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Notre fiche de pratique pour cette semaine
Notre thème :
Observer les pensées gênantes,
les déplacer doucement au centre, puis vers la gauche
« Cette semaine, j’apprends à regarder, à attendre et à ne pas juger. »
Bonjour à tous,
Pour donner suite à notre dernière séance, nous vous proposons les idées suivantes.
PREPARATION
« Que suis-je censé faire de mes pensées dérangeantes? »
Pour guérir notre esprit, Jésus nous a bien appris à regarder en nous au lieu de chercher une cause extérieure à toute gêne.
C’est dans notre esprit, et non dans le monde extérieur, que nous allons trouver la cause de notre manque de paix intérieure:
« La paix est un attribut en toi. Tu ne peux pas la trouver au-dehors. » (T-2.I.5)
Mais, comme à l’accoutumée, nous nous tournons tous d’abord vers l’extérieur et, à la vue de certains événements, nous ressentons certains malaises, ne serait-ce qu’une « pointe minime d’irritation » (leçon 21).
Aussitôt (ou presque!), nous pourrons nous souvenir des mots de Jésus:
« Le monde est le témoin de ton état d’esprit, l’image extérieure d’une condition intérieure. » (T-21.in.1:1-12)
Nous découvrons ainsi que notre « condition intérieure » n’est pas aussi tranquille que nous le souhaiterions!
Alors pardonnons-nous…
Dans le Livre d’exercices, nous pouvons lire que le pardon « regarde simplement, attend et ne juge pas. » (L-pII.1.4:1-5)
Et c’est là que les choses se compliquent parfois!
Comment faire pour « regarder, attendre et ne pas juger »?
Parce que le simple fait de juste « regarder » peut parfois être l’étape la plus difficile !
Tout d’abord, nous ne voulons pas vraiment savoir à quel point nous sommes contrariés (la noirceur n’est pas très agréable à voir!).
Ensuite, nous sommes tellement habités par notre malaise que nous le ressentons (vivement !) au lieu de simplement l’observer.
En effet, nous pouvons être tellement identifiés à l’émotion (colère, tristesse, déception, honte, peur…) ou à la pensée (injustice, incapacité, abandon, trahison…) que le simple fait de l’observer, sans la vivre viscéralement, peut s’avérer très difficile.
Et pourtant, c’est une étape absolument fondamentale.
Comment passer de « ressentir » à « observer » ?
Kenneth Wapnick nous propose deux métaphores très utiles pour apprendre à regarder un événement, sans s’identifier avec, voire même à le pardonner :
1) Mettre la situation sur « l’estrade »
Nous pouvons observer plus facilement la situation en la visualisant comme au théâtre, sur une scène, et en nous voyant dans les gradins du public. Cela nous permet de prendre de la distance par rapport à l’évènement et de commencer à faire la distinction entre «nous», l’esprit-décideur (l’observateur) et le «petit soi» impliqué dans les événements. Regardez cette vidéo sur le sujet.
2) Mettre la situation « dans une boîte »
Dans une autre vidéo encore, Kenneth nous explique qu’il est possible de déposer toutes les pensées et les sentiments du petit soi dans une « boîte ». Cela nous aide à faire une distinction plus claire entre l’observateur et la personne impliquée dans la situation. Comme il le dit dans cette vidéo, le petit soi (l’ego) est un système étanche qui ne peut être modifié ou amélioré. On ne peut y échapper qu’en l’observant objectivement et sereinement.
Aussi puissantes et efficaces que soient ces méthodes, elles peuvent se heurter à une résistance considérable de notre esprit.
Voici donc une pratique supplémentaire pour tenter de dépasser nos résistances et guérir de nos pensées gênantes.
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PRATIQUE
« Je me permets d’éprouver, puis d’observer, puis de déplacer la douleur dans mon esprit »
Lundi dernier, nous avons évoqué un processus simple pour commencer à guérir de ces pensées gênantes, qui nous mènent vers la souffrance. (Voir la vidéo de la méditation)
L’étape la plus difficile semble toujours être celle de nous détacher, de nous désidentifier de la situation et de la transformer en pure observation (passer du ressenti à la simple vision neutre).
Ainsi, comme dans les méditations bouddhistes, nous commençons par nous autoriser à vivre cette expérience difficile, sans nous forcer à changer ou à atténuer notre contrariété.
Nous prenons le temps « d’expérimenter » la situation telle qu’elle se présente à nous et de l’observer.
Nous pouvons ressentir la difficulté qui semble être «dans» notre esprit.
Nous pouvons identifier précisément comment et où elle nous affecte physiquement dans notre corps.
Puis nous pouvons commencer à imaginer cette douleur ou cette émotion «devant nous», nous pouvons commencer à la décaler légèrement dans notre esprit.
Nous pouvons alors l’examiner plus facilement pour nous familiariser avec elle, pour en connaître, par exemple, les contours, la densité, la couleur, la texture ou la température.
Cela nous aide à diminuer l’empreinte et l’impact de notre expérience dans notre esprit, à en faire moins un problème qu’un simple fait.
Nous constatons la place que cette expérience tient devant nous, au centre de notre esprit.
Et lorsque nous nous sentons prêts, nous pouvons la déplacer du centre de notre champ de conscience, vers la gauche, en la balayant doucement, comme si nous utilisions une plume (un autre symbole souvent utilisé par Kenneth Wapnick).
Nous laissons alors notre difficulté à la périphérie de notre esprit, bien conscients de sa présence, sans la juger, sans nous y opposer.
Cette émotion ou cette douleur peut alors devenir un simple événement psychique, au lieu de dominer toute notre conscience.
Nous l’avons donc regardée, nous avons attendu d’être prêts, sans la juger, comme dans la formule du pardon.
Simple … mais pas toujours facile
La méthode est simple, mais nous pouvons encore rencontrer des difficultés lorsque nous essayons de l’appliquer. Des pensées dérangeantes ou des émotions fortes peuvent s’y accrocher fortement.
Parfois, notre souffrance fait partie intégrante du concept que nous avons de nous-mêmes et de l’histoire particulière de notre vie.
Dans ce cas, de nombreuses résistances apparaissent, nous empêchant d’ôter la douleur du centre de notre conscience, pour la déplacer devant nous, là où nous pouvons l’observer plus calmement.
Comment y parvenir, alors ?
Il nous « suffit » de reconnaître notre difficulté pour alors comprendre et accepter notre peur de lâcher prise.
Nous avons peur de la force et de la paix qui sommeillent en nous. Nous avons peur de la puissance de notre Esprit-juste.
C’est la peur de notre grand Soi, de l’autre Identité que nous sommes.
Nous devons donc « attendre » à nouveau, patiemment.
Et attendre quoi, au juste ?
Comme le dit Kenneth Wapnick, attendre d’avoir moins peur de l’Amour.
Père, c’est l’esprit ouvert que nous attendons aujourd’hui d’entendre Ton Jugement sur le Fils que Tu aimes.
(leçon 311)
Très bonne semaine de pratique,
Bernard et Patricia
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