais ne pas être insane aujourd’hui. Je voudrais ne pas avoir peur de l’amour ni chercher refuge dans son opposé. Car l’amour ne peut pas avoir d’opposé. Tu es la Source de tout ce qui est. Et tout ce qui est reste avec Toi, et Toi avec tout ce qui est.   (Leçon 259)

 Très bonne semaine de pratique,
Bernard et Patricia


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